1er et 2 novembre : fête de la Toussaint et journée des défunts — Diocèse de Saint-Denis-en-France

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1er et 2 novembre : fête de la Toussaint et journée des défunts

Comme son nom l'indique, la Toussaint est la fête de tous les saints : l'Eglise honore la foule innombrable de ceux et celles qui ont été de vivants et lumineux témoins du Christ. La Toussaint précède la journée des défunts.
Publié le 27/10/2011

La Toussaint, c’est quoi ?

Avant d’essayer de répondre à cette question, imaginons une enquête ou un sondage réalisé dans la rue ou à l’entrée d’un centre commercial. Il n’est pas très difficile d’imaginer les réponses, nous les avons déjà entendues.

Une mère de famille : « C’est quoi ?... c’est un jour férié, j’en profite pour faire les courses » ; un jeune couple : « C’est chouette, ça tombe cette année un mardi, avec une journée de RTT, nous allons pouvoir partir et profiter d’un long week-end » ; un retraité : « C’est le moment de l’année où beaucoup de gens se rendent dans les cimetières » ; quelqu’un de la Chambre de commerce : « C’est le moment où les fleuristes font un bon chiffre d’affaires » ; une chrétienne pratiquante : « C’est le jour où nous prions pour nos morts » ; un animateur liturgique, avec une certaine tristesse, : « La célébration de ce jour rassemble un bon nombre de pratiquants occasionnels qui viennent prier pour leurs morts. Ils confondent ainsi la fête du 1er novembre avec la commémoration des défunts du 2 novembre »... L’animateur liturgique parle bien de deux choses différentes, nous verrons qu’elles sont quand même inséparables.

Nous fêtons le 1er novembre dans la joie, c’est une fête du ciel… c’est la fête de la vie qui ne s’éteint jamais. Elle témoigne de notre espérance qui nous fait dire que la mort n’aura pas le dernier mot. Le Christ est ressuscité d’entre les morts, par sa mort il a vaincu la mort et il nous fera participer à sa vie éternelle en compagnie d’une foule de saints connus ou inconnus aujourd’hui pour nous. C’est notre foi, c’est la foi de l’Eglise. Les amis de Dieu, connus ou inconnus, étaient des hommes et des femmes comme nous. Ils n’étaient pas parfaits mais ils cherchaient la perfection. Ils étaient dévoués, généreux et attentifs à toutes les misères. Mais ils étaient d’abord et surtout des hommes et des femmes de Dieu, des hommes et des femmes de prière. En pensant à eux, nous espérons suivre leur exemple et les rejoindre dans la joie le jour où notre pèlerinage sur la terre prendra fin. « Après cela je vis : c’était une foule immense que nul ne pouvait dénombrer, de toutes nations, tribus et langues… » (Apocalypse de Jean 7, 9a)

Le 2 novembre, nous manifestons notre solidarité envers nos morts. L’Eglise a toujours invité les chrétiens à prier pour les défunts. Dieu les aime et il prend soin d’eux. Dans notre prière pour eux, nous demandons le privilège d’unir notre amour pour eux à celui de Dieu. La mort physique ne peut pas défaire les liens d’amour et de communion. « Accorde-leur, Seigneur, le repos éternel et fais briller sur eux la lumière sans crépuscule » (Une des prières les plus antiques de l’Eglise de Rome).

G. Khamis,
Délégué diocésain à la Pastorale liturgique et sacramentelle

 

« Il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ. » Epître aux Ephéseins 2, 6

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Lire le dossier sur le site de l’Eglise catholique

Lire le dossier sur le site de la liturgie catholique

Des questions sur la Toussaint et la journée des défunts... Cybercuré y répond

Propositions pour la Toussaint
Plusieurs initiatives en France, en particulier à Bondy la 2e édition du festival chrétien « Holy Date ». Pour plus d'infos, cliquez ici

« Vivre la Toussaint », un magazine gratuit distribué dans les principales villes du Loiret.

« Les funérailles chrétiennes », Fêtes et saisons n°43 - 4,50 €

« Quand nos chemins rencontrent le deuil et la mort », CRER - 16,80 €

Prières des jours, Toussaint 2011
Hors-série Panorama réalisé avec La Croix, Prions en Eglise et Croire aujourd’hui (N° 89 - 7 €). Chaque jour de la semaine : une belle photo accompagnée d'une citation spirituelle, un texte de méditation d'un grand témoin de la foi, un temps de prière quotidien. Et chaque dimanche, l'évangile de la messe et l'office des vêpres.

 
Après le départ d’un proche, comment faire mon deuil ?
Article publié dans la revue diocésaine en novembre 2009.

 

Le deuil débute en général par un constat : « Je ne suis d'aucune manière préparé à faire face à ce qui est en train de se passer dans ma vie ».

Il n'y a pas de recette pour résoudre son deuil. Il faut le traverser au mieux et réapprendre à vivre. Si on l'esquive aujourd'hui, on devra de toute façon y revenir plus tard. Car, en dépit des tourments et des errances (Psaume 13, 3-4) que ce travail implique, il ne faut jamais oublier que ce chemin a un sens : il affirme qu'on va pouvoir continuer à vivre sans la personne qu'on a perdue. On se sentira différent, changé jusqu'à la fin de ses jours, mais on aura à nouveau droit à une existence, sans nier ni trahir la mémoire de la personne qu'on a aimée.
Après le choc, où l'inacceptable s'est produit, c’est la protestation, voire la colère, où l'on s'en veut de n'avoir rien pu faire. Puis la tristesse et le chagrin, avec le rappel des souvenirs partagés et la notion du « plus jamais ». Puis enfin l'acceptation : la relation a évolué, elle devient tout intérieure.
L'être humain n'est pas qu'un corps ou un mental. Il se définit avant tout en tant qu'être doué de conscience ; ce qui nous place de plain-pied dans une dimension spirituelle. Notre spiritualité élève à ce qui donne sens à la vie. Saint Paul nous dit de ne pas perdre courage (2 Corinthiens 4, 16-18). Au cœur de la souffrance, nous ne sommes pas seuls. Jésus ressuscité est venu nous y rejoindre, nous apporter sa présence, son réconfort. Le deuil nous ébranle aussi à ce niveau.
Notre foi, souvent maltraitée et avec ses ornières, permet malgré tout une quête intérieure, une occasion de rencontre avec un prêtre ou autre personne pouvant être à l'écoute. Dans la majorité des cas, réagir à nouveau, accepter le monde tel quel, être réaliste revient progressivement. Celui qui offrira la meilleure écoute et l'attention nécessaire n'est pas forcément spécialisé dans le deuil ; le critère est de se sentir accueilli, entendu et que la douleur soit respectée. Le deuil se nourrit aussi de la présence et du soutien d'autrui. Des groupes d'entraide comme « Vivre son deuil » ou « Apprivoiser l'absence » permettent ce type d'échange.

Daniel Gourdien, diacre
Pastorale des funérailles