Benito Cayuela et Jacques Sastre, pères Clarétains, nous ont quittés — Diocèse de Saint-Denis-en-France

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Benito Cayuela et Jacques Sastre, pères Clarétains, nous ont quittés

Publié le 25/06/2014

Communiqué de l'évêché, Saint-Denis, le 17 juin 2014.

Nous avons appris le décès des Pères Benito CAYUELA et Jacques SASTRE (Clarétains).

Le Père Benito CAYUELA, né le 12/01/1937 et ordonné à Angers le 29/06/1963, a été nommé :

  • de 1978 à 1985, curé à La Plaine Saint-Denis
  • de 1985 à 1991, curé à Romainville
  • en 1986, Consulteur
  • en 1987, délégué diocésain à la Pastorale des migrants.

Il est décédé à Toulouse le 24/03/2014.

 

Le Père Jacques SASTRE, né le 18/06/1934 et ordonné à Luçon le28/06/1960, a été nommé :

  • de 1993 à 1999, curé et responsable de l’équipe à Romainville
  • de 1995 à 1998, doyen à Pantin

Il est décédé à Barcelone le 10/02/2014.

Nous assurons leur communauté de notre prière fraternelle.

 


Le père Benito Cayuela revient sur sa présence à La Plaine Saint-Denis

Rentrant de Lyon, où j'ai travaillé comme aumônier de la communauté espagnole dans le département du Rhône, j'arrive en 1978 comme responsable de la communauté des Clarétains, installée au Patronato [patronage] espagnol de la rue Cristino Garcia.

Le Patronato est une œuvre sociale au service des travailleurs espagnols, très nombreux à l'époque, au nord de la Région parisienne. Les Clarétains s'étaient installés à La Plaine Saint-Denis en 1923 pour répondre aux besoins religieux de cette population.

Le Patronato comprenait une chapelle, spacieuse et très fréquentée les dimanches, avec une catéchèse aux enfants espagnols des quartiers proches. Nombreux sont ceux qui y ont fait la première communion et qui ont reçu le sacrement de mariage.

Pour aider la population, les pères Clarétains ont installé un dispensaire pour répondre aux besoins  sanitaires de la population espagnole et immigrée. Il fut très fréquenté jusqu'en 1982 où il devra fermer ses portes.

D'autres services furent installés comme les classes d'espagnol pour les enfants, un club de théâtre et de cinéma, etc. En septembre 1979, je suis nommé curé de Sainte-Geneviève, en remplacement de Michel Barbé.

Outre le service paroissial, secondé par l'équipe de Clarétains, un travail de fondation et d'accompagnement de l'ACE [Action catholique des enfants], et de la JOC [Jeunesse ouvrière chrétienne] s'est mis en place. A l'époque, les enfants de catéchisme de la Plaine se retrouvaient dans les locaux du Patronato espagnol.

J'ai participé à la fondation d'une association de quartier pour répondre aux besoins de la population, notamment la couverture de l'autoroute, etc.

Avec l'évolution de l'immigration espagnole, les Clarétains ont quitté le Patronato espagnol en 1982 et en 1985, Mgr Deroubaix nous confia le secteur pastoral de Romainville.

De 1982 à 1985, j'ai remplacé Bernard [Glaisner] comme responsable de l'équipe de prêtres de Saint-Denis.

Benito Cayuela, 27 juillet 2011

 

Le père Bernard Glaisner témoigne...

Benito, notre ami, vient de nous quitter ! Nous étions de la même génération; il était mon ainé de cinq jours. Nous nous sommes connus avant qu'il soit curé de La Plaine Saint-Denis. J'ai passé moi-même 12 ans à la Plaine Saint-Denis. Il était au Patronato dans le quartier du Cornillon où vivaient beaucoup d'Espagnols. Comme autres prêtres Clarétains, il y avait Paul Garcia, Luis Antona et ensuite Jacques Sastre.

Nous nous retrouvions très régulièrement entre 1978 et 1982, lorsque j'avais la responsabilité de coordinateur du travail des prêtres sur Saint-Denis. Benito faisait partie de l'équipe de "pilotage". Avec conviction et détermination, Benito s'attelait avec nous aux orientations diocésaines d'alors. Avec, d'une part, la préoccupation d'évangélisation par le service des Mouvements. D'autre part, l'accueil des gens dans leurs appels à l'Eglise dans la "pastorale ordinaire". A partir de  1982, j'ai été heureux de passer le relais à Benito pour la coordination de ce travail. Je me souviens entre autre de veillées populaires de la JOC où Benito accompagnait des jeunes Espagnols.

Quand les Clarétains sont descendus sur Toulouse, j'ai eu le bonheur d'y descendre lors d'une rencontre nationale de la Mission ouvrière. Ce fut l'occasion de retrouvailles chaleureuses avec Benito. Je l'ai encore rencontré à Narbonne.

Merci Benito pour ton amitié et toutes nos bonnes reprises pastorales en Monde ouvrier.

 

Hommage à notre ami Benito : ses amis, famille Emrot, Daluz, Beltran

Nous sommes des amis de longue date, qui avons eu la chance de rencontrer et connaître Benito, notamment à Romainville vers 1989. Nous sommes peinés d’apprendre son décès, et voulons le remercier à titre posthume de tous les bons moments vécus avec lui, ainsi qu’avec Thomas qui était avec lui à Romainville.

Impossible d’oublier son accueil si chaleureux, son sourire, sa joie de vivre. C’était un intellectuel, mais aussi un excellent manuel qui aimait le travail bien fait ; il avait le sens de l’esthétique et du beau. Avec son équipe de prêtres, nous l’avons vu à l’œuvre, c’est-à-dire remettre un vieux presbytère tout délabré en état, construire des lieux de vie conviviaux pour accueillir les paroissiens, les jeunes, les enfants du caté, les mouvements d’Eglise : l’ACO, la JOC, l’ACE.

Originaire de la Castille, il est venu en France au « Patronato espagnol » accompagner les espagnols issus de l’immigration dans le quartier du Landy à Saint-Denis. Il était très près des travailleurs, des populations en monde ouvrier ; c’était un homme de conviction, de foi en l’Homme et en Dieu.

 


Site Internet des missionnaires Clarétains