C'est avec joie que j'ai effectué ce pèlerinage avec les pèlerisn du diocèse de Saint-Denis pour rejoindre le grand rassemblement d'hommes et de femmes devenus une seule âme, collective et fraternelle pour honorer notre Mère et Mère de Dieu, la sainte Vierge Marie, cordon ombilical de notre nouvelle naissance qui nous lie au Christ Jésus.
Particulièrement pour moi, elle est la source de ma conversion. Issu d'une culture musulmane, nouveau converti dans la communauté catholique, elle figurait depuis mon enfance le symbole de tendresse et de Mère protectrice enseigné par ma mère, qui la nommait « Lalla Maryam » (Notre Dame Marie) , et par ma tante qui la nomme de « de Lalla Metou » (Notre Dame de la pénitence).
Elle a été la clé qui m'a ouvert le passage d'une vérité à une autre vérité. En 1980, au cours d'un voyage à Oslo, comme je le faisais dans chaque pays que je visitais, j'ai brûlé un cierge pour la saluer. Je cherchais une église catholique pour le faire. Je me suis retrouvé en pleine messe, dans une cathédrale. Ignorant tout des règles de l'Eglise, je ne savais pas comment m'y prendre. Mon intention était seulement d'honorer la Vierge Marie. Je me suis retrouvé à recevoir le sacrement de l'eucharistie. Je me cherchais la sainte Vierge Marie, je suis retrouvé devant le Christ. C'était sa volonté. Je l'ai respectée en me faisant baptiser plus tard. Saint Augustin n'avait pas tord lorsqu'il disait : « Ce que tu admires en Marie, reproduis-l dans l'intérieur de ton âme. Croire de coeur, c'est concevoir le Christ, c'est l'enfanter. »
Abdelkader Moumoubi