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Église en périphérie : la présence de l'Eglise de France aux « périphéries »

En novembre 2014, l’Assemblée plénière des évêques de France a initié la démarche consacrée à l’évangélisation en monde populaire et l’a défini comme un axe prioritaire d’action pour les trois prochaines années.
Publié le 28/06/2016

Nombreux sont déjà les acteurs d’Église qui oeuvrent au quotidien. Signe d’Évangile dans le monde populaire, ils créent ou recréent du lien social et fraternel, ils sont présents et agissent dans les quartiers « difficiles », les « cités », le monde rural…. Ce rapport tend à montrer les attentes vis-à-vis de l’Église d’une part et la diversité des publics que l’Église rejoint d’autre part. Il pointe aussi la nécessité d’une approche globalisée de l’individu et d’un décloisonnement des acteurs.

Le sondage (Opinion Way) auprès de 1000 français

Place de l’Église aux « périphéries »
- L’Église est plus attendue par les jeunes français âgés de 18 à 24 ans que par leurs aînés (25-34 ans).
- Pour 67 % les français interrogés, l’Église n’est pas assez présente en périphéries (surtout en quartiers populaires).

Message du pape François sur les « périphéries »
Pour les français interrogés, la déclaration du pape François vise à aller plus vers les personnes exclues de la société (SDF, personnes âgées, seules, etc.) et globalement à aller plutôt dans les quartiers populaires (67%). Pour 61 % des personnes sondées, l’Église a un rôle à jouer auprès des personnes en souffrance, pour 54 % d’entre elles, l’Eglise doit être présente dans les quartiers populaires, 51 % pensent qu’elle a un rôle à jouer auprès des personnes non croyantes et éloignées de l’Eglise et enfin, 41 % considèrent que l’Eglise doit être présente dans les campagnes.
Les jeunes sont plus sensibles à l’appel du pape François car ils découvrent l’Église avec lui (nous ne sommes plus dans la génération Jean-Paul II) ; cette nouvelle génération est plus sensible aux messages du pape François.

Le rôle de l’Église au niveau local
L’Église doit agir en partenariat avec les autres associations présentes sur le terrain (69%). Elle doit être aux côtés des plus en difficulté (68%). Seulement 40% considèrent que les activités en rapport avec la foi et le culte de l’Église sont importantes. Les français attendent de l’Église qu’elle assure prioritairement une mission sociale.

L’enquête sur le terrain

Actions de l’Église
Plus de 50% des activités de l’Église auprès des plus fragiles se déroulent en dehors des paroisses (hôpitaux, prisons, lieux publics, etc.).

Présence auprès des plus fragiles
L’Église est présente auprès des plus fragiles principalement dans les villes (30%) et en cités (28%).
On remarque que les zones rurales ne sont pas oubliées (17%).

Populations concernées par les actions de l’Église
- 32% migrants et réfugiés
- 27% familles
- 26 personnes seules ou isolées
- 20 % auprès des jeunes

Typologie d’actions associatives sur le terrain
- 28% aide contre l’exclusion et la précarité
- 27 % évangélisation
- 20% accompagnement spirituel

Typologie des bénévoles
- 60% des bénévoles ont moins de 65 ans (ce sont donc des actifs)
- 90% des personnes engagées dans des associations sont bénévoles


Télécharger le rapport complet

L’effet « boule de neige »

Derrière les attentes, les chiffres, les « résultats », il y a une multitude de visages et chacun d’eux est unique. Bien souvent (trop souvent ?) nous ne retenons que les problèmes et nous ignorons les richesses de ce monde que nous appelons « populaire » et qui vit principalement aux périphéries de nos villes et aussi, reconnaissons-le, aux périphéries de nos communautés ecclésiales. L’une des grandes richesses de ce monde populaire est la solidarité vécue entre tous. Une solidarité qui trouve son origine et son aboutissement dans la fraternité. C’est la fraternité qui suscite la solidarité et c’est la solidarité qui nourrit et renforce la fraternité. En ce monde de solitudes et de barrières, ces périphéries nous attendent. Nous sommes invités à nous déplacer physiquement et mentalement, avec humilité, pour découvrir et accueillir cette fraternité qui se tisse dans les joies et les épreuves de la vie.

Et se produit « l’effet boule de neige »…

Avec tous ceux que nous rejoignons, nous devenons ferments d’une société plus juste et plus fraternelle, inventant alors de nouvelles formes de solidarités pour s’adapter aux réalités changeantes de notre société. L’engagement de quelques-uns devient un élan collectif. La valeur d’un engagement personnel se transforme ainsi en fruits pour tous.

Chez les jeunes en particulier, cet effet « boule de neige » est flagrant. Travailler avec eux au coeur des milieux populaires, c’est les mettre en marche à leur tour vers d’autres besoins, d’autres personnes, d’autres « boules de neige ».

Un immense merci à toutes celles et ceux qui vivent ces engagements, ces fraternités. Merci de vos actions, souvent discrètes, merci de vos témoignages d’espérance qui sont autant d’appels à vous rejoindre.

+ Pascal Delannoy
Évêque de Saint-Denis
Vice-président de la Conférence des évêques de France