« Éros et Agapè, les deux visages de l'amour » — Diocèse de Saint-Denis-en-France

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« Éros et Agapè, les deux visages de l'amour »

De Raniero Cantalamessa, prêtre franciscain (capucin), théologien et historien, l'une des personnalités du Renouveau charismatique.
Publié le 27/02/2013

Dans ce petit ouvrage (1), le frère Raniero Cantalamessa, religieux de l’ordre des frères mineurs capucin et prédicateur de la maison pontificale, nous offre une réflexion sur ces deux dimensions de l’amour que l’on oppose facilement, l’Amour chrétien et l’amour humain.

Dans le premier chapitre, il fait le constat que chacun de nous peut faire : Notre monde en voie de sécularisation, a une influence néfaste sur la notion d’amour, en détachant de Dieu l’amour humain, en le réduisant à une relation profane dans laquelle Dieu n’a pas sa place. Ce qui nous conduit à trouver dans le monde un Éros sans Agapè, amour de passion et de violence, et, souvent parmi les croyants, un Agapè sans Éros, amour froid et technique. Je le cite : « si l’amour humain est un corps sans âme, l’amour religieux est une âme sans corps ».

A partir de ce constat, et en s’appuyant sur le Nouveau testament et les encycliques de Benoit XVI sur la charité (Deus caritas est et Caritas in veritate) l’auteur montre que nous devons réconcilier ces deux amours, parce qu’Éros et Agapè sont unis à la même source de Dieu. Il cite en particulier ces passages de Deus caritas est : « En réalité, Éros et Agapè – amour ascendant et amour descendant - ne se laissent jamais séparer complètement l’un de l’autre (n°7) […] La foi biblique ne se construit pas dans un monde parallèle ou un monde opposé au phénomène humain originaire qui est l’amour (n°8) ».

Éros sans Agapè sont donc unis à la même source de Dieu ; la distance prise avec l’Éros par les Eglises chrétiennes serait, selon l’auteur, imputable aux évangélistes qui l’ont exclu de leur vocabulaire en utilisant exclusivement le terme d’Agapè. A ce sujet, il écrit : « la restauration de l’Éros doit aider chacun, y compris ceux qui ne sont pas mariés, ainsi que les consacrés, hommes et femmes. »

Dans les chapitres suivant, il examine successivement l’amour de Dieu, l’amour de l’homme pour son prochain et la signification sociale de l’Evangile. Enfin, il nous livre sa prédication du Vendredi saint.
Je vous invite à lire cet ouvrage qui éclaire utilement un aspect fondamental de notre relation à Dieu.

Jean-Pierre Rossi,
Villepinte

(1) Editions des béatitudes, mars 2012, 99 pages - Librairie La Procure