La Toussaint et le jour des défunts dans la liturgie de l'Eglise — Diocèse de Saint-Denis-en-France

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La Toussaint et le jour des défunts dans la liturgie de l'Eglise

L’Eglise exprime ce qu’elle croit, ce qu’elle vit du Mystère chrétien, dans la liturgie de la Fête de Tous les Saints et du jour des défunts.
Publié le 29/10/2014

Vers l’an 1000, on a commencé, en Occident1, à commémorer les défunts le 2 novembre afin que le  1er novembre2 reste un jour où nous fêtons ceux qui sont déjà « pleinement » avec Dieu.

L’Eglise exprime ce qu’elle croit, ce qu’elle vit du Mystère chrétien dans la liturgie. Regardons de près, tout d’abord, la prière d’action de grâce (après la communion) du 1er novembre :

« Dieu qui seul es saint, toi que nous admirons et adorons en célébrant la fête de tous les saints, nous implorons ta grâce : quand tu nous auras sanctifiés dans la plénitude de ton amour, fais-nous passer de cette table, où tu nous as reçus en pèlerins, au banquet préparé dans ta maison. Par Jésus le Christ notre Seigneur. »

Nous reconnaissons que Dieu est le « seul saint », ceux qui sont avec lui participent à sa sainteté.     En participant à la table de la Parole et à la table eucharistique, Dieu nous sanctifie par son Esprit et nous donne à vivre un avant-goût du ciel. Nous sommes des pèlerins, qui cheminons d’étape en étape, de dimanche en dimanche, invités et reçus à la table du Seigneur.

Nous demandons au Père, par son Fils, que notre cheminement trouve sa fin au banquet éternel. En  suivant l’exemple des « saints », la voie de la sainteté s’ouvre pour nous dès maintenant.

Dans l’antienne d’ouverture du jour des défunts nous redisons notre foi :

« Jésus, nous le croyons, est mort et ressuscité ; de même, ceux qui se sont endormis en Jésus, Dieu les prendra avec lui. C’est en Adam que meurent tous les hommes, c’est dans le Christ que tous revivront ». (1 Thessaloniciens 4, 14 ; 1 Corinthiens 15, 22)

L’antienne est quelque part expliquée, éclairée, par la 5ème préface des défunts.

Oui, « nous sommes destinés à mourir, mais quand la mort nous atteint, nous qui sommes pécheurs, ton cœur de Père nous sauve par la victoire du Christ qui nous fait revivre avec lui ».                    

A  la manière du psalmiste, nous rappelons à Dieu ses bienfaits pour nous. Le sommet des bienfaits de Dieu c’est qu’il a fait de nous, pécheurs pardonnés, par et en Christ mort et ressuscité, ses enfants et qu’il désire qu’on participe à sa divinité.

Les deux jours ont la même finalité, celle d’espérer pour nos défunts, et pour nous, le même sort que ceux qui ont ajusté leur vie aux exigences du Royaume3.

 

Georges Khamis,
Délégué diocésain à la pastorale liturgique et sacramentelle

 

1 Les Eglises de rite byzantin, orthodoxes comme catholiques, célèbrent  la Toussaint (et deux jours pour les défunts)  à proximité des fêtes de Pâques et de la Pentecôte. Ce lien avec ces deux grandes fêtes donne le sens originel de la fête de la Toussaint : goûter déjà à la joie de ceux qui ont mis le Christ au centre de leur vie et vivre dans l’espérance  de la Résurrection

2 La fête de la Toussaint remonte au début du VIIème siècle.

3 Evangile de Matthieu 5, 1-12a

 

Homélie de Mgr Pascal Delannoy pour la fête de la Toussaint et inauguration de la plaque « Patrimoine du 20e siècle
Samedi 1er Novembre 2014 – Eglise Tous-les-Saints, Bobigny

 

Dossier sur la Toussaint sur le site Internet de Croire

 

J.-F. Kieffer