Le 8 mai au Blanc-Mesnil — Diocèse de Saint-Denis-en-France

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Le 8 mai au Blanc-Mesnil

Les représentants des grandes religions ont parlé de la paix au monument aux morts du cimetière du Blanc-Mesnil.
Publié le 11/05/2012

Voici l’intervention catholique…

Dans les églises chrétiennes, il y a quelques semaines nous avons fêté la Pâque. C'est la plus grande fête des chrétiens, celle où nous célébrons la résurrection de Jésus Christ. Nous sommes encore dans cette réflexion du temps pascal jusqu'à la Pentecôte, comme nous le sommes chaque dimanche de l’année.

Dans les évangiles qui racontent comment les apôtres et disciples ont vu Jésus vivant, à chacune de ses apparitions, Jésus transmet la paix à celles et ceux vers qui il va à la rencontre. Au-delà de la salutation traditionnelle en Orient, c'est une parole qui invite l'homme rencontré à se laisser transformer, à se laisser transfigurer, à se laisser dès à présent ressusciter. Il s'agit là en effet, d'une parole qui s'adresse à l'homme dans toutes ses dimensions. C'est l'ensemble de ce qu'est l'humain qui est appelé à être touché par cette grâce de Dieu qui est la paix. Et ce vœu dépasse le cadre de ceux qui croient en jésus, en son message, ce vœux s'adresse à l'humanité tout entière et rejoint cette quête qui est celle de tout être humain qui est d'être heureux.
Nous voyons bien que dans ce contexte, nous ne sommes pas seulement dans une réflexion de paix, absence de guerre, comme la paix est souvent identifiée. Il ne suffit pas qu'il n'y ait pas de guerre pour que l'homme soit en paix. La paix c’est cette disposition dans laquelle se met l’homme pour que son corps, son esprit, son intelligence, sa relation à l’autre et son environnement se mette en cohérence avec sa vocation qui est d’être heureux et de rendre heureux celles et ceux qui l’entourent. Les ingrédients pour bâtir une paix véritable sont nombreux et touchent à des domaines très variés tels que l'éducation, la culture, l'économie, les loisirs, le travail, la formation, la santé, le partage, le sens de la vie. Les germes de ce qui empêche cette paix véritable sont également très divers, la liste en est longue. La grande question qui doit nous animer ces jours-ci c'est de se demander si aujourd'hui nous sommes effectivement en train de préparer la paix pour demain. Les grands événements qui ont bouleversé douloureusement l'histoire de l'humanité nous ont enseigné qu'on trouvait les causes des guerres et des grandes souffrances humaines dans une histoire qui se préparait depuis bien longtemps. Aujourd'hui, que préparons-nous pour demain ?

Quand je reprends les programmes de nos partis politiques ces jours-ci, à l'occasion des élections présidentielles, j'y retrouve beaucoup de choses qui touchent au bien être matériel, à l'économie, à l’organisation, au technique comme si l’homme était une mécanique, mais j'y trouve peu qui touchent au sens de l'homme dans ce qu'il a de meilleur quand il sait se prendre en main, se mobiliser pour échanger, partager, soutenir, sauver, aimer. L'avenir d'une humanité pacifiée, ne serait-il pas dans une culture où le petit, le faible, celui qui souffre serait le critère de toute orientation, de toute loi et de toute décision ?

En tout cas la Pâque chrétienne nous rappelle simplement que pour les croyants en Jésus Christ, c'est sur une croix, dans la faiblesse, dans le dénuement que l'humanité est sauvée.

Franz Lichtlé,
Prêtre sur le secteur du Blanc-Mesnil


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Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix

Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.
O Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler,
A être compris qu’à comprendre,
A être aimé qu’à aimer.
Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
C’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
C’est en pardonnant qu’on est pardonné,
C’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.

Saint François d’Assise