L'espérance chrétienne — Diocèse de Saint-Denis-en-France

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L'espérance chrétienne

Près de 150 confirmands adultes se sont réunis dimanche 13 novembre pour une journée de récollection sur le thème « L'espérance chrétienne ». Fabienne était l'une d'entre eux et nous raconte ce qu'elle a vécu lors de cette rencontre, ainsi que le père Gérard Brisseau qui a accompagné le temps de Réconciliation.
Publié le 23/11/2016

L'espérance est une force tous les jours

Fabienne, catéchumène

Je suis arrivée à cette journée de récollection des Confirmands adultes dans un état d’esprit de curiosité (Qu’est-ce que cela va m’apporter ?) et de doute : est-ce que cela ne va pas être trop long ou trop ennuyant ?

Je pensais que l’espérance chrétienne se résumait à l’espoir de voir Dieu après la mort et de croire en la Vie Éternelle, mais très vite, mes certitudes ont été bousculées lorsqu’on nous a demandé dans la chapelle, dès le début de la journée, de se retourner et de discuter sur ce thème avec nos voisins en groupe de 4 à 5 personnes.

Bien sûr, les autres ont écouté ma définition de l’espérance mais ils m’ont aussi appris que l’espérance c’est une force de tous les jours, celle qui nous aide à nous lever le matin lorsqu’on est atteint d’une maladie incurable, c’est la paix, comme nous dit le Pape François dans un de ses discours.

En catéchèse, l’espérance nous a été définie à l’aide de textes de l’Evangile et du pape Benoît XVI. Ce que je retiens  de l’espérance c’est « l’Amour infini où l’avant et l’après, n’existe plus » et qu’elle débute dès maintenant et à chaque fois qu’on récite le Credo. C’est  la foi qui engendre l’Espérance qui engendre elle-même la charité. Quelle plus grande preuve d’amour que la charité soit uniquement possible grâce à la miséricorde de Dieu.

Notre évêque Pascal a complété cette définition de l’espérance en précisant qu’elle est différente de l’espoir humain qui voit souvent sa réalisation sur terre alors que « l’espérance nous déplace à l’horizon de Dieu » et qu’elle portera du fruit dans l’au-delà car « rien de ce qui est vécu dans ce sens ne sera jamais perdu ».

En groupe de 7, il y a eu des témoignages marquants sur les moments difficiles de notre vie… Finalement, on était tous d’accord pour affirmer que la prière nous aide à garder l’espérance en nous rapprochant de Dieu, Jésus-Christ et l’Esprit Saint, ce qui nous met en confiance et nourrit notre Foi. L’entourage aussi, nous aide à surmonter nos difficultés ce qui a été également confirmé par notre évêque Pascal qui nous a dit que lorsque le doute nous saisit il ne faut pas rester seul mais surtout aller vers nos frères oarce qu'« un chrétien isolé est un chrétien en danger ».

Finalement, je suis arrivée avec une branche de l’espérance et je suis repartie avec tout un arbre. Tel le figuier, j’ai reçu l’abondance et il me faudra du temps pour digérer toutes ces belles paroles, comme « lorsqu’on mange une figue, les graines restent dans les dents un certain temps ». Merci au père Gérard pour cette image que je garderai longtemps dans mon esprit.

De belles âmes !

Père Gérard Brisseau
Le sacrement du Pardon est proposé lors de la récollection. Des prêtres sont sollicités. Il m'a paru cohérent et nécessaire d'être présent, d'autant que le groupe de la paroisse Saint-Jean d'Aulnay que j'accompagne était présent. Ils ont tous souhaité venir me rencontrer. Dès le départ, des réticences : "Je ne parle pas bien français... Il y a très longtemps que je ne me suis pas confessé... Je ne sais pas comment faire..."
Puis le désir sincère de faire un pas dans la foi, de vivre la rencontre de Dieu. C'est un grand moment de vérité : des personnes qui ont envie de parler, d'être écoutées, d'être comprises, d'exprimer leurs craintes, leurs doutes, leurs luttes, leurs faiblesses, et leur foi... on pourrait dire "de belles âmes" !
Je suis attentif à leurs paroles maladroites, et à leur vérité profonde. Je suis touché par des situations difficiles : eux ici, la famille là-bas, le désir d'être réunis, les difficultés du "vivre ensemble", certaines solitudes... Je rends grâce à l'Eglise de nous faire vivre des moments lumineux et simples, instants forts de la rencontre du Seigneur présent bien qu'invisible, de Celui qui nous touche de sa grâce, autant le ministre que le pénitent. C'est une invitation à vivre souvent de telles rencontres : en communauté, le temps de la réflexion et du partage, et le pardon qui libère et revivifie. Ne passons pas à côté des trésors que l'Eglise nous propose de vivre.