Le corbeau et le renard : produire local n’est pas une fable
Qu’ils soient handicapés, malades, hospitaliers ou sans statut particulier, tous les pèlerins du diocèse ont marché unis à la suite de notre évêque, bravant des conditions météorologiques souvent défavorables à l’arrivée à Lourdes. Mais la pluie, le vent, et la fraicheur n’ont pas eu raison de la ferveur des 200 pèlerins qui ont porté à la Grotte, avec le cierge diocésain et la joie au cœur, les intentions de prière du diocèse en union avec tous ceux qui n’ont pu participer à ce pèlerinage. Les détenus
de l’aumônerie de la Maison d’arrêt de Villepinte qui ont notamment confié une enveloppe d’intentions avant le départ ont également porté le pèlerinage diocésain dans leur prière.
Au programme de ces 5 jours de grâce : messe quotidienne, prière du chapelet à la Grotte, bain aux piscines, louange du Saint Sacrement, temps de visite et de partages pour rompre avec le rythme souvent effréné et étouffant de la vie quotidienne, et faire le plein de ce qui manque tant jour après 
jour. La fraternité vécue tout au long du pèlerinage, même avec d’autres groupes, comme ceux des militaires venus nombreux pour leur pèlerinage international, a notamment marqué les cœurs et les esprits, comme l’explique Christelle, venue de Gagny avec sa fille de 8 ans : « Que ce soit les militaires ou les autres pèlerins, on était tous unis. Uniforme ou pas, on était tous au même niveau devant la Vierge, devant Dieu. »
C’est dans l’action de grâce que chacun est reparti chez soi regonflé pour faire face au quotidien. « Je pense que chaque pèlerinage est comme une remise à 0 »
confie Jonathan, 15 ans, à la veille du départ lors d’un temps d’échanges et de partage entre pèlerins à l’hôtel : « On repart avec de meilleures intentions. On a prié, on a fait nos vœux. On attend plein de choses, par exemple, pour que le travail se passe mieux. On repart avec de l’espérance et de la confiance en soi. On est sur que ça va bien se passer. Merci Seigneur pour toutes ces découvertes, notamment les militaires ! »
Isilda, jeune femme de 26 ans qui a vécu les dernières Journées mondiales de la jeunesse à Rio, reste quant à elle touchée par la dynamique des rencontres : « Il y a une phrase du mot de notre évêque, dans le livret du pèlerin, qui m’a marquée et qui disait quelque chose comme "Soyez missionnaires les uns des autres". Je pense que chacun d’entre nous a été missionnaire pour les autres. En passant du temps entre nous, dans les rencontres, nous nous sommes transformés. »
En effet, suivant l’exhortation de notre évêque, Mgr Pascal Delannoy, « celui qui est rencontré peut aussi – souvent à son insu – devenir pour moi un missionnaire en m’entraînant plus avant sur les chemins de la joie de l’Évangile (…) puissions-nous connaître la joie d’être missionnaires et de rencontrer des missionnaires ! ».
