Urgence !

Ils sont, hélas, de plus en plus nombreux ceux qui n’ont pas de toits pour passer la nuit. Devant une telle situation nous ne pouvons rester indifférents. Voilà pourquoi j’invite les paroisses qui le peuvent à accueillir dans leurs locaux deux ou trois personnes, peut-être plus, qui chaque soir d’hiver, seront envoyées par le Secours catholique. Répondre à cet appel c’est accepter d’être dérangés. Dérangés en donnant du temps pour accueillir des sans-abri. Dérangés en leur offrant un repas chaud le soir et un petit-déjeuner, avant qu’ils ne repartent, le lendemain matin. Dérangés dans l’organisation paroissiale. Dérangés par ceux qui seront accueillis et parce qu’ils diront… Mais une communauté chrétienne qui se préoccupe de celui qui est seul, marginal, exclu ne peut-être qu’enrichie par cet accueil. Benoît XVI en donne les raisons au paragraphe 14 de sa lettre Porta fidei qui introduit l’année de la foi et dont je ne peux, ici, que citer un extrait : « Foi et charité se réclament réciproquement ; si bien que l’une permet à l’autre de réaliser son chemin. » Souhaitons alors que cet accueil ne soit pas seulement l’affaire de quelques-uns mais du plus grand nombre possible !

Mgr Pascal Delannoy
évêque de Saint-Denis-en-France