Pourquoi impose-t-on les cendres ? — Diocèse de Saint-Denis-en-France

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Pourquoi impose-t-on les cendres ?

Dans la Bible, quand un homme ou le peuple reconnaît son péché, il implore le pardon de Dieu en jeûnant, en enlevant son manteau et en s'asseyant par terre ou sur la cendre.

Le risque de ce genre de rite est qu’il reste extérieur ; cela devient un peu du "carnaval". C’est ainsi que Dieu, à plusieurs reprises, demande à son peuple une vraie contrition, un regret sincère de ses fautes pour vivre une alliance renouvelée avec Dieu ; bref, une conversion, un retour vers Dieu : « Fais-moi revenir, que je revienne car tu es le Seigneur mon Dieu ! Car après m’être détourné, je me suis repenti, j’ai compris et je me suis frappé la poitrine… Voici venir des jours - dit le Seigneur - où je conclurai avec la maison de Juda une alliance nouvelle… je vais pardonner leur crime et ne plus me souvenir de leur péché » (Jérémie 31)
Cette cendre, les anciens se couchaient sur elle : elle rappelle la mort, conséquence de notre séparation avec Dieu, et la poussière du tombeau ; c’est d’ailleurs une des formules possibles adressée au pénitent le mercredi des Cendres : « souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière. » Nous, qui venons de la terre et devons retourner à la terre, en étant marqués des cendres, nous prenons conscience que nous avons emprunté un chemin de mort et que ce temps de pénitence, le carême, nous en fait sortir. La conversion est un changement de direction à 180 degrés, un demitour.
Il est vrai que le baptême, qui est la marque de notre conversion, devrait suffire ; cependant force est de constater que, dès le début de l’Eglise, les baptisés ont besoin de repentir. C’est ce repentir qui prépare au pardon des péchés et à retrouver toute la foi donnée dans le baptême. En prolongement de la conversion baptismale, le sacrement de pénitence nous immerge de nouveau dans le baptême. L’Eglise nous encourage vivement à recevoir le pardon de Dieu dans ce sacrement.
C’est un moyen concret de mettre en oeuvre l’autre formule de l’imposition des Cendres : « Convertissez-vous et croyez à l’Evangile. » Les Cendres ouvrent ainsi le chemin de la vie, celui qui mène à Pâques.

P. Gabriel Sampré,
Prêtre à Villemomble

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