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100 lycéens à l'école de Taizé pour préparer leur confirmation

Lycéen ou animateur, laïc ou consacré, prêtre ou évêque, la vie à Taizé saisit tout entier pour mieux atteindre un but... rencontrer le Christ !
Publié le 05/03/2012

A l’école de Taizé...

Taizé : une école de prière
Le rythme régulier des trois grands temps de prière quotidiens marque la journée : du levant au couchant du soleil, comme dit le psaume, nos bouches et nos corps se font louange, parfois à l’insu même de notre volonté. Au cœur de ces trois temps, il y a le trésor simple du silence qui imprime en nous comme une soif, soif qui se fait recherche, question, demande, soif qui reste le secret du cœur de celui qui se tourne en vérité vers son créateur.

Taizé : une école de responsabilité
Si nous prenons du temps dans la prière, il nous faut aussi, chacun à sa mesure, participer à la distribution des repas, à la vaisselle, mais aussi à l’entretien du site. Les jeunes, d’usagers du site, en deviennent comme coresponsables. Il faut nettoyer chaque jour les sanitaires, les salles, planter des tentes, nettoyer le terrain lorsque nos détritus l’encombrent trop… nos attitudes changent alors dans l’usage que nous faisons des lieux et biens qui nous sont confiés.

Taizé : une école de simplicité
Tout concourt à la simplicité à Taizé. Mes goûts culinaires sont réduits au simple besoin vital, mais aussi la simplicité du logement ou de la prière. Se produit en nous une chose étrange qui nous fait reconsidérer l’essentiel, comme le superficiel… nos relations elles-mêmes en sont simplifiées.

Taizé : une école de liberté
Dans les temps de réflexions bibliques, mais aussi durant les repas, je suis en relation. Je peux faire le choix de rester avec ceux que je connais déjà, ou au contraire, faire le premier pas, malgré la barrière de la langue pour aller vers l’autre. Je découvre surtout que dans les différentes activités, je suis responsable de mes actes et de mon engagement. Je peux devenir un soutien pour d’autres ou au contraire rester un fardeau.

Laurent Gizard,
prêtre sur le secteur du Plateau (Clichy-Montfermeil)


Témoignage de Zoé Ahouangonou, animatrice à Montfermeil
A un moment où ma foi a besoin d’être renforcée, je saisis l’opportunité offerte par le père Laurent : « Accompagner la retraite des confirmands à Taizé ».

Après 5 jours de pèlerinage, je suis revenue de Taizé, "riche", le cœur rempli de joie, de foi… avec une pluie de grâces !
Nous avons eu la chance de partir à Taizé le jour des Cendres et d’y être accueilli, en fin de journée, par notre évêque Mgr Pascal Delannoy.
Par un temps glacial, nous avons pris possession des lieux, envahis par une multitude de jeunes de toutes nationalités et parlant toutes les langues. Nous avons été pris en charge par des jeunes bénévoles nous expliquant les règles de vie à Taizé.

Nous faisons connaissance avec une communauté œcuménique de frères qui ont fait vœu de vivre dans la simplicité et la prière. Magnifique fut cette communion des frères, de jeunes et de pèlerins dans cette immense église, priant ensemble et respectant le silence. Magnifique aussi cette union de jeunes de Seine-Saint-Denis (15/18 ans) respectant les règles imposées : les temps de partage et de prière, les repas frugaux, les temps de coucher, etc.

Taizé a été un moment fort de ressourcement durant lequel j’ai appris "le vivre ensemble" et à prier autrement par les chants méditatifs et répétés des frères dans toutes les langues : les temps de silence de 8 à 9' à chaque temps de prière (3 temps par jour de 30' à 45').

Pour moi, Taizé est une leçon de vie où le partage, la tolérance et la simplicité font Loi.


Des jeunes témoignent…
« Nous préparons la confirmation en écoutant et en réfléchissant à la parole de Dieu. Avec deux grandes questions : A quoi sert la confirmation ? En quoi va-t-elle m'aider pour mes choix de vie futurs ? Comment fonctionne l’Eglise, quelle est sa structure ? Qui en fait partie ? »

« Durant chaque rencontre, nous nous répartissons en carrefours afin de nous préparer à recevoir ce sacrement. Nous avons retenu ces paroles : "Si on ne s’aime pas on ne peut pas aimer les autres". La relation avec Dieu et Jésus, c’est la Trinité et nous. »

« Au début à Taizé, je ne me suis pas senti bien, la nourriture n’était pas bonne, j’étais obligé de partager la chambre avec 5 autres personnes. De plus, il fallait prier tous les jours. Mais au bout de deux jours, quelque chose de bizarre s’est passé. Je me suis senti bien, oubliant le confort de la maison. J’ai l’impression d’avoir dépassé ma peur, comme si la vie de ces Frères de Taizé était aussi possible pour moi. »

« Je ne sais pas si je retournerai à Taizé, mais en tout cas, je ne peux que le conseiller. Cela ne doit pas être indiqué dans le guide Michelin ! C’est un lieu qui permet de rencontrer les autres dans la paix, en portant ses propres questions d’une autre manière : Jésus est à mes côtés et souvent j’oublie de lui demander de m’aider. »

« Je trouve vraiment génial d’avoir pu passer cette semaine avec tous ceux qui seront confirmés comme moi à la Pentecôte. En passant du temps ensemble, on a découvert qu’on avait plein de choses en commun. C’est comme si ma famille s’était agrandie en quelques jours de 100 personnes de plus ! »

Le mot de Célestin Mackenzy, prêtre étudiant à Montfermeil
C’est le dimanche de la transfiguration de Jésus sur la montagne qui permet de comprendre ce qu’on a vécu à Taizé. Les apôtres voulaient y dresser leurs tentes, tant le séjour était merveilleux. Comme eux, on a quitté la plaine, symbole de toutes les préoccupations pour se réfugier sur la montagne, lieu de rencontre par excellence avec Dieu et de ressourcement intérieur. Les jeunes ont montré leur assiduité à la prière.

On peut rater tout sauf la longue prière, trois fois par jour, rythmée par des refrains que personne n’oubliera, dans une posture décontractée mais priante. Le silence s’impose de lui-même sans besoin de « Taisez-vous ! » C’est un témoignage de qualité qui laisse croire que les germes de l’espoir ont été bien semés.

Quelques photos de la retraite