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130 confirmands du diocèse pour une journée de récollection

Rencontrer le Christ dans ma vie...
Publié le 30/10/2013

Dimanche 20 octobre 2013, la maison diocésaine a accueilli 130 confirmands du diocèse pour une journée de récollection. Ils étaient accueillis par les membres de l’équipe diocésaine du catéchuménat et de la pastorale liturgique et sacramentelle, accompagnés par une vingtaine d’accompagnateurs.

La présence de l’évêque, le père Pascal Delannoy a donné toute sa dimension diocésaine à cette journée. Ces hommes et femmes qui, pour la plupart, ont été baptisés à Pâques 2013 étaient invités à favoriser le silence pour vivre une journée de recueillement et de "relecture" de leur parcours avant de recevoir le sacrement de la confirmation.

La prière du matin était marquée par la lecture à plusieurs voix du texte de l’Évangile de Saint Jean (4, 1-42) sur la rencontre de Jésus avec la Samaritaine. Nous mettions ainsi en scène les personnages de Jésus, la Samaritaine, les apôtres, les samaritains. L’enseignement qui a suivi cette lecture mettait l’accent sur la rencontre avec Jésus Christ qui suppose toujours trois temps : une mise en route, le temps de la rencontre et un envoi. Chacun devait ensuite réfléchir et partager en petit groupe sur ce qui l’a mis en route pour venir à cette rencontre, ce qu’il vit de la rencontre et vers qui il est envoyé ?

L’après-midi a été marqué par la proposition du sacrement de réconciliation qui, pour beaucoup, était une première expérience et une prise de conscience que ce sacrement peut être vécu autant de fois que le besoin se fait sentir.

Chacun est reparti riche de ce qu’il a vécu de la rencontre des autres et du Christ. Nous nous sommes séparés après la célébration de l’eucharistie avec les paroissiens de l’église Saint-Pierre de Bondy.

Dès à présent nous pensons déjà à ceux et celles qui viendront vivre ce temps diocésain l’année prochaine.

Colette Ta Ninga,
déléguée diocésaine du catéchuménat

 

   

TOUS DIFFERENTS, TOUS APPELES : VIENS VOIR »

Dieu s’adresse à tous les hommes sans faire aucune exclusion. Dieu nous fait signe de bien des manières. Certains le découvrent à travers une épreuve.

« Si on arrive à la confirmation, après le baptême et la communion, c’est bien à travers des chemins forts différents […] Petite, j’ai suivi ma grand-mère à l’église. Puis je me suis désintéressée de Dieu. C’est au décès de mon Papa, au cœur de ma tristesse, que  j’ai eu la sensation  d’être appelée. » (Johana)

« Mon papa était musulman. Quand mon fils a été baptisé adolescent, je le voyais tellement content que ça m’a amené à Jésus. Il m’a encouragé à "venir voir" […] Au Cap Vert, j’allais à l’église. Arrivée ici, j’ai dit à ma mère : je vais continuer. » (Isa)

QUAND ON EST APPELE, ÇA BOUGE !
« JE T’AI APPELE PAR TON NOM »

Chacun est appelé de manière différente à la rencontre de Dieu : par son enfant, à travers une épreuve parfois bien lourde, par des rencontres avec des amis avec lesquels on peut parler de notre démarche. (partage de groupe)

« Dieu est venu me chercher. Au moment d’une grande épreuve, Je lui ai posé plein de questions. J’ai fermé les yeux et j’ai vu une église. Alors, j’y suis rentré et ma peine a été apaisée. Ma foi était là : au-dedans de cette église. » (Johana)

J’ai compris que pour rencontrer le Seigneur, il fallait être libéré. Par exemple : être libéré d’une inquiétude excessive par rapport à l’avenir. Il y avait des choses qui me tenaient  replié sur moi-même.

L’amour de Dieu nous précède et nous transforme.

Désormais, nous maîtrisons mieux nos instincts et nos pulsions.

Ce n’est pas toujours facile d’aimer Dieu et d’aimer les autres ; mais je sais maintenant que si je laisse une place dans ma tête à Dieu, c’est lui qui me fait signe de l’aimer.

C’est la soif de chercher Dieu qui nous fait grandir dans la foi.

L’Esprit Saint nous guide par une force qu’on ne peut pas contrôler. Nous ne sommes pas pour autant manipulés. La liberté demeure. L’Esprit suggère .Et c’est  à nous de répondre.

IMPORTANCE DU TEMOIGNAGE

La foi ne pénètre pas en nous par des mots, ou des questions, mais par des témoignages de la vie.

« Ce sont mes enfants qui m’ont mis en route. Je les avais fait baptiser. Ils ont été au catéchisme et fait leur communion. Cela m’a décidé à faire la même démarche qu’eux. » (Danielle)

« Mon fils a été baptisé adolescent. Quand il allait à l’église, je le voyais revenir si content. Cela m’a amené à Jésus. Et mon fils lui-même m’y a encouragé. Malheureusement, il est mort à 32 ans. J’ai failli tout abandonner. Mais  finalement, je suis revenue car je continue de me sentir soutenue pas mon fils qui n’est plus là. » (Justine)

« Dans ma famille, on n’est jamais allés à l’église. J’ai trouvé ma voie toute seule  vers 15 ans. Je me suis mise à prier. Puis le père de mes enfants était très croyant. C’est lui qui m’a encouragé à aller à l’église. » (Danielle)

« C’est un copain qui est devenu mon parrain de confirmation. Il avait été confirmé lui-même quand il était jeune. Cela l’a réveillé dans sa foi. Il revient à l’église. »

« J‘ai parlé de ma démarche à des amis musulmans. Ils m’ont dit : « c’est bien : tu vas vers Dieu. » (Linda)

EXEMPLES DE QUESTIONS POSEES A L’EVEQUE

• Pourquoi des chrétiens sont-ils persécutés ?

• Pourquoi on se sent abandonné par Dieu au moment d’une grosse épreuve (la mort d’une enfant), et on éprouve une grande colère ?
Pourquoi on se sent persécuté par lui, et non pas protégé ?

• Est-ce qu’on peut venir recevoir la communion même quand on n’a pas communié depuis longtemps ?

• ...

 

   

 

RECEVOIR LE PARDON DE DIEU

L’évangile de Luc rapporte une phrase du Seigneur surprenante : « Quand viendra le Fils de l’homme, trouvera-t-il la foi sur la terre ? », et la liturgie nous donne de l’entendre le 29e dimanche du temps ordinaire.

Cette interpellation provocatrice peut à juste titre paraître pessimiste. Mais le Seigneur m’a évité un tel penchant… Au contraire, il m’a appelé à l’espérance, en me donnant de vivre le sacrement de réconciliation avec les adultes du diocèse qui se préparaient à recevoir le sacrement de confirmation.

Pour la plupart, c’était la première fois qu’ils se confessaient et, bien que la démarche les inquiète un peu, cela a été pour eux comme pour moi l’occasion de contempler Dieu à l’œuvre dans leurs cœurs.

Oui, j’ai été témoin d’adultes qui cheminent avec Dieu à leur coté. Leurs situations sont parfois difficiles, mais ces hommes et ces femmes savent remercier le Seigneur dont ils reconnaissent la proximité.

Conscients de leurs péchés, cela ne les empêche pas de donner priorité à l’action de grâce. Leur lucidité, soutenue par la grâce, leur permet d’accepter d’être patients dans leur cheminement.

Ils pressentent qu’au fur et à mesure de leur avancée dans la foi, ils découvriront de nouveaux pans de leur vie à convertir et dont ils n’ont pas actuellement pleinement conscience.

A noter le péché, qui semble le plus faire obstacle : savoir pardonner. Mais n’est-ce pas une invitation à oser dire humblement la finale du Notre Père et une invitation à encore mieux réaliser la grandeur de ce que représente le pardon de Dieu reçu dans le sacrement.

Temps fort pour ces confirmands, mais temps fort aussi pour moi, ministre du sacrement de réconciliation : je suis reparti autre que je n’étais arrivé.

Père Jacques Midy

 

   

J’Y VOIS PLUS CLAIR... JE SUIS LIBEREE

Comment n’être pas remplie d’action de grâce après le carrefour de ce matin. Des gens différents, distants par rapport à la religion dans ils avaient été baptisés petits, de vagues questions qu’on reporte à plus tard et puis… A l’occasion du mariage ; avec la rencontre d’une fille (mère de sa fille) ; pendant 6 mois d’hôpital paralysée… une évidence : il faut raccrocher, c’est impératif et sans délai… même celle qui ne sait pas du tout comment, pourquoi mais rien ni personne ne l’empêcherait de se faire confirmer. Tous n’avaient que des réunions de groupe dont une tous les 15 jours.

Quant à notre équipe, c’est bien dommage que l’évêque ne les ait pas entendus raconter avec fougue leurs transformations qui continuent (même si, de temps en temps, le naturel reprend le dessus), « mais dès que je m’en rends compte, je pense que j’ai changé et tout se remet en ordre et j’en suis tellement heureux/se ».

Quand je souligne l’importance d’avoir été là, active, je m’explique : ce n’est pas le fait qu’ils aient vécu la réconciliation qui me satisfait mais la joie sur leur visage et les quelques mots exprimés : « j’y vois plus clair » - « je suis libérée » - « j’ai parlé beaucoup plus que ce que je croyais dire » - « c’était à faire » transfiguration ! Même Victoria (si c’est bien elle) est venue me dire rayonnante qu’elle avait fait la démarche.

Une accompagnatrice