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« Cardinal Emmanuel Suhard, archevêque de Paris (1940-1949), Temps de guerre, temps de paix, passion pour la Mission »

Un ouvrage de Jean-Pierre Guérend qui vient de paraître aux éditions du Cerf...
Publié le 27/12/2011

Le cardinal Suhard, archevêque de Paris (1940-1949), a laissé le souvenir d’une personnalité hors du commun, alliant un classicisme doctrinal à toute épreuve et une audace pastorale sans précédent. De cet homme de caractère, inféodé à personne, respectant "le devoir de conscience", on n’a pourtant trop souvent retenu que le seul événement du 26 août 1944 où, accusé d’avoir été faible devant l’Occupant et complaisant avec le gouvernement de Vichy, il s’est vu refuser l’entrée dans la cathédrale Notre-Dame.

De fait, le Cardinal a dû affronter cette tension entre ses deux fonctions de docteur de la foi et de pasteur de son peuple. Comme l’écrit Émile Poulat dans sa Préface : « La réflexion entre pasteurs, théologiens et militants aurait tout à gagner si elle se faisait accompagner par un autre type de réflexion, celui que mettent en œuvre les sciences sociales et historiques. » Cet ouvrage est comme un pont jeté entre les deux rives. Redonnant toute sa place à la modernité pastorale et missionnaire du cardinal Suhard, il repose en partie sur des recherches personnelles poussées dans des sources inédites, sur les traces d’une action pertinente, discrète, secrète en faveur des victimes, à commencer par les juifs.

Selon l’auteur, la clé de la conduite du Cardinal est « l’esprit missionnaire de ce grand spirituel ». Cet homme n’était pas un conservateur, moins encore un réactionnaire. Il était préoccupé avant tout par la présence de l’Église au milieu des hommes et par son avenir qui dépendent pour une part de son audace et de sa liberté d’esprit. Par ses initiatives missionnaires et ses trois grandes lettres pastorales – Essor ou Déclin de l’Église ?, Le Sens de Dieu et Le Prêtre dans la cité – il a préparé l’Église pour les temps nouveaux. Emmanuel Suhard a été un précurseur du concile Vatican II, soutenant entre autres des théologiens aussi hardis que le père Chenu, dominicain.

Jean-Pierre Guérend a été à Pax Christi le collaborateur du père Bernard Lalande, secrétaire du cardinal Suhard, de 1945 jusqu’à sa mort en 1949. Après des études de philosophie, théologie et sciences sociales, Jean-Pierre Guérend a obtenu un doctorat en sociologie (Sorbonne).

Ed. Cerf, 380 p., 27 €