Le corbeau et le renard : produire local n’est pas une fable
Ce film, réalisé par Robert Guédiguian, est à la fois un questionnement sur les injustices, un plaidoyer pour la tolérance et la bonté ainsi qu’une remise en cause des combats politiques et syndicaux. Le réalisateur rapporte les propos suivants : « Les valeurs de l’Europe sont, pour moi, liées à l’idée de la République − cette République que Jean Jaurès, sous les auspices duquel mon film se place, appelait "République sociale" : liberté, égalité et fraternité sont les qualités que l'Europe se doit aussi de défendre [...] N’abandonnez pas les pauvres gens de Victor Hugo, autre figure tutélaire du film et de l'Europe, dans les "eaux glacées du calcul égoïste" ».
Le film bénéficiera d'un financement du Parlement européen, d'une valeur d’environ 90.000 euros, pour le sous-titrage dans les 23 langues officielles de l’Union européenne, l'adaptation de la version originale pour les personnes souffrant d’un handicap visuel ou auditif...
« Les neiges du Kilimandjaro » : 1 prix et 9 nominations dans les festivals.
L’histoire
Bien qu’ayant perdu son travail, Michel vit heureux avec Marie-Claire. Ces deux-là s’aiment depuis trente ans. Leurs enfants et leurs petits-enfants les comblent. Ils ont des amis très proches. Ils sont fiers de leurs combats syndicaux et politiques. Leurs consciences sont aussi transparentes que leurs regards. Ce bonheur va voler en éclats avec leur porte-fenêtre devant deux jeunes hommes armés et masqués qui les frappent, les attachent, leur arrachent leurs alliances, et s’enfuient avec leurs cartes de crédit… Leur désarroi sera d’autant plus violent lorsqu’ils apprennent que cette brutale agression a été organisée par l’un des jeunes ouvriers licenciés avec Michel...
