Appelés au baptême — Diocèse de Saint-Denis-en-France

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Appelés au baptême

Au cours de la célébration de l'Appel décisif, samedi 17 et dimanche 18 février, près de 100 jeunes et 200 adultes catéchumènes du diocèse, qui seront baptisés à Pâques, ont été présentés à notre évêque, Mgr Pascal Delannoy. Ils ont ainsi exprimé leur volonté de faire partie des élus aux sacrements de l’initiation chrétienne.
Publié le 28/02/2018

L’appel décisif est la deuxième étape des trois qui jalonnent le chemin catéchuménal des jeunes et adultes vers les sacrements de l’initiation chrétienne. Sény, catéchumène à la paroisse Saint-Denis de l’Estrée, se rappelle de la première étape qu’elle a vécue : « Fréquenter l’église à Saint-Denis et échanger avec les autres, m’a permis de m’engager dans la vie chrétienne, j’ai compris que c’était le bon choix. La présentation à la communauté dans la cathédrale est un moment marquant. J’ai ainsi tissé des liens dans l’Eglise, mais aussi hors de l’Eglise ».
Participent à la célébration de l’appel décisif tous ceux qui adhèrent suffisamment au Christ dans un lien d’amour pour se laisser initier par les sacrements de l’initiation chrétienne.

Lors de la célébration, dimanche 18 février à la basilique cathédrale Saint-Denis, Mgr Pascal Delannoy a accueilli l’assemblée  par ces mots : « Dans toute l’Eglise le premier dimanche de carême, sont appelés les adultes qui demandent à recevoir le sacrement du baptême et qui seront baptisés à la veillée pascale ou au jour de Pâques. Cela nous remplit de joie de savoir que notre Dieu ne cesse d’appeler des hommes et des femmes à partager sa vie et qu’ils ont à cœur de répondre à son appel. Chers amis catéchumènes, avec toute l’Eglise, nous accueillons votre démarche et votre demande. »

Les catéchumènes ont ensuite été présentés à l’évêque par la déléguée au catéchuménat diocésain. A l’appel de leur nom, ils se sont levés les uns après les autres en répondant : « Me voici. » Avec leur parrain et marraine, ils sont allés vers l’évêque qui a adressé à chacun un mot personnel en lui remettant une écharpe violette. Dans le rite de l’appel décisif, il est dit : « Le violet est la couleur du carême ; ce temps de persévérance dans la conversion et de lucidité sur notre péché. » Les catéchumènes porteront ainsi l’écharpe violette qu’ils ont reçues à chaque célébration jusqu’au jour de leur baptême où ils recevront à la place un vêtement blanc.

La célébration de l’appel décisif s’est poursuivie par l’inscription dans le registre des appelés. Chaque catéchumène a en effet inscrit son nom pour signifier qu’il fait désormais partie des élus aux sacrements de l’initiation chrétienne. Puis une prière solennelle, que nous pouvons reprendre à notre compte, a marqué le rite de l’appel. Une telle solennité ne peut que générer de l’émotion chez les catéchumènes ainsi élus. C’est pourquoi lorsqu’ils ont été invités à s’exprimer sur ce qu’ils se préparent à vivre ou venaient de vivre, certains n’ont pas hésité à donner leur témoignage.

Vianney de Saint-Ouen a rendu grâce et s’est engagé plus encore à vivre avec le Christ : « Cet appel décisif aujourd’hui est un très beau moment dans ma vie, je loue le Seigneur pour ce jour. Après mon baptême, je poursuivrai vers la confirmation. » Les appelés perçoivent déjà ce que le baptême leur apportera.

Jennyfer de Neuilly-Plaisance nous a confié dans quel état d’esprit elle allait vivre l’appel décisif : « Durant mon parcours jusqu’à aujourd’hui, j’ai surtout été marquée par le besoin de pardonner. Avant, j’avais du mal à le faire, maintenant, j’avance sur ce chemin de vie. J’aimerais plus tard transmettre à mes enfants ce que j’entends de mes accompagnateurs ; ils ont plaisir à parler de leur foi. »

Pour Virginie du Raincy, « le baptême est une renaissance : Je vais oublier un peu ce que j’étais avant, qui se résumait à vivre pour moi-même et avancer dans la vie sans cette présence de Jésus avec nous. Dieu nous aime tel que nous sommes, il nous aimera toujours quoi qu’on fasse dans notre vie, il nous pardonne. On ne peut pas refuser l’amour gratuit du Christ ; il faut suivre son chemin et être avec les autres ».

Franck de Bondy confirme l’amour gratuit de Dieu : « La foi touche la vie pour soi-même et pour les autres ; cette foi aide à relativiser beaucoup de choses du quotidien en essayant de les comprendre par l’amour du Christ, nous qui sommes pauvre pécheur. Dieu nous donne son amour pour nous, un amour gratuit. »

Damien de Sainte-Marthe de Pantin voit l’appel comme un rappel d’appartenance à une communauté : « L’appel de notre évêque nous rappelle que nous sommes une communauté de chrétiens. Le baptême est pour moi une étape essentielle qui signifie que je rentre dans une vie de chrétien ».

Colette Ta Ninga
Déléguée diocésaine au catéchuménat


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Appel décisif des jeunes catéchumènes
 


Les jeunes sont venus accompagnés de leurs parrains, marraines et accompagnateurs à l’église Notre-Dame des Vertus à Aubervilliers.
Avant le début de la célébration, le chant de l’appel de Samuel et une gestuelle associée ont été répétés.
Un temps de louange animé par la chorale gospel de Saint-Denis, Diony’s Voice, a permis aux futurs communiants et baptisés de se plonger dans un temps méditatif et de faire appel à l’Esprit Saint.
Chaque jeune se préparant au sacrement du baptême ou à la première communion a ensuite reçu des mains du vicaire général, le père Eugène Doussal, une écharpe blanche ou violette.
Enfin, dans un témoignage, Daphnée, une jeune de l’église d’Aubervilliers qui a reçu le baptême et la première communion, a expliqué l’importance d’être acteur dans son église.
Timide et réservée au départ, la fin de la célébration a été plus animée puisque certains jeunes se sont mis à chanter et à danser dans le cœur de l’église, exprimant leur joie.
Pour certains, l’aumônerie a été un moyen de changer de mentalité, de grandir, de partager avec les autres et de découvrir que la prière est utile. Pour d’autres, ce temps de préparation est une démarche sincère dans la découverte de Dieu et qu’aller à l’église est utile. Un temps qui marque un tournant important dans leur vie de jeune chrétien.

Anaïs Houeto


Mgr Pascal Delannoy répond à une question d'un catéchumène

Comment réagir aux critiques de notre foi et aux différentes hostilités ?

Il est toujours douloureux pour une personne d’être la cible de moqueries ou de quolibets à cause de sa foi et ce, quelle que soit la religion professée. En effet critiquer la foi de quelqu’un, la tourner en dérision, c’est porter atteinte à la dimension sacrée de sa vie, à savoir sa relation à Dieu. Quand on ridiculise ce qui est sacré on « abîme » cette relation qui guide, éclaire, réconforte tant d’hommes, de femmes et d’enfants à travers le monde. Certains réagissent alors en s’enfermant dans un silence douloureux tandis que d’autres choisissent, hélas, la voie de la violence que celle-ci soit verbale ou physique. L’hostilité n’est pas du même ordre. Elle est souvent le signe du rejet systématique des religions et du message qu’elles proposent.

Comment réagir devant les critiques et hostilités ? Que nous dit l’Evangile à ce sujet ? Il nous demande, de manière étonnante, d’être dans la joie et l’allégresse : « Heureux êtes-vous lorsque l’on vous insulte, que l’on vous persécute et que l’on dit faussement contre vous toute sorte de mal à cause de moi. Soyez dans la joie et l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ; c’est ainsi en effet qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés » (Matthieu 5, 11-12). Extraordinaire réponse : quelles que soient les critiques ou hostilités manifestées rien ni personne ne pourra nous enlever la joie de nous savoir infiniment aimé par Dieu dès à présent et au delà de la mort !

Notre manière de réagir aux critiques et hostilités doit donc être guidée par la joie d’être aimé et non par la colère ou la haine ! Le Christ le dira encore de manière très explicite en nous demandant « d’aimer nos ennemis et de prier pour ceux qui nous persécutent » (Matthieu 5, 44). D’ailleurs, au moment de sa passion, le Christ n’adoptera pas d’autres attitudes que celle-là ! Il nous faut donc dénoncer, dans le calme et la fermeté, les propos inacceptables (en expliquant pourquoi, pour nous croyants, ils sont inacceptables) tout en refusant de rejeter ou de haïr celui ou celle qui en est à l’origine. Rude challenge, je le reconnais, mais qui exprime en même temps l’originalité de notre foi !