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Croire pour comprendre !

Homélie de Mgr Pascal Delannoy pour le dimanche de Pâques 2018.
Publié le 11/04/2018

Dans la première lecture Pierre explique à un centurion de l’armée romaine qui était Jésus. Un homme qui, là où il passait, faisait le bien. Un homme qui guérissait ceux qui étaient sous le pouvoir du diable. Tout cela, ajoute Pierre, Jésus ne le faisait pas de lui-même, mais parce que Dieu lui avait donné l’onction d’Esprit Saint et de puissance.

Jésus un homme de bonté ! Jésus un homme qui libérait les hommes de leur péché et de leur maladie ! Jésus un homme habité par la puissance de Dieu ! Tout cela, Marie-Madeleine le savait bien. Depuis que sa vie avait été transformée par le pardon du Christ, elle le suivait sur les routes de Galilée, attentive à ses paroles et à ses gestes !

Le premier jour de la semaine, Marie-Madeleine se rend au tombeau et là, elle est désemparée. La pierre du tombeau a été enlevée et le corps de Jésus a disparu. A l’horreur de la crucifixion voilà que s’ajoute la souffrance de ne plus savoir où repose le corps du Christ. S’en est trop, beaucoup trop, pour Marie-Madeleine qui s’empresse de partager sa souffrance et son désarroi à Pierre et au disciple que Jésus aimait et qui n’est autre que Jean.

Pierre et Jean, à leur tour, se dirigent vers le tombeau. Ils courent, pressés de voir ce qu’il en est ! Jean, plus jeune que Pierre, arrive le premier. Par respect pour Pierre il n’entre pas, mais déjà, il voit que les linges qui ont servi à l’ensevelissement de Jésus sont posés à plat. Bientôt, en entrant dans le tombeau, il verra également que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus est roulé à part, à sa place. Jean voit tout cela et il croit. Pour Jean, ces linges sont des signes de la résurrection. Au moment même de l’exécution du Christ, et encore bien longtemps après, les adversaires des Chrétiens ont répandu le bruit que les disciples de Jésus avaient tout simplement subtilisé son corps. Saint Jean répond : « Si le Christ était encore mort, on n’aurait évidemment pas enlevé les linges qui le recouvraient. »

Quand Lazare avait été ramené à la vie par Jésus, quelques jours auparavant, il était sorti du tombeau, « les pieds et les mains attachés par des bandes ». Son corps n’était pas un corps ressuscité ; Jésus, lui, sort délié : pleinement libéré ; son corps ressuscité ne connaît plus d’entraves. Les linges abandonnés dans le tombeau sont le signe, pour Jean, que Jésus est désormais libéré de la mort. Jean voit et croit !

Jean voit et croit, alors il comprend. Il comprend que selon les écritures, il fallait que le Christ ressuscite pour que s’accomplisse le projet de Dieu. Le projet de Dieu, depuis les origines, c’est que l’homme puisse participer à sa vie ! A la lumière de la résurrection du Christ, l’Ecriture, qu’il s’agisse de la loi ou des prophètes, prend tout son sens, toute sa saveur ! Comme le dira saint Anselme, il ne faut pas comprendre pour croire, il faut croire pour comprendre.

Quant à Pierre il entre dans le tombeau et il voit ! Il voit le linceul, il voit le linge qui avait recouvert la tête, soigneusement roulé et bien rangé à sa place ! Il voit mais ne sait que penser : comme Marie-Madeleine, il semble désemparé, ne sachant que penser, ne sachant que croire ! Pierre devra encore cheminer avant d’annoncer au centurion romain et à tant d’autres : « Celui qu’ils ont supprimé en le suspendant au bois du supplice, Dieu l’a ressuscité le troisième jour ! »

En cette fête de Pâques, demandons  la grâce de voir et de croire ! La grâce de voir les signes du Ressuscité et de croire que, vivant pour toujours, il nous appelle à partager sa vie. Amen.

+ Pascal Delannoy
Evêque de Saint-Denis-en-France

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