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Un été riche en grâces et dons reçus

Au moment où les frimas d'automne font leur apparition, retour sur un été 2013 vécu par des chrétiens de Seine-Saint-Denis...
Publié le 14/10/2013

 

 

Mois d'été à Tibhirine
Bernard Glaisner, prêtre à Noisy-le-Grand
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Cette année, pour la troisième fois consécutive, j’ai passé deux mois d’été à Tibhirine. Il y a deux ans, j’avais répondu à un appel du « jardinier de Tibhirine », le père Jean-Marie Lassausse. Il disait dans ce livre éponyme, « pour l’instant, je suis un peu seul dans ma mission à Tibhirine, je ne désespère pas qu’on me rejoigne. »

L’objectif actuel, 17 ans après le départ des moines est de continuer à vivre là-haut dans l’esprit de Tibhirine. De poser des jalons pour l’avenir en ce lieu. En prolongeant ce que vivaient les moines dans leur vie de cisterciens : « Ora  et labora… et scala » : Prie et travaille… monte et descends l’échelle (de Jacob). Elle vous a élevés vers Dieu, vous chrétiens dans la maison de l’Islam. Descends l’échelle pour la rencontre solidaire avec les gens de Tibhirine, le petit village et du monde le grand village. Monte et descends les échelons de l’hospitalité, du pardon, du partage, de l’amitié… Durant les années de terreur, entre 1990-2000, les moines ont vécu cela « au goutte à goutte, au pas à pas » comme disait Christian de Chergé. Priés de quitter les lieux par les autorités algériennes, les moines ont fait le choix de ne pas abandonner le « bateau qui coule ». Au prix de leur vie. Et d’abord au prix de la fidélité quotidienne.

« Ora » : Prie. Cet été, nous étions chaque jour au moins cinq à assurer matin et soir le service de la prière. Certains jours, nous avons été douze à quinze, selon le nombre des retraitants présents pour quelques jours et même pour une à trois semaines. Nous avons vécu cet été durant le temps du Ramadan. Comme priant chrétiens « dans la maison de l’Islam », pour employer un terme familier à l’Eglise d’Algérie.

« Labora » : Mon travail journalier à consisté pour une petite part, à participer au travail saisonnier, avec Youssef et Samir, deux des associés algériens du monastère qui travaillent les 17 hectares de terres. J’ai aidé spécialement pour les confitures (4 000 pots par an). D’autres ont plus participé, selon leurs compétences et leur résistance physique, au jardinage, à l’entretien des lieux : électricité, peinture, maçonnerie… Une deuxième partie de mon travail : l’accueil (y compris faire la cuisine) de retraitants chrétiens. En tout, plus d’une vingtaine, religieuses, prêtres, laïcs séjournant pour un temps de retraite spirituelle.

L’essentiel de mon « Labora et scala » a consisté à accueillir ceux qui montaient à Tibhirine dans la journée. En deux mois, ça représente au moins 250 personnes. Je n’hésite pas à qualifier de démarche de « pèlerin » la montée de ces gens au monastère. Même s’il faut moduler l’expression selon la diversité des groupes qui peuvent varier de trois à quinze. Beaucoup de jeunes de 20 à 35 ans. Des gens venant en famille aussi. Beaucoup d’hommes pendant le Ramadan. En fin d’après-midi, le moment où les femmes sont aux fourneaux avant la rupture du jeûne vers 20 heures. Beaucoup de femmes sont montées aussi, après le Ramadan.

Ces pèlerins ont la fibre croyante, je dirais presque de façon innée. Contraste avec tant d’indifférence chez nous. Ils viennent en mémoire de ces croyants chrétiens qui ont été solidaires durant les années de malheur, les « années noires », de terreur, durant la décennie 1990-2000.

Le parcours du monastère que j’ai fait avec les groupes pouvait durer entre trente minutes et plus d’une heure. Les gens posent des questions. Le parcours commençait par la cour d’accueil. Ensuite, la chapelle, le cloître intérieur et le cloître extérieur. La source. Le cimetière. La salle des souvenirs… et des confitures. J’ai eu la chance d’avoir fréquenté les moines durant six étés entre les années 1988-1993. Je pouvais évoquer des souvenirs personnels.

La halte au cimetière est souvent émouvante. Plus d’un a les yeux rouges et la larme à l’œil. Devant les sept tombes alignées des moines morts en mai 1996, je dis sobrement « ils sont sept victimes chrétiennes parmi plusieurs centaines d’autres dans la région de Tibhirine. » « Oui, vous avez raison » me disait par exemple un jeune de 25 ans. « Mon grand-père et ma grand-mère, ainsi que deux tantes sont mortes victimes dans ces années-là. »

Combien de fois ai-je entendu « pardon ». Et ceux qui le prononçaient d’ajouter : « ce sont des terroristes et non pas de vrais musulmans qui ont fait mourir les moines et tant de gens parmi nous. »

Un des temps forts de notre staf d’accueil a été d’être invités et accueillis nous-mêmes à un mariage : celui du frère d’un des associés qui travaillent sur la terre du monastère. Plus de 200 personnes à ce mariage. Les invités de la noce étaient très heureux de nous voir.

« Vous nous rappelez les moines. Ils nous manquent. Allez-vous rester à Tibhirine ? Quand d’autres vont-ils venir ? » Nous étions contents quand les moines participaient à nos fêtes (même si leurs sorties du monastère étaient peu fréquentes). J’ai mieux découvert en cette circonstance combien les moines étaient connus. Evidemment, le « toubib » frère Luc (Frélouc) qui a soigné des milliers de personnes. Je vois encore la file d’attente le matin vers 8 heures dans la cour d’accueil du monastère. Après la pause de midi, « Frélouc » soignait jusqu’à 17 heures. Les gens connaissaient aussi Michel « le cuisinier », Christophe « celui qui conduisait le tracteur », Christian « qui récoltait le miel », Amédée « le portier », Jean-Pierre qui descendait les cageots de fruits et légumes à Médéa. Célestin, qui chantait et dansait bien. Paul le plombier qui irriguait le jardin…

En conclusion de mon message, j’aime à me dire : « Ne sois pas, ne soyons pas trop bavards sur Tibhirine. Ne nous précipitons pas pour propager, multiplier les infos, les sites… La montée à Tibhirine doit rester plus que jamais un humble pèlerinage aux sources, un enfouissement et surtout pas une performance ! » Veille, veillons à être fidèles à l’esprit de Tibhirine. « Ora » dans le silence et la pensée de tous « les égorgés de l’Histoire », hier et aujourd’hui, spécialement au Proche Orient. Prière dans la communion des saints. Prière personnelle et en commun. En solidarité avec tous ces frères croyants de l’Islam, simples et authentiques qui nous stimulent par la place qu’ils font à Dieu.

« Labora » Travaille. Sans faire de vagues. Dans la solidarité. Dans un combat que les moines ont vécu au jour le jour.

« Scala » : Va. Avance, avançons dans une « invincible espérance » ; Allons au contact. Désarmés. Ne fais jamais d’amalgame entre Islam et terrorisme. Alors que tout est fait pour instrumentaliser l’Islam de paix en Islamisme de violence. Le cœur du message de Tibhirine est un message de non-violence. La non-violence des Béatitudes est un combat !

 

Un été différent
Jean-Yves et Eliane, Saint-Denis
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De façon ordinaire, les vacances sont un moment de repos pour soi… Et bien, pour nous, cet été a été différent…

D’abord, notre fille Christelle qui vit au Gabon nous a rejoints avec son petit Nathan de 10 mois, de fin juin à fin août. Ce furent de bonnes retrouvailles.

Ensuite, depuis fin juillet je suis en préretraite. Il faut s’habituer à cette nouvelle page de vie et réfléchir à comment vivre de façon utile. Les demandent ne manquent pas, reste à mettre des priorités et donc faire le point sur sa vie. Je pense aussi à mon épouse qui continue à travailler… une nouvelle situation pour elle aussi.

Et puis depuis juin sur Saint-Denis, 41 Africains expulsés de logements insalubres se retrouvent à la rue ; aucune proposition, même provisoire, ne leur a été proposée jusqu’à ce jour. La seule action des pouvoirs publics est : rondes de police, interpellations dont 4 hommes mis en centre de rétention puis libérés, gaz fumigène. Je suis très triste de cette situation dans une ville comme Saint-Denis (de gauche). Certains chrétiens comme d’habitude les soutiennent, comme ils peuvent. Pour nous, c’est notre façon de continuer à vivre Diaconia, vivre l’Evangile au quotidien dans la ville.

Enfin, nous avons passé une semaine fin août en Bretagne, avec l’aîné de nos petits enfants, Mathis de 3 ans.

 

Me garder dans la foi et l'humilité
Laurence, Sevran
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Jour de rentrée à l'hôpital René Muret… Je suis heureuse de retrouver les malades, les soignants, le personnel administratif ! Les trois semaines passées ont été riches en rencontres.

D'abord la Bretagne, terre chrétienne et accueillante sous le soleil lumineux. Les croix en granit nous font signe à chaque carrefour et les calvaires tout proche des églises ou des cimetières rappellent le don du Christ pour les hommes.

Descente dans la Creuse dans la maison familiale où une cousinade a réuni les aînés et les jeunes générations qui ne se connaissaient pas tous ; découverte des uns et des autres, des différences surtout et tout cela dans la bonne humeur. Nourriture abondante et bons vins ont évoqué un certain festin…

Et pour me reposer de tout ce travail, invitation chez des amis dans le Lot. Belle, très belle région ! Un pèlerinage à Rocamadour qui fêtait son Jubilé de 1 000 ans. Ce pèlerinage m'a permis de déposer les souffrances de tous les malades que j'accompagne, les soignants et les prêtres. La Vierge noire, toute petite, est dans le creux d'une niche ; même dans ce lieu mythique elle reste humble. Je lui ai demandé de me garder dans la foi et l'humilité.

J'ai repris le chemin de l'hôpital avec dans le cœur les sourires et les rires des personnes rencontrées, les accents chantants, les paysages somptueux surplombant la Dordogne ou le Lot, et l'amitié reçue et donnée.

 

Bénévoles à La Salette
Marie et Alain,
Bondy
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Nous commencerons par la première phrase de la « Belle Dame » de La Salette lors de son apparition à Maximin et Mélanie, le 19 septembre 1846 : « Avancez, mes enfants, n’ayez pas peur ». Nous avons répondu à l’appel de nos sœurs de La Salette de Bondy pour être bénévoles au sanctuaire.

Notre arrivée à La Salette se fait sous le soleil ; nous sommes accueillis par Monica, bénévole du « service animation », où Alain sera affecté : travail intense, au service des bénévoles et des pèlerins, mais aussi un renfort pour les services du snack et le magasin. Marie travaillera au magasin : faire le rayonnage, le ménage, les paquets cadeaux, en collaboration avec Sandrine pour la gestion de stock, …

Dès notre première soirée, nous sommes reçus cordialement et chaleureusement par l’ensemble des bénévoles français et étrangers. Une chaleur qui fait chaud au cœur, qui nous donne la joie de vivre ensemble et servir nos frères et sœurs pèlerins. Cet accueil nous a ragaillardi, et mis du baume au cœur car nous avions quelques inquiétudes. Elles sont très vite dissipées et avons rapidement pris place au sein du groupe.

Nos journées sont remplies de rencontres, même si nous ne maîtrisons pas toutes les langues. Des soirées sont organisées pour permettre de connaître les pays avec les us et coutumes : vidéo, danse, chant… Des excursions sont organisées notre jour de congés afin de découvrir la région et son patrimoine : Grenoble, Gap, Vizille, Notre-Dame du Laus, la Vallée de la Chartreuse, …

Messe internationale, suivi de l’adoration, récitation du chapelet en cinq langues. Nos journées mais également nos soirées  sont complétées de rencontres et d’échanges avec les pèlerins, fort en émotion – joies et peines –, être à leur écoute.

Être bénévole à La Salette fût pour nous une découverte, un enrichissement, un développement personnel. Le sanctuaire situé à 1 800 mètres d’altitude nous amène à une paix intérieure, à une plénitude, à une rencontre de soi et des autres, à une invitation de l’amour partagé du Christ, une union fraternelle que nous sommes heureux de poursuivre… avec un rendez-vous en 2014.

Merci aux religieuses, Noëline, Lalao, Maria…, aux prêtres, Kristof, Richard, Manuel, Raphaël, prêtres et frères nouvellement ordonnés, sans oublier Piotr, Sandrine, Chelo, Chero, Julien, Yannick, et les bénévoles, Yvette(s), Thérèse, Colette,  Cécile, Geneviève, Monique… Un grand merci à toutes et tous !

Nous conclurons par la dernière parole de la « Belle Dame » : « … Allons, mes enfants, faites-le bien passer à tout mon peuple ».

 

Vacances italiennes
Jacqueline et Jean-Pierre, Villepinte
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Le temps des vacances est  une mise à l'écart du quotidien. Il permet de se rendre disponible à d'autres rencontres, mais aussi de vivre pleinement ce qui nous est donné à vivre au fil des jours.

Au milieu de nos vacances italiennes, lors d'une messe, le prêtre nous annonce trois jours missionnaires dans la paroisse (la paroisse, c'est sept ou huit hameaux dispersés dans la montagne).

Il nous prévient de la venue de séminaristes, nous demandant d'ouvrir nos portes et fenêtres afin de les accueillir et leur faire découvrir l'apostolat de la montagne - eux qui sont en ville et ne connaissent que des paroisses citadines. Notre prêtre nous confie la mission de leur faire découvrir la richesse de ce ministère dans ce lieu différent.

Ils sont arrivés un jour - à deux - et ont sillonné le village en allant dans chaque maison, en nous proposant un temps de prière en fin de journée dans la petite chapelle du village.

A l'heure dite, la cloche nous appelle et tous les habitants arrivent, même ceux que nous ne voyons pas à la messe. Nous voilà une bonne vingtaine avec eux pour un temps de vêpres.

Ce que j'ai vécu là m'a beaucoup interpellée. Ces séminaristes ont pris le temps d'aller à la rencontre de chacun au milieu de leur quotidien. Dans chaque maison, les gens se sont sentis aimés et reconnus dans ce qu'ils étaient. Tout naturellement, les activités se sont arrêtées pour être présents et faire communauté… J'ai pensé alors à l'appel des disciples par Jésus qui est allé les chercher dans leur milieu de vie, qu'ils soient pécheurs ou collecteur d'impôts !

 

Mes vacances en août
Brigitte, Sœur de l’Enfant Jésus Nicolas Barré à Rosny-sous-Bois
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C'était en Bretagne, c'était en bord de mer, mais cela n'avait rien à voir avec ce qu'on imagine quand on parle vacances. Nous étions plus de 50 sœurs de mon Institut venues de quatre continents pour trois semaines de « Chapitre général ». C'est une assemblée qui a lieu tous les 6 ans, pour que la vie circule davantage entre nous toutes, pour nous donner des orientations communes pour les 6 années à venir, et pour élire nos responsables internationales.

Une superbe expérience d'une rencontre multiculturelle, rythmée par des temps de prière, de partage, de recherche ensemble de ce que Dieu attend de nous. Chacune essayant de dépasser les barrières de langue, non sans quelques éclats de rire, nous désirions « être ensemble dans la main de Dieu comme l'argile dans celles du potier » (Jérémie 18, 6).

Nous avons été conduites à regarder les précarités et fragilités – les nôtres, celle du monde – comme un lieu privilégié de la rencontre de Dieu, puisqu'il s'est fait lui-même tout petit et fragile pour venir dans notre humanité. Nous avons pris des décisions pour que notre internationalité devienne source de vie pour nous et pour d'autres, nous avons été heureuses d'accueillir le désir de nombreux laïcs de partager notre spiritualité, nous sommes reparties, pleines d'Espérance pour l'avenir.

 

Un charisme à l’œuvre, hier, aujourd'hui et demain
Armelle,
Petite sœur de l'Evangile à Saint-Denis
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Au mois d'août, nous étions réunies 17 petites sœurs, déléguées de nos différentes fraternités dans le monde, à la maison diocésaine de Belleu (Aisne). Nous avons eu la joie d'avoir Mgr Pascal Delannoy  avec nous pendant deux jours, pour les élections du nouveau Conseil général où nous avons élu : Petite Sœur Carla Pilotta, responsable générale, Petites Sœurs Armelle Vivier et Bruna Faldi assistantes.

En cette année jubilaire où nous célébrons nos « 50 ans », nous avions choisi comme thème de ce chapitre : « Au souffle de l'Esprit, un charisme à l’œuvre, hier, aujourd'hui et demain ».

Nous avons vécu ces quatre semaines de rencontre dans un climat de prière, d'écoute et d’échange, aidées par le magnifique cadre de la Maison Sainte Croix. En plus de la vie interne de la Congrégation, nous avons réfléchi sur différents thèmes, en lien avec notre charisme et la mission d'évangélisation qui nous est confiée par l'Eglise : la place du travail dans notre vie, dans l'unité de notre vocation qui se veut solidaire avec les plus pauvres ; l'interculturalité, un défi à vivre dans nos fraternités, mais aussi à l'extérieur ; le dialogue interreligieux et œcuménique ; l'accueil de la richesse de l'intergénérationnel dans nos communautés ; la sauvegarde de la Création ; l’utilisation évangélique des nouvelles techniques de communication…

Il nous reste à accueillir le trésor de notre charisme comme un germe qui doit continuer sa croissance à travers l'engagement de chacune et dans l'écoute des appels et des besoins de notre monde, à l'écoute de Celui qui nous appelle et nous réunit.

 

Vacances au Cap Vert
Claude et Françoise, Neuilly-sur-Marne
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Nous sommes partis quinze jours pour découvrir cet archipel de dix îles au large du Sénégal. Nous avons parcouru cinq îles seulement, toutes sont différentes. Nous sommes arrivés par Santiago, celle de la capitale ; les habitants sont les plus africains, c'est-à-dire très foncés. Partout, l’accueil a été fort. C’est un peuple chaleureux et qui se démène pour vous satisfaire. Pas de « quémandeurs » avec des villes propres malgré l’extrême pauvreté du pays.

Ces îles ont été peuplées au début par des esclaves. Il faut bien sûr se promener au marché de Praia et arpenter les rues de la ville. Les côtes sont quelquefois très déchiquetées et font penser à la Bretagne. Nous avons continué vers Fogo, l’île volcan. Un sommet : le Pico, à 2 800 mètres. Difficile à grimper sur des terres noires de laves et beaucoup de rochers, mais la récompense est au sommet. Comme il faut avoir un guide local, cela permet de parler des conditions de vie, d’études, de famille… Notre guide, Jorge, a 20 ans et nous faisons l’ascension avec un couple de Nantais, donc double découverte. Sur les pentes du volcan pousse une vigne qui produit un très bon vin, non exporté pour sa petite production. Les Capverdiens produisent aussi des raisins secs et du café.

En route vers São Vicente, la plus aride de l’archipel, avec seulement 2% cultivable. Il n’y a pas de source donc l’eau est importée d’ailleurs. C’est l’île de Cesaria Evora, très adulée ici.

Pour aller à Santo Antao, il n’y a que le ferry, c’est « l’île des marcheurs » et de la culture : canne à sucre, choux, tomates, maïs, … Toutes les cultures sont en terrasses, magnifiques œuvres d’art comme dans notre Ardèche. Quel courage pour grimper et travailler sous le soleil !

Pour la détente et le loisir, nous avons achevé notre voyage par Sal, l’ile des amateurs de plage et des plaisirs de l’eau. Son nom vient des remontées d’eau de mer dans le cratère d’un ancien volcan et qui produit les mêmes effets que la mer Morte : on flotte. Avec l’évaporation, reste le sel.

De belles rencontres humaines, beaucoup d’africains viennent « échoués » ici. La diaspora capverdienne étant plus nombreuse que les habitants actuels, nous retrouvons des personnes ayant vécu en France. Nous ne sommes pas envahis par les touristes.

 

Voyage au pays de l’apartheid
Jean, prêtre à Saint-Denis
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J’ai passé début juillet une douzaine de jours en Palestine. Et j’ai découvert un pays soumis à l’apartheid, ni plus ni moins. Tout a commencé à l’aéroport de Tel Aviv, en arrivant, où l’on m’a demandé à la police : « Ah bon ! Vous venez voir les arabes ! » Tout ça parce que mon passeport était muni d’un visa algérien d’un autre voyage…

Bien sûr, les barbelés, le mur de séparation, mur de la honte… mais aussi un parking à Jérusalem-Est réservé aux voitures israéliennes… une palestinienne chrétienne de Bethléem qui n’avait jamais eu droit d’aller à Jérusalem (c’est à 8,5 kms !)… les fermes palestiniennes qui n’ont plus que 20% de l’eau alors que les fermes des colons israéliens s’en attribuent 80%, y compris pour leurs piscines. Des colonies qui poussent comme des champignons en territoire palestinien, en appliquant la politique du fait accompli, c’est-à-dire un processus de colonisation méthodique à la place du processus de paix réservé, lui, aux discours. A Hébron, 600 colons (en ville palestinienne) « protégés » par 1500 soldats. A Balata, camp de réfugiés datant de 1948, 28 000 personnes entassées sur 1 km carré…

Au milieu du temps passé avec de multiples associations qui cherchent la vraie paix (palestiniennes et israéliennes), notre groupe a aussi fait son « pèlerinage aux lieux saints ». Mais j’ai redécouvert là-bas que le lieu saint n’est pas dans les pierres mais dans le cœur des hommes de bonne volonté.

 

Pour moi, les vacances c’est…
Gérard, prêtre à Aulnay-sous-Bois
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C'est d'abord « changer »… Changer de vie, de rythme, de lieu, de préoccupations, de têtes… Je vais ailleurs, vers le soleil et la chaleur ! Pour laisser de côté les dossiers, les agendas, les obligations. Une rencontre plus anonyme de gens, pour qui je n'ai pas mes « habits habituels », la fonction que je remplis toute l'année.

C'est aussi le « temps »… Une autre gestion du temps, prendre le temps… ne pas se presser, ni stresser ! Le temps de se lever, de déjeuner, de se promener, de lire… J'essaie d'avoir le moins d'obligations possible. Il m'arrive, avant, de me dire : je ferai ceci ou cela... et en fin de compte, je préfère ne pas me donner d'obligation, et ne pas faire ce que j'avais idéalisé.

C'est encore bousculer les « idées »… Je note quelques belles pensées qui pourront me guider. Je lis quelques articles de réflexion, et je me ré-enchante le monde, ma vie, mon histoire, ma mission… comme une nouvelle jeunesse, pour un nouveau re-départ, et une belle aventure.

Souvent les beaux rêves ne tiennent pas longtemps, et pourtant je rentre différent. Vive les vacances ! Désormais, il m'en faudrait plus souvent.

 

Un été à Trévou-Tréguignec
Alain et Monique, Aulnay-sous-Bois
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Disposant d’une maison en bord de mer, dans l’une des sept communes constituant la paroisse de Perros-Guirec (Côtes d'Armor), nous venons de passer deux mois de vacances d’été partagées en alternance avec nos enfants, petits enfants, sœurs et neveux.

Diacre permanent, connu comme tel par nos amis bretons, je participe régulièrement aux diverses célébrations et particulièrement aux Pardons qui honorent les Saints Patrons des églises et des chapelles. C’est dans ce contexte que nous avons lié connaissances et amitiés avec des diacres locaux et vacanciers.

Le groupe s’est élargi par de récentes ordinations. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés à 9 diacres (5 « bretons » et 4 « vacanciers ») au cours d’une soirée. 8 épouses accompagnaient les maris. Pour 4 des 9 diacres accompagnés de leurs épouses, la soirée a commencé par la célébration eucharistique célébrée dans la chapelle de Notre-Dame de Port-Blanc. Puis nous nous sommes tous rassemblés pour la prière des vêpres précédant le repas. Après les présentations d’usage, les échanges sur les missions respectives, dans des diocèses différents (22, 75, 93, 95, 61) ont été suivis et appréciés par tous. Nous rendons grâce pour cette très belle soirée que nous ne manquerons pas de renouveler l’an prochain.

 

Famille et congés : de générations en générations
Régis et Annie, Le Blanc-Mesnil

Nous aimons nous retrouver sur notre lieu de vacances habituel. Les petits-enfants viennent quelques jours, mais c’est aussi propice au vivre autrement des uns et des autres, de l’apprentissage de la connaissance réciproque, et des câlins.

Avec le passage des uns et des autres, il y a toujours une période où nous nous retrouvons à un nombre conséquent, avec ces repas et les longues soirées d’été donnent de vivre des instants de plénitude : les couples sont là, échangent, partagent ; les autres poursuivent une discussion autour de la table. Les petits-enfants, tout heureux de se retrouver « se paient des parties » dont eux seuls connaissent les règles, courent, crient, parfois se fâchent un peu, et se retrouvent vite. La famille est là, comme nous l’avions souhaité dans notre projet.

Alors, un retour-arrière de quelques années se fait lorsque, pas si loin d’où on se retrouvait, et nous apprécions tous que de tels moments se retrouvent, de générations en générations.

Puis vient le temps où, en couple, nous nous retrouvons seuls, nous profitons du repos nécessaire. Toutes ces semaines nous ont nourris, enrichis et nous en vivons, nous en vivrons. Nous prenons alors le temps de l’échange à deux qui, c’est évident, n’a pu être tel pendant ces semaines intenses. Et de tout cela nous sommes heureux.

 

Deux moments forts de mes vacances
Roland, prêtre à Saint-Denis
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La visite de la « Sagrada familia » à Barcelone, l’exubérance de l’architecture, la volonté d’exprimer le mystère chrétien, dans son humilité comme dans sa gloire… Se laisser envoûter par le rêve d’un architecte génial même s’il était un peu mégalo. Le faire dans une foule bruyante de touristes pourtant assez respectueux du lieu.

Le lendemain, près de Montpellier, la visite de l’antique cathédrale de Maguelone. Goûter le silence de cet édifice roman dans lequel je suis presque seul. Me laisser imprégner par l’évocation des générations de chrétiens qui ont fait vivre ce lieu ! Dans ces deux endroits, je crois avoir prié, porté par deux architectures différentes, l’une et l’autre si parlant.

 

Sur les traces de Saint Jean de la Croix et Thérèse d’Avila
Elodie, Petite sœur du Sacré-Cœur à l'Ile-Saint-Denis
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A la fin de ce mois d’août, nous étions 16 femmes – des petites sœurs du Sacré-Cœur de la spiritualité de Charles de Foucauld avec des jeunes polonaises, malienne, espagnoles et française… une belle et riche diversité ! – à nous lancer quelques jours sur les chemins arides et ensoleillés de Castille pour aller en marchant de Segovia à Avila à la découverte de ces grandes figures spirituelles qui ont marqué et continue de marquer le chemin vers Dieu de beaucoup de croyants.

Nous étions accompagnés d’un frère Carme espagnol qui a su avec simplicité, profondeur et humour nous raconter leur vie et nous transmettre leur message toujours d’actualité pour les chercheurs de Dieu d’aujourd’hui… et si nous portions quelques craintes de nous approcher de ces grands mystiques, celles-ci se sont envolées chemin faisant… à travers « la nuit obscure, le « nada (rien) » de Saint Jean de la Croix et « les demeures » de Sainte Thérèse, nous avons perçu un peu mieux comment il est possible de vivre l’union avec Dieu quelles que soient les circonstances, et même que la « nuit » peut être un moment nécessaire pour que Dieu puisse agir et nous révéler quelque chose de Lui qu’on ne connaissait pas.

La nuit comme un élément dynamique de la naissance… apprendre à se laisser aimer et ne pas avoir peur de perdre car c’est alors qu’on peut avoir les mains vides pour accueillir la nouveauté de Dieu.

De retour à Madrid, un Fils de la Charité partageant depuis des années la vie d’une cité est venu nous parler de la spiritualité carmélitaine dans les quartier populaires… au cœur de nos cités, Sainte Thérèse vient nous dire que l’homme est capable de Dieu, les jeunes sont capables de Dieu et que le vrai chemin d’évangélisation est une vie mystique profonde qui ne cherche pas à convaincre mais à proposer de nouveaux styles de vie basés sur la joie, la confiance, le dialogue, l’humilité et la pauvreté. Tout un chemin ! comme le dit le poète Antonio Machado : « el camino se hace al andar » (le chemin se fait en marchant)… et en marchant se tisse la fraternité, en marchant la spiritualité passe par les pieds et s’incarne dans notre réalité. C’est ce que nous avons vécu pendant ces jours et que nous aspirons continuer à vivre tout au long de cette année. Bonne route à chacun sur les chemins où le Seigneur vous envoie !

 

Contente de partir, contente de revenir
Katrine, Rosny-sous-Bois
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Contente de partir, contente de revenir. C'est un peu le résumé de mes vacances en général. Mais entre le départ tant attendu et le retour apprécié, il s'en passe des choses.

D'abord le repos, et la nécessité de retrouver un rythme moins stressant que dans l'année ; pas de réunions le soir, pas de comptes-rendus à rédiger… La « liberté », et la « chance » de prendre son temps, de goûter à des activités plutôt manuelles (faire des confitures par exemple), de profiter du soleil, du temps qui passe, aller au marché, à la ferme, parler aux voisins…

Et dans ce calme, ce retour à la nature, il y a plus de place pour accueillir la parole de Dieu en couple.

Les vacances, c'est aussi des rencontres, se « retrouver » avec les proches, recevoir dans la maison de vacances ceux et celles, famille ou amis, qui ne partent pas et viennent « respirer » quelques jours, ou partager les jeux d'un petit enfant dont les parents sont au travail. Même si cela prend le pas sur les activités prévues, notamment la lecture, c'est bien ainsi.

Les vacances c'est donc pour moi, « se laisser » vivre, dans le sens de ne pas courir, voir et entendre l'autre, la nature et y voir l'Autre.

Ainsi au retour, j'ai plus d'énergie pour reprendre les activités et mes engagements au service des autres et de l'Autre.

 

Découvrir encore mieux nos petits-enfants
Damienne et Michel, Sevran
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Michel et moi revenons tout juste d'un pèlerinage de 5 jours organisé pour la première fois par le recteur de Saint-Louis-des-Français à Rome, Mgr François Bousquet, et réunissant des grands-parents et leurs petits-enfants, avec la bénédiction des parents !

Nous étions un groupe de 12 personnes dont 6 enfants de 10 à 16 ans et nous avons sillonné Rome et Ostie en large et en travers avec un accompagnateur français très érudit nous tenant tous en haleine, petits et grands.

Une messe quotidienne privée était célébrée par le père Bousquet qui nous a accompagnés toute cette semaine nous accueillant chez lui dans cette belle et immense maison qui abrite des prêtres de tous horizons en formation théologique et qui voit se dérouler des rencontres et événements divers en son sein.

Nous avons eu ce jour-là un cadeau de la providence, car c'était la saint Augustin et les religieuses augustines qui vivent à proximité de Saint-Louis ont célébré la fête de leur saint patron. L’eucharistie a été présidée par le… pape François, que nous avons donc pu voir "en vrai" – comme disent les enfants –, à un mètre de nous, tout souriant dans sa voiture, fenêtre baissée. Il avait quitté la résidence d'été des papes pour ce déplacement privé et non diffusé.

Par ailleurs, nous étions hébergés chez les religieuses de l'Immaculée Conception de Notre-Dame de Lourdes qui nous ont bien chouchoutés. Avec dans leur grand jardin, une grotte réplique de Lourdes.

Cette expérience inoubliable a été pour nous tous un vrai bonheur de partage, d'amitié et de prière, nous permettant de découvrir encore mieux nos petits-enfants. Ils nous ont entourés de leur affection et de leurs attentions touchantes sans se priver de nous faire galoper et rentrer sur les rotules !

 

L’arrivée d’Antoine
Denis, Montreuil-sous-Bois
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Comme chaque année, la famille s’est retrouvée dans la maison de Haute-Savoie : frère, sœur, neveux, nièces, amis, beaucoup viennent passer quelques jours, ce qui permet de resserrer les liens entre nous.

Mais cette année, c’était différent avec l’arrivée d’Antoine. En effet, ma sœur et mon beau-frère revenaient juste du Viêtnam avec Antoine, un adolescent qu’ils ont décidé d’adopter. Alors qu’ils ne sont plus très jeunes, ils ont pris le risque d’élever un adolescent venant d’une autre culture… mais amateur de foot et d’informatique.

Antoine était vraiment l’enfant de la maison, chacun voulant faciliter son insertion avec l’apprentissage du français ou en jouant avec lui. Cette arrivée dans la famille nous incite à réfléchir sur nos valeurs, sur ce qui est important au-delà du quotidien, sur notre projet de vie au regard de la foi. Nous faisons en sorte que, malgré les difficultés, l’arrivée d’Antoine soit véritablement vécue comme un don de Dieu.

 

Les JMJ, c'était aussi en France
Manuel, jésuite à Saint-Denis
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Comme responsable du réseau jésuite des jeunes en France, il me revenait de proposer aux jeunes qui ne pourraient pas partir à Rio un rassemblement festif et ressourçant dans l’esprit des JMJ (Journées mondiales de la jeunesse). Lieu choisi : un petit village en Ardèche (Massif central), exotique mais autrement que Rio bien sûr ! 22 nationalités représentées quand même, sans compter la Martinique où je suis né…

Après des mois de travail et de stress, ce fut une joie pour moi de vivre cette aventure au service de presque 280 jeunes dont 5 de notre diocèse de Saint-Denis. Au programme : catéchèses stimulantes grâce à trois évêques et à une théologienne, chants et rythmes – louange et variétés – d'amis musiciens de Saint-Etienne, ballades dans une nature accueillante, nombreux "ateliers" (Oser se décider dans sa vie, argile, danses du monde, écologie, rencontrer des personnes âgées, écrire une lettre au pape François…). Cela pour approfondir sa foi, sa vie intérieure et le lien social.

  

Je retiens au moins deux leçons de cette aventure : on peut être chrétien et aimer faire la fête ; on a besoin de temps fort comme celui-là pour sentir une Eglise multiculturelle qui n'a pas peur des différences et de l'engagement dans la société. Oui, le Seigneur a été bon pour chacun, qu'il soit béni.

 

Laissez venir à moi les petits enfants
Marie-Jo et Jean, Epinay-sur-Seine
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Pendant les vacances, nous gardons nos petits-enfants, et je vous assure qu’ils sont plein de vie : débout tôt, couchés tard ; très demandeurs de tout et de rien… si bien que ce temps n’a été qu’un temps de remerciements auprès du Seigneur de nous avoir donné la force et la résistance, ceci pour vous dire que nos petits-enfants sont bien de leur temps. En cela, il n’y a rien d’anormal…

Mais ce que je vais vous confier à présent nous a infiniment touchés, et les uns et les autres. Cela se passe pendant les vacances de printemps : un dimanche nous allons à la messe pour que les petits-enfants se tiennent tranquilles. J’emporte toujours du papier et des crayons et je leur demande de dessiner ce qu’ils voient… Ce jour-là, le petit Thomas, qui n’a pas encore 6 ans – en grande section de maternelle – et ne sait pas encore lire mais sait tracer des lettres en écriture bâton et reconnaître les lettres qui composent son prénom. Ce jour-là Thomas s’applique longtemps sur sa feuille, comme il est sage, je le laisse faire sans regarder ce qu’il fait. La messe se termine sans la moindre intervention de Thomas qui, à ma grande surprise, me tend son papier et me demande : « qu’est-ce que j’ai écrit, qu’est-ce que cela veut dire ? » Sur son papier, il avait tracé la phrase suivante : « Laissez venir à moi les petits enfants ». Cette phrase était écrite sous un des vitraux de l’église. Bien évidemment, je lui ai lu et expliqué ce que Jésus demandait, mais aussi la façon par laquelle le Seigneur s’y était pris pour lui dire, à lui, et nous redire, à nous, sa Parole.

Et puis pendant les vacances, à table, un jour, il nous a redit que Jésus appelait les petits enfants pour le rencontrer. Cette phrase n’a pas été qu’une lecture, elle est une source de réflexion et de foi pour toute la famille…

 

Une pluie de grâces
Tanneguy, prêtre à Aubervilliers
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Je suis parti quatre semaines : deux semaines en Normandie en famille, à Réville, entre Cherbourg et Saint-Vaast-la-Hougue, au bord de la Manche. J'y ai fait de la pêche en mer avec mon père. Et deux semaines plus spirituelles en Bourgogne…

Une « session pour les familles et pour tous » à Paray-le-Monial avec la communauté de l'Emmanuel ; j'y ai retrouvé plusieurs paroissiens d'Aubervilliers ; une première pour moi. Cela a été une pluie de grâces. Mercredi 24 juillet, à la prière des malades, retransmise sur la radio RCF, le Seigneur a guéri beaucoup de personnes physiquement, psychiquement ou spirituellement ; c'était bouleversant.  L'accueil pour les prêtres y est formidable ; d'ailleurs, tout y est gratuit et offert pour les prêtres. Beaucoup de jeunes, beaucoup de confessions aussi. Trois jours à Autun. Cinq jours de retraite silencieuse à Vézelay, tout cela en covoiturage ou en stop. Merci Seigneur !

 

Eté en altitude
Gérard, prêtre à La Courneuve
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C’est comme cela depuis plus de trente ans. Presque le même endroit. La mer à Nice, j’ai connu un peu, mais juste après, cette année-là, c’était les Hautes Alpes, en camping, une dizaine de jours, et c’était là mes vacances. Depuis, le camping spartiate (j’aime bien, c’est mon côté scout) a laissé la place au chalet de famille, très confortable, le nez sur un glacier du Pelvoux : on y vit tout de même mieux quand il pleut et lorsqu’ il fait froid humide les matins de juillet. Là-haut, sur les glaciers, c’était hier, il n’y a pas si longtemps tout de même qu’un papy de 73 ans a traîné mes vieux os au Dôme des Ecrins. Maintenant, c’est l’étage en-dessous, des torrents partout, des tapis de fleurs, à l’orée des bois et jusqu’au fond des mélèzes. Pas une faute de goût, la perfection, pour quelques jours seulement. Chaque fleur est belle et l’ensemble est magnifique. « Les cieux chantent la gloire de Dieu », mais les torrents, les fleurs aussi.

     

Et puis l’amitié partagée. De la bande des cinq curés, il y a les habitués et deux nouveaux. On ne fait rien seul en montagne. Il y a le breton qui revient de Colombie, le castillan de Madrid qui vient toujours avec un copain madrilène jamais le même, l’ainé propriétaire né en Algérie, le frère du breton et moi, le comtois reformaté par la banlieue. On décroche ensemble de nos activités, on échange un peu. Les frères de l’ainé passent, et même un neveu en errance. Ce soir-là on commençait l’eucharistie et il vient, le neveu, lui le non baptisé mais pas si loin que cela, il a pris place au bout de la table. A l’autre bout, il y avait un jeune papa qui a viré musulman mais il accompagnait son frère handicapé, lui, catholique à la fois solide et silencieux ; et chacun a trouvé sa place, c’était inattendu, c’était aussi beau que le champ de lys martagon si proche du chalet. Je crois qu’Il était content de nous voir ainsi.
 
Dans la série inattendu, de passage plus au sud, une nuit d’orage comme il n’en existe presque plus. Le lendemain, boue sur le chemin et voiture embourbée, la randonnée prévue est remplacée sur le champ par une marche dans les environs du gite. Nous sommes revenus avec des abricots, des amandes, des figues ; nous avons même surpris quelques cerises retardataires. Nous étions embourbés le matin, et comblés le soir ! Parfois, je me dis que le Père joue avec nous.

 

Faire naître en chacun le don de la foi
Sylvette, Bondy
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Depuis 4 ans, j’accompagne les 5e à la Salette avec sœur Célinah. Jusqu’à l’an dernier, c’était pour préparer la profession de foi. C’est la première fois que je participe à un pèlerinage diocésain seule, sans responsabilité d’enfants.

La Salette, niché à 1 800 mètres d’altitude, est un endroit merveilleux, au bout de la route. Un endroit calme où je me retrouve face à moi-même. Entouré de montagnes, je me sens toute petite et fascinée par la Création. Quand j’arrive au sanctuaire, je porte ma « croix », et quand je vois cette « Belle Dame » en pleurs, je n’ai qu’une envie, la consoler !

Comme le message de la Vierge à Mélanie et Maximin, Marie me demande de prier et qu’il faut nous réconcilier avec son Fils. Il n’est pas nécessaire d’être croyant pour accueillir ce message ; il parle à tous et peut faire naître en chacun le don de la foi.

J’ai apprécié les rencontres avec des pèlerins attachants. Les marches ont été des très grands moments. Je ne connaissais pas la maison de Maximin et faire cette descente puis la remontée par l’ancien chemin de croix que j’avais déjà fait avec les jeunes était très bien. Ce qui m’a le plus marqué, c’est la marche matinale pour admirer le lever du soleil sur le mont Gargas. Debout à 5h30, célébration des Laudes à plus de 2 000 mètres d’altitude, un café chaud fourni par le prêtre. Un lever de soleil magnifique, malgré quelques nuages.

Le message que je souhaiterais partager, c’est de prendre le temps de vivre et d’admirer la Création de Dieu. « Avancez mes enfants, n’ayez pas peur ! » dit Marie aux enfants. Cette phrase raisonne en moi, et que répondre ?

 

Entre ciel et terre
Bénédicte, Sevran
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Début juillet, je suis allée avec un groupe de paroissiennes au carmel de Meaux à la rencontre de cette petite communauté de sœurs cloitrées qui vouent une dévotion à l'Enfant Jésus de Prague. Démarche qui a pris son ancrage au sein d'un groupe de la prière des mères que je reçois chez moi depuis le mois de janvier 2012.

A la fin du mois de juillet, j'ai eu la grâce de me joindre au pèlerinage diocésain de Notre-Dame de La Salette : échange, prières, méditations et partage… et la grâce de garder de ce lieu des inspirations aux larges poumons !

Début août, un week-end prolongé à Trouville en Normandie m'a donné l'occasion de croiser le père Michel-Marie, prêtre sur plusieurs communes autour de Trouville. Présence de la parole de Dieu dans cette station balnéaire toute proche de Paris. Ce prêtre écrit beaucoup de méditations, et c'est toujours dans le  silence et le recueillement que je prends le temps de lire ses écrits lors de mes visites chez ma sœur Marie-Joseph.

Puis la campagne berrichonne avec mes enfants, troquant les vrombissements des voitures pour le braiement des ânes, les grands noirs du Berry, et la pollution de la ville par l'air sain des étangs berrichons sous un ciel sans nuage. La situation géographique du centre de la France a donné l'occasion à des passages d'amis et de la famille sur le départ ou le retour de leurs vacances. Rencontres, sources d'échanges et de nouvelles…

La célébration du 15 août fut présidée par un jeune prêtre de l'église Saint-Léon du 15e arrondissement de Paris en vacances dans sa famille, et de retour des JMJ au Brésil dans une petite église en grès rose. Dans l'octave du 15 août, j'ai eu l'occasion de me joindre à une procession aux flambeaux le samedi, et une messe en plein air le dimanche.

Pèlerinage communal que des cousins ont à cœur de vivifier : pour être préserver de la destruction des révolutionnaires, la statue de Notre-Dame à l'Enfant placée dans l'église fut emportée par un cultivateur pratiquant. Cette statue prit une taille réduite et fut cachée dans un arbre jusqu'à une période plus clémente. Sortie de sa cachette, la statue reprit sa taille actuelle.

Fin de séjour à la campagne pour une pièce de théâtre jouée la nuit en plein air par une troupe d'acteurs anglais ayant porté leur dévolu sur la région voisine, l'Allier. La voûte céleste pour chapiteau, des acteurs et un décor poétique. Poignant.

Quelques souvenirs de vacances entre ciel et terre, qu'ensemencent la prière et la présence de Marie dans nos vies.

 

Les JMJ : la rencontre, la foi… une étape
Francis,
Aulnay-sous-Bois
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La rencontre : sûrement l’élément essentiel qui constitue les JMJ (Journées mondiales de la jeunesse). Ce sont les différents liens que nous tissons, premièrement avec les familles qui nous accueillent ; malgré les barrières de la langue, nous sommes reçus comme des membres de la famille à part entière. Nous  partageons un peu de leur quotidien, nous apprenons à nous connaître, et nous vivons une fraternité bien réelle dans un amour réciproque et une foi qui nous unit. C’est aussi la rencontre d’autres jeunes et de tous ceux qui préparent l’événement pour nous accueillir au sein des paroisses. La rencontre des jeunes de notre diocèse que j’ai appris à connaître et avec lesquels se créent des liens d’amitié. Nous avons pu rencontrer un peuple et sa culture, et voir le visage du Christ à travers eux. Nous avons pu découvrir une ville et ses richesses, ses constructions, son histoire, ses paysages, sa beauté. Pouvoir admirer le Christ Rédempteur.

La foi : le cœur de la rencontre qui unit 3 millions de personnes autour du Pape, et qui nous rassemble, c’est bien notre attachement au Christ. Pouvoir se retrouver entre chrétiens dans un pays où nous observons une dévotion et une foi bien vivante  est une chance formidable. Les temps de rencontre avec le Seigneur, ces différents temps de prière mais aussi de silence, pour se recueillir et écouter la parole de Dieu ont été des moments qui nourrissent l’âme et le corps. Pouvoir partager des questions de  foi entre jeunes, échanger sur les doutes et les interrogations de chacun, sont là aussi des moments privilégiés qui nous permettent d’avancer  ensemble dans la compréhension de la parole de Dieu. Cela m’a également permis d’être à l’écoute des frères et des sœurs, de pouvoir être disponible. Les catéchèses ont été des moments important pour comprendre davantage le sens de notre foi et ce à quoi le Christ nous appelle. La présence des prêtres qui nous apporte des éclairages sur la Parole et qui sont là pour nous guider dans nos réflexions. Moment unique, la veillée et la messe avec le pape François.

Une étape : la tentation serait de retourner dans notre quotidien sans se nourrir de la force reçue. Si les JMJ sont un moment émotionnellement intense, plein « d’euphorie », nous ne devons pas nous arrêter là. Les dons reçus, nous devons les mettre au service de la mission. Une mission que j’ai reçue particulièrement, comme chaque jeune, sous le thème « Allez de toutes les nations, faites des disciples ». Ces JMJ ont été une étape importante dans notre cheminement de vie et de foi, une chance pour moi de pouvoir vivre quelque chose de très personnel mais en même temps en communion avec  tous les jeunes, mais aussi  avec nos paroisses qui nous soutiennent et qui compte sur nous. Chercher à vivre et à témoigner davantage du Christ dans mon quotidien et mon milieu de vie.

  

Tout cela n’aurait pas de sens si ce n’était pas vécu dans la joie, la joie d’être aimé de Dieu, d’être aimé par nos frères et sœurs que nous avons pu rencontrer, la joie de pouvoir aimer à notre tour. Une joie qui nous vient de notre foi, qui nous vient de Dieu et qui doit toujours être notre moteur, pour que nous puissions la relayer à d’autre.