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Faire Église avec tout le Peuple de Dieu

Cet article a été publié dans « Chantiers », revue des Fils de la Charité (n°196 - Décembre 2017)
Publié le 13/02/2018

Faire Église avec tout le Peuple de Dieu

Chaque mois, les jeunes de 18-35 ans des paroisses de la Courneuve en Seine-Saint-Denis se retrouvent pour échanger sur leur vie, la parole de Dieu, exprimer leurs désirs et répondre à diverses propositions de leur Église. À l'occasion du synode des jeunes, les diocèses demandent aux jeunes de s'exprimer sur leur vie en Église et en société. le Père Georges Lumen Ouensavi se fait l'écho de leur vie en Église et de leurs désirs. 

Nous avons pu échanger gaiement sur des ques­tions d'Église ayant trait à la Jeunesse chrétienne catholique.

Heureux de se retrouver 

Les jeunes chrétiens catholiques de La Courneuve sont heureux de se retrouver entre croyants profes­sant la même foi pour partager ce qui les fait vivre, ce qui les aide à tenir face aux vicissitudes de la vie. Ils sont heureux donc quand ils se retrouvent entre eux pour parler des questions qui les touchent et qui touchent aussi les jeunes de leur tranche d'âge en général. Les rencontres entre jeunes, avec parfois des invités plus âgés, font partie des lieux les plus sympas de l'Église pour eux.
Ils aiment rendre service, se rendre utiles. Ils sont attirés par le volontariat. C'est pourquoi parfois on retrouve les mêmes un peu partout. Nous sommes dans un monde où presque tout fonctionne par réseaux. Dans le cas précis de l'Église, ils ont ten­dance à fonctionner plus au niveau diocésain que paroissial.

Ils ont exprimé dans leur partage qu'ils aiment les temps d'adoration et de louange, les rassemble­ments de jeunes tels que les « Frat », le pèlerinage de Chartres, les JMJ, les voyages de solidarité inter­nationale, des endroits de recueillement comme les monastères même s'ils ne veulent pas y rester long­temps. Ceci peut expliquer aussi leur besoin ou leur appréciation des temps de silence et de méditation pendant les célébrations eucharistiques. Ils aiment et apprécient le petit temps de silence observé après les homélies et après la communion. C'est l'occasion pour eux de se poser et de se reposer en Dieu, de vivre une certaine rencontre intérieure avec le Christ. Ce temps permet d'écouter son cœur, sa voix intérieure. C'est un temps d'apaisement et de paix intérieure. Les temps de prière de Taizé les aident en ce sens. 

Rendre service et vivre leur foi

Ils participent à beaucoup de propositions qui leur sont faites par le diocèse et dont ils sont eux-mêmes acteurs, responsables. Quand on leur fait confiance et qu'on les responsabilise, les choses marchent. Nous pouvons pour le diocèse de St-Denis, prendre l'exemple des tournois diocésains de foot ou de basket qui ont désormais lieu tous les 11 novembre de chaque année. On les retrouve donc sur des ter­rains de jeux comme le foot et le basket, dans la musique, les sorties en groupe. Le faire ensemble leur est très cher. Pleins de générosité et fourmillant d'idées, ils n'attendent qu'accompagnement et encouragement pour rendre service et vivre leur foi et non des barrages que seraient tentées de leur faire des personnes qui s'accrocheraient désespérément aux postes de responsabilités. 
Le manque d'accueil, d'écoute, de confiance aux jeunes les fait abandonner les lieux officiels d'Église. Ainsi se retrouvent-ils de façon officieuse entre eux ou se font-il récupérer par des sectes et autres gourous mondains... 

Quand on leur fait confiance et qu'on les responsabilise, les choses marchent. 

Vivre sa foi au cœur d'un peuple diversifié

S'ils sont demandeurs de célébrations joyeuses, bien animées, pas tristes, ils ne sont pas fermés à la réflexion, au recueillement, au temps de silence et de méditation. Pour eux, le manque de chants de louange, des cantiques, est une carence à combler si nous ne voulons pas voir nos églises désertées par ces jeunes. Ils aiment participer aux animations liturgiques, à condition qu'on tienne compte de leurs désirs et de leur volonté de faire Église avec tout le peuple de Dieu, sans distinction d'âges. Nous sommes en présence de jeunes ouverts, qui ne veulent rien que de vivre leur foi au sein d'une Eglise qui favorisent le vivre ensemble, l'interculturel, l'intergénérationnel et leur engagement citoyen dans une société multiculturelle et cosmopolite où la mixité devient inévitable à moins qu'on veuille s'enfermer dans du « entre soi ».
Colossiens 3, 11 : « Ainsi, il n'y a plus le païen et le Juif, le circoncis et l'incirconcis, il n'y a plus le barbare ou le primitif, l'esclave et l'homme libre ; mais il y a le Christ : il est tout, et en tous ».

Georges Lumen Ouensavi,
Fils de la Charité à La Courneuve

 

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