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Une nouvelle Bible publiée dans son intégralité

Publié le 27/11/2013

L'annonce d'un changement de traduction d'une phrase du Notre Père est le signe d'un événement plus large pour tous les catholiques : la parution d'une traduction nouvelle et officielle de la Bible, pour un usage dans la liturgie.

Fruit d'un travail de plus de 17 ans, auquel ont collaboré plus de 70 spécialistes, exégètes, hymnographes, hommes et femmes de lettres, elle est la première Bible officielle liturgique publiée dans son intégralité par les évêques catholiques francophones...

Une nouvelle Bible, un site Internet

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50 ans après le Concile Vatican II, et de la Constitution sur la Sainte Liturgie (Sacrosanctum concilium, 4 déc. 1963), nous recevons à nouveau ce fruit du Concile.
L’édition de 1993 nous présentait l’intégralité du Nouveau Testament et seulement 4 000 versets (sur les 25 000) de l’Ancien Testament. Cette nouvelle édition nous donne l’intégrlaité de la Bibble dans une traduction revue dans la règle de l’audibilité : un lecteur et des auditeurs.

Georges Khamis,
pastorale liturgique et sacramentelle du 93

 

Une nouvelle traduction de la Bible pour la liturgie (éclairages)


 

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Message du Conseil d'Eglises chrétiennes en France
à l'occasion de la parution
d'un nouvelle Bible pour la liturgie catholique

À l’annonce de la publication par l’Église catholique d’une version révisée de La Bible. Traduction officielle liturgique, et surtout en raison d’un changement opéré dans la traduction du texte biblique du Notre Père au chapitre 6 de l’évangile de Matthieu, des réactions contrastées ont été exprimées, notamment dans les milieux oecuméniques. Lors de son assemblée de novembre 2013, le Conseil d’Églises chrétiennes en France a donc décidé d’apporter quelques précisions à ce sujet.

Rappel historique.
En 1966, la Conférence épiscopale catholique, les quatre Églises luthériennes et réformées en France et les évêques de trois juridictions de l’Église orthodoxe en France ont décidé d’adopter une traduction commune de la prière du Notre Père récitée par leurs fidèles. Cette version dite « oecuménique » a ensuite été reçue plus largement par les différentes familles ecclésiales francophones. C’est celle qui est utilisée au cours des célébrations oecuméniques et qui est récitée au cours des offices dans les Églises qui ont cette pratique.
La version du Notre Père récitée par les fidèles doit être distinguée du texte biblique qui est lu lorsque l’évangile de Matthieu (chapitre 6, versets 9-13) constitue une des lectures d’une célébration. Ce n’est pas la version dite « oecuménique » de la prière récitée qu’on trouve à ce jour dans les deux lectionnaires catholiques (les recueils de textes bibliques proclamés au cours de la messe, le dimanche ou en semaine) ou dans les différentes Bibles en usage (la Bible de Jérusalem, la traduction de Segond, en français courant…), ni même dans la Traduction oecuménique de la Bible (TOB). Cette différence n’a jamais fait de difficulté.

Le texte proclamé de l’évangile de Matthieu.
Dans l’Église catholique, la traduction des livres liturgiques est en cours de révision.
En lien avec la Congrégation pour le culte divin à Rome, les Conférences épiscopales des pays francophones (Afrique du Nord, Belgique, Canada, France, Luxembourg et Suisse) travaillent ensemble aux traductions en langue française. La nouvelle traduction officielle liturgique de la Bible publiée ce 22 novembre 2013 constitue une première étape de ce processus.
Dans cette nouvelle version de La Bible. Traduction officielle liturgique, le verset 13 du sixième chapitre de l’évangile de Matthieu est désormais traduit : « Et ne nous laisse pas entrer en tentation ». C’est cette traduction qui sera adoptée dans les deux lectionnaires catholiques qui entreront en vigueur au premier dimanche de l’Avent 2014, début de l’année liturgique dans les communautés catholiques. Ce changement dans la traduction d’un texte biblique proclamé au cours de la messe ne crée pas de difficulté oecuménique particulière.

La prière récitée du Notre Père.
La révision d’autres livres liturgiques est également en cours. En ce qui concerne le missel, dans lequel on trouve la prière du Notre Père récitée par les fidèles au cours de la messe, une nouvelle version fera l’objet d’un vote des Conférences épiscopales en 2015 ; elle serait utilisée à partir de l’Avent 2016.
En septembre 2009, avec un souci oecuménique et pastoral, les évêques catholiques français ont signalé ce processus de révision à leurs partenaires au sein du Conseil d’Églises chrétiennes en France. Ils les ont informés de leur projet de modifier la traduction de la sixième demande de la prière du Notre Père puisque la version actuelle récitée par les fidèles – « et ne nous soumets pas à la tentation » – fait souvent difficulté, et ont sollicité leur avis.

Les chrétiens attachent bien sûr une grande importance à la prière que le Christ a enseignée à ses disciples. Par ailleurs, des choix de traduction peuvent infléchir l’image de Dieu qui est exprimée dans le Notre Père, avec des répercussions importantes pour l’évangélisation aujourd’hui. Il est donc normal que des réactions vives s’expriment lorsqu’un changement de formulation est envisagé. Les échanges oecuméniques sur la traduction commune du Notre Père doivent se poursuivre. Puissent ces discussions renforcer notre conviction d’être enfants d’un même Père. Pour sa part, le Conseil d’Églises chrétiennes en France continuera d’aider les chrétiens de notre pays à vivre comme des frères et soeurs en Jésus Christ.

Paris, le 22 novembre 2013,
Pasteur François Clavairoly - Métropolite Emmanuel - Mgr Georges Pontier
co-présidents