Le diocèse de Koupéla au Burkina Faso aidé par le diocèse de Saint-Denis pour construire un centre de santé — Diocèse de Saint-Denis-en-France

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Le diocèse de Koupéla au Burkina Faso aidé par le diocèse de Saint-Denis pour construire un centre de santé

L'inauguration a eu lieu en présence de notre évêque lors d'un voyage effectué fin février début mars 2018.
Publié le 03/04/2018

Voyage au Burkina Faso (23 février-3 mars 2018)

Ayant rencontré chez Jacqueline, une ancienne paroissienne d'Epinay-sur-Seine établie dans la banlieue lyonnaise, le père Joël, prêtre burkinabé, en ce moment fidei donum pour le diocèse de Lyon, m’a fait part d'un projet qui lui tient à cœur. Originaire du village de Zam, dans le diocèse de Koupéla, il se rappelait que les gens de son village l'avaient constamment aidé afin qu’il puisse aller au petit séminaire et au grand séminaire ; il se sentait en dette envers eux. Aussi, ayant remarqué que son village manquait cruellement de centre de santé, car les femmes qui devaient accoucher étaient obligées de faire 60 kms de mauvaise piste pour la maternité la plus proche, il a commencé à faire les démarches pour la construction d'un centre de santé : contacts avec le Ministre de la santé, demande d'autorisation, plans par un architecte ; il ne manquait plus que le financement. Malgré tous ses efforts, il ne réussissait pas à réunir le modeste budget. Après avoir reçu l’avis favorable de Mgr Séraphin Rouamba, évêque de Koupéla, notre diocèse a soutenu ce projet au moyen d'un legs destiné à l’aide aux communautés ecclésiales des pays pauvres. Dès lors, cela a été très vite et quatre petits bâtiments ont vu le jour : un dispensaire, une pharmacie, une maternité et des logements pour les médecins, sans oublier un forage et une pompe solaire afin d’approvisionner en eau potable les nouveaux bâtiments et l'ensemble du village.

Quand cela a commencé à fonctionner, il a été prévu une inauguration officielle avec la présence d'un représentant du Ministre de la santé et même un représentant du Président Kaboré. Bien évidemment, ils souhaitaient la présence de représentants du diocèse de Saint Denis et, si possible, de son évêque. Sur l’invitation pressante du père Joël et de Mgr Séraphin Rouamba, j’ai décidé Mgr Pascal Delannoy, malgré toutes ses obligations, à participer à cette inauguration.

Nous sommes donc partis pour 8 jours au Burkina Faso, le père Pascal, le père Joël, Jacqueline et moi-même. Nous avons été reçus par l'archevêque de Koupéla, par les gens du village de Zam et par les autorités civiles avec chaleur et amitié. Devant tout le village rassemblé, des chants, des danses traditionnelles, des discours, la visite des bâtiments où à la maternité le cinquième bébé venait de naître.

Le soir même, le père Pascal célébrait une messe en français dans la cathédrale de Koupéla devant un millier de personnes. Le lendemain, Mgr Rouamba célébrait une messe en mooré avec encore la participation d’un millier de fidèles. Dès le lendemain, nous faisions plus ample connaissance avec le diocèse de Koupéla : le sanctuaire de Binatênga, lieu d’arrivée des premiers missionnaires et où repose Mgr Yougbare, premier évêque du diocèse. Puis nous rencontrons les prêtres aînés à Saint Camille. Le jour suivant, nous visitons à Gyelgê le centre de formation des catéchistes où pendant quatre ans ils se préparent à cette mission vitale pour l'animation pastorale et l'évangélisation. De là, nous visitons le petit séminaire, puis le séminaire propédeutique de Toecê.

Après avoir visité le complexe scolaire Notre Dame de Grâce, nous partons pour Ouagadougou où nous dînons avec le cardinal Philippe Ouédraogo et couchons à la Conférence épiscopale du Burkina. Le lendemain, nous visitons la nouvelle Maison diocésaine et la Direction diocésaine de l’Enseignement catholique. Nous sommes allés au petit séminaire de Pabré où sont enterrés les prêtres du diocèse de Ouagadougou : nous avons pu prier sur la tombe de mon neveu l'abbé Yves-André Saint Raymond, prêtre du diocèse de Ouagadougou décédé il y a un peu plus d’un an et qui a désiré être enterré en terre burkinabée.

Le lendemain, nous sommes allés à Kongoussi où Sœur Suzanne Ouédraogo, cousine du cardinal, anime une association qui s’occupe d’aider les malades du Sida, de la formation des femmes, et de sortir des jeunes et des très jeunes de l’enfer de l’orpaillage sauvage afin de les scolariser et leur donner une formation professionnelle : un travail magnifique mais épuisant.

Le lendemain, nous allions à la radio diocésaine pour des interviews. De là, nous étions reçus à la Présidence par le Président Kaboré, à l'heure même où avaient lieu les attentats terroristes à l'ambassade de France et au siège de l'Etat major. Une partie de la ville était interdite, mais nous avons pu grâce à nos amis prendre notre avion qui a fait une escale à Cotonou, allongeant ainsi le temps du voyage.

Quelle chance de découvrir et de vivre une tout autre manière de célébrer, de prier, de chanter et de se reconnaître frères : il ne s’agit pas d'essayer de les imiter, mais d'enrichir nos manières de faire afin de nous renouveler. Respirons le souffle de l'Esprit Saint !

André Saint Raymond,
Prêtre à Vaujours