Les « Fidei Donum » (don de la foi) fêtent leur 60e anniversaire — Diocèse de Saint-Denis-en-France

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Les « Fidei Donum » (don de la foi) fêtent leur 60e anniversaire

Il s’agit pour un prêtre diocésain de servir pendant quelques années un autre diocèse d’un autre pays. Dans le diocèse de Saint-Denis, deux prêtres sont actuellement Fidei donum, à Lima (Pérou) et en Israël (Jérusalem).
Publié le 26/04/2017

 

La mission évangélisatrice initiée par Pie XII en 1957, demeure un instrument privilégié de diffusion de la foi dans le monde.

Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. »
Marc 16, 15

Pour la Pâques de 1957, le pape Pie XII publie l’encyclique Fidei Donum, le « don de la foi ». Alors que s’accélère la grande vague de décolonisation, il y invite les diocèses du monde entier à détacher des prêtres pour évangéliser l’Amérique latine, l’Asie et surtout l’Afrique. Le contexte a changé, mais six décennies plus tard, les prêtres « Fidei Donum » demeurent toujours aussi actifs.

Un partenariat entre les diocèses

Le temps de sa mission, le « Fidei Donum » se fait ambassadeur de son diocèse. En mélangeant sa culture à celle du diocèse qui l’accueille, il participe à l’universalisme du christianisme et à la rencontre des Églises sœurs.

Si les flux de « Fidei Donum » s’opéraient originellement de l’Europe vers le Tiers-monde, le mouvement tend à s’inverser. La venue de prêtres issus des pays en développement en Europe est de plus en plus fréquente. Nombre de paroisses françaises accueillent ainsi des prêtres « Fidei Donum » venus d’Afrique.

L’abnégation des envoyés

Être « Fidei Donum » est une aventure à la fois humaine et spirituelle, au prix d’un renoncement à son pays, sa famille et son diocèse. Ce renoncement s’accompagne aussi souvent de sacrifices matériels, car l’envoyé doit prendre en charge les frais de son voyage, et découvre sur le terrain des conditions de vie parfois précaires ou doit faire un puissant effort d’inculturation au sein de communautés paroissiales souvent attachées à leurs coutumes et à leurs traditions.

Au péril de leur vie

Les « Fidei Donum » consentent parfois au sacrifice suprême dans l’exercice de leur ministère particulier. En 1976, le prêtre ardéchois Gabriel Longueville, envoyé en mission en Argentine, y est assassiné par les trafiquants de drogues. En 2006, c’est un prêtre italien qui est assassiné en Turquie. Plus récemment, le prêtre Georges Vandebeusch, « Fidei Donum » au Cameroun, est enlevé puis finalement libéré par les terroristes de Boko Haram. Autant de témoignages héroïques de ces prêtres, qui vont aux quatre coins du monde lutter contre la violence et porter le message du Christ.

Le manque actuel de renouvellement

Mais la mission souffre d’un manque de renouvellement des volontaires. Ainsi, par exemple, en 1999, 1052 « Fidei Donum » italiens étaient partis à travers le monde. En 2005, il ne sont plus que 550. En France, ils sont aujourd’hui un peu moins de 80. S’agit-il d’un manque d’attrait pour l’évangélisation ou une conséquence de la crise des vocations ?

L’une des solutions, a rappelé Mgr Bernard-Emmanuel Kasanda, évêque de République démocratique du Congo lors de l’Assemblée plénière des évêques de France de 2015, est d’encourager l’envoi de laïcs.

En cet anniversaire des « Fidei Donum », ayons donc une pensée pour ces prêtres envoyés dont l’abnégation est à l’image du Christ. Et prions pour l’afflux de nouveaux volontaires pour exercer ce ministère magnifique.

Source : Aleteia / Camille de Montgolfier
21 avril 2017

 

Répartition des Fidei Donum français dans le monde