Messe des Antillais et Guyanais : place à la jeunesse ! — Diocèse de Saint-Denis-en-France

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Messe des Antillais et Guyanais : place à la jeunesse !

La traditionnelle messe des Antillais et Guyanais a rassemblé plusieurs centaines de fidèles le 11 novembre dernier à l’église Saint-Sulpice (Paris), sur le thème « Moi, jeune, je m’engage ». Pour l’occasion, la louange précédant la messe et la célébration eucharistique étaient animées par des jeunes qui ont été particulièrement impliqués dans cette édition.
Publié le 17/11/2014

Plusieurs participants à ce rassemblement, jeunes et moins jeune, nous partagent ce qu'ils ont vécu  au cours de cette édition encourgeant sur la jeunesse active au coeur de l'Eglise.

 

Nous, adultes, sommes là pour soutenir les jeunes

Jaklin Pavilla, Saint-Denis

Chaque année, je suis au rendez-vous de ce grand rassemblement des Antillais et Guyanais depuis très longtemps. D’abord, parce que j’ai porté la célébration pendant des années en tant que permanente à l’Aumônerie Antilles Guyane, puis j’ai pris d’autres responsabilités sur le diocèse et au niveau national et je continue à soutenir la revue Alizés parce que je trouve que c’est un bon outil de conscientisation de notre communauté sur des sujets qui pour nous chrétiens sont importants, comme témoigner de la force de l’amour qui nous est donné par Dieu. Aujourd’hui, le thème du rassemblement c’est « Moi, jeune, je m’engage », donc il y a un dossier spécial sur les jeunes pour montrer que malgré tout ce qu’on peut dire sur l’avenir de notre société, il y a des jeunes aujourd’hui qui s’engagent. Et aujourd’hui, ils nous en font une démonstration puisque ce sont les jeunes qui ont porté la célébration. Je pense que l’aumônerie nationale a misé sur les jeunes en constatant que nos jeunes se dispersent un peu en quittant l’Eglise catholique pour d’autres religions et qu’il est important de les associer. Et je trouve que c’est une bonne chose. Ces jeunes ont préparé la célébration. Et nous les adultes, aujourd’hui, nous sommes là pour les soutenir. Mais ce sont vraiment eux qui l’ont portée. Je pense que du fait qu’ils sont été associés, il y a plus de jeunes cette année.

Je suis au Conseil épiscopal du diocèse de St-Denis : une des orientations du diocèse, c’est la question des jeunes qui ne sont pas seulement l’avenir, mais aussi le présent. C’est aussi leur faire confiance, et comment les aider lorsqu’ils ont un idéal, comme le disait Mgr Lafont dans son homélie tout à l'heure. Personne n’est parfait et parfois, nous les adultes pouvons avoir peur de leurs choix, de leurs décisions et au lieu de les aider, on peut les freiner. Je crois que la parole de Dieu, ce que l’on vit aujourd’hui, l’homélie de Mgr Lafont, nous poussent à leur faire confiance. Je crois que c’est un beau pari. Lorsqu’on est croyant, on sait que nos enfants ne nous appartiennent pas, mais nous sommes responsables de l’ensemble des jeunes. Et aujourd’hui, ma foi pousse à rechercher comment permettre à tous les jeunes de découvrir le Christ.

 

Notre évêque veut nous voir, nous rencontrer... c'est beau

Edwing Loupen, président de l’Association des jeunes de Guadeloupe (AJEG)

J’habite la métropole depuis 2009. C’est la 2e année qu’on vient en équipe avec l’association sur un stand. D’ailleurs, j’ai remarqué que la revue Alizés a fait un coup de projecteur sur nous, avec l’association de la Martinique également. Du coup, c’est vraiment un engagement pour nous et c’est aussi l’occasion de présenter le Noël solidaire des Outre-Mer qui est un évènement qu’on organise le 13 décembre au Pavillon Baltard avec Kasika & Benzo et toute une pléiade d’artistes pour récolter un fond d’aide d’urgence pour les étudiants. Notre présence à ce rassemblement, c’est toujours un bon accueil : l’Aumônerie Antilles-Guyane au top ! C’est rare vraiment d’avoir un bon accueil, comme ça au dernier moment (ndlr : lors de la 1ère année, en 2013). On arrive toujours à s’arranger. L’an dernier, on n’avait pas prévu de stand, mais finalement, ils nous on trouvé une petite place. On a été accueilli, je crois, par le 95. Donc vraiment, cette année, on s’y est pris plus tôt, on s’est organisés. On a eu aussi un bon accueil de notre évêque de la Guadeloupe qui est venu pour discuter. Il a pris des photos avec nous et veut nous voir, nous rencontrer, donc c’est beau. Ca fait partager vraiment et ça donne envie.

Il y a un peu plus de jeunes cette année, parce que c’est vrai que le thème est « Moi, jeune, je m’engage » et il y a eu une communication différente de l’aumônerie par les réseaux sociaux. Du coup, ça a touché un peu plus de jeunes que le canal habituel. C’est vrai que si on ne m’en avait pas parlé en 2010, je n’aurais jamais connu. Je ne savais pas qu’il y avait une messe à St Sulpice pour les Antilles-Guyane. J’ai trouvé cette célébration excellente. C’est le moment pour nous de pouvoir travailler, de rencontrer, d’échanger.

 

Une messe pour présenter mes intentions de prière

Cateline, 28 ans, Paris

Je suis martiniquaise et à Paris depuis février. C’est la première fois que je viens à cette célébration. Ce qui m’a motivée, c’est la messe. Je savais que les évêques seraient là et je suis venue pour déposer des intentions. J’en ai profité de cette messe pour présenter mon petit groupe de prière et de partage et nos intentions. Quand je suis arrivée, j’ai été agréablement surprise de découvrir qu’il n’y a quasiment que des jeunes dans ce groupe. C’est bien parce que ça bouge beaucoup. On a un langage de jeunes et ça c’est super ! Je n’étais pas là dès le début, je suis arrivée vers 14h, mais j’ai bien ressenti. Rendez-vous l’année prochaine !

 

Les jeunes étaient les premiers acteurs

Thierry Boisdur, 32 ans, Saint-Denis
Il y avait une centaine de personnes originaires des Antilles Guyane, des jeunes d'Outre-Mer qui vivent en province et à Paris Ile-de-France. Il y avait aussi l'association des Jeunes étudiants de Guadeloupe (J.E.G), des stands représentant les différents diocèses (93, 92, 94) et d'autres partenaires qui accompagnaient l'événement.
Cette année les jeunes étaient les premiers acteurs pendant tout son déroulement. Habituellement, nous voyons ces jeunes tapisser l'assemblée dans l’ombre de leurs parents. Et là, ce fût une joie de les voir en première ligne de cette célébration, notamment dans la chorale, parmi les personnes assurant la sécurité, dans la procession des offrandes...
J'ai souhaité aller à cette célébration par rituel et respect pour ma mère qui m'en parle chaque année, mais je ne m'attendais pas à assister à un tel rassemblement et à une si belle preuve de foi et de joie venant des groupes de jeunes des Antilles Guyane.
 

Une chaleur naturelle et forte

Jonathan, 25 ans, diocèse de Créteil

Je suis du diocèse de Créteil, originaire de la Martinique, Fort-de-France. La célébration était particulièrement bien parce qu’on a ressenti de la chaleur, quelque chose qu’on ne ressent pas énormément ici en métropole. Une chaleur naturelle et forte. Ca m’a fait plaisir de voir qu’autant d’Antillais se réunissent pour prier leur Seigneur et surtout entourés de leurs évêques qui font le déplacement, ce qui n’est vraiment pas anodin et qui montre qu’il y a une certaine unité dans l’Église du Seigneur, malgré tous les problèmes qu’il peut y avoir. Je suis déjà venu à plusieurs reprises. Mais cette année, on ressent la volonté d’impliquer les jeunes, notamment par rapport à la chorale qui était principalement animée par des jeunes, dirigée par des jeunes aussi. Et les chants, notamment le chant de communion, ont été écrits par des jeunes. Je pense qu’ils ont vraiment mis l’accent sur l’action de la jeunesse dans l’Église aujourd’hui, pour prouver que les jeunes peuvent agir dans l’Église pour faire de belles choses. Je pense que les jeunes étaient déjà présents avant, mais qu’on les a plus remarqués. Aujourd’hui, ils n’ont pas hésité à se montrer, mais ils étaient déjà présents. Alors j’ai envie de dire aux jeunes, n’hésitez pas à vous investir dans votre église, on a besoin de vous pour rajeunir l’Église.

 

Une célébration poignante, remplie de l'Esprit Saint

Elodie, 25 ans, Paris

La célébration était vraiment très poignante parce que c’est la 1ère fois que je participe à un rassemblement comme celui là avec plein d’Antillais. Le contexte était vraiment rempli de l’Esprit Saint et en fait c’est une explosion de joie dans mon cœur. J’en ai entendu parler et on est venus en groupe avec des sœurs d’un groupe de prière qui existe depuis 2000 et qui a été fondé en Martinique, Guadeloupe, Guyane, Bordeaux, Paris, Toulouse, Marseille, Angers. Moi, je fais partie de celui de Paris. C’est le groupe Vie et Partage.

Propos recueillis par Thierry Boisdur et transcrits par Anne-Marie Tossou

Photos de la célébration : Corinne Mercier / Ciric