Monique Souron, une vie dédiée aux autres
« Une grande dame d’une gentillesse infinie ». « On se sentait tous meilleurs à ses côtés ». Voici les réactions émues d'internautes au décès de Monique Souron, survenu samedi à l'âge de 81 ans. Un hommage lui sera rendu ce jeudi à 11 heures à la Basilique de Saint-Denis. Native de la commune, où s'est installée sa famille au XIXe siècle, elle était très impliquée dans la défense des droits des sans-papiers et des migrants. Cette croyante a œuvré au sein de l'action catholique des milieux indépendants ou pour le comité catholique contre la faim et le développement.
« Elle était très généreuse, elle avait toujours le souci d'aider les gens de son quartier, illustre le père Pierre Salmon, qui dira la messe lors des obsèques. C'était vraiment une femme au grand cœur. Dans les années 1970, j'avais accueilli une adolescente abandonnée par sa mère qui vivait au sous-sol de la cité Floréal. Monique l'avait adoptée », poursuit le prêtre de Bondy.
Mère de trois enfants, elle était d’une grande ouverture d'esprit, y compris envers les personnes athées. « Elle m'a fait découvrir des diamants parmi les non pratiquants, ceux qui ne viennent pas à la messe ou ne paye pas le denier de l'Église. Elle en était un ! », salue le prêtre Robert Phalip. Grâce à elle, j'ai accueilli tout le monde de manière beaucoup plus universelle. Elle avait aussi cette faculté à inciter les gens riches à être plus engagés dans la vie des autres et pour les pauvres ».
Romain Chiron,
Le Parisien édition 93, 03/01/18
Le père Robert Phalip a retrouvé dans ses archives un témoignage de Monique Souron sur son propre parcours, au moment où elle siégeait au Conseil national de l'Action catholique des milieux indépendants (ACI), au titre du diocèse de Saint-Denis et des « Classes moyennes ».
Lire le témoignage de Monique Souron (ACI, équipe de Saint-Denis - 1988-1989)