A Rome, nous avons renouvelé notre attachement au 93, à notre évêque, au service du peuple à qui le Seigneur nous envoie — Diocèse de Saint-Denis-en-France

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A Rome, nous avons renouvelé notre attachement au 93, à notre évêque, au service du peuple à qui le Seigneur nous envoie

14 prêtres du diocèse et notre évêque ont vécu du 7 au 12 juin à Rome un temps de récollection et de partage fraternel, tout en découvrant la « Ville Eternelle ».
Publié le 08/07/2015
Père Paulraj, prêtre à Noisy-le-Sec / Romainville… Interview


Pour mieux entrer dans ce que vous avez vécu, quelle était la démarche de ce pèlerinage ?

A l’initiative de quelques prêtres, le père évêque, Pascal Delannoy, a proposé aux prêtres qui ont moins de 60 ans de vivre un temps fort à Rome. Nous étions 14 à partir et ce que nous avons en commun, c’est notre incardination dans le diocèse de Saint-Denis. Pourquoi Rome ? A la rencontre des grands témoins de la foi, Pierre et Paul ? Pour retrouver nos fondations, ce qui est solide en nous ? Pour reconnaître la Tradition, ce qui nous relie et qui nous rend vivant ?
Tout simplement, nous avions besoin de nous retrouver entre nous et échanger. Rome fascine et redonne le goût de l’éternité. Nous étions bien au bon endroit pour réfléchir sur l’avenir de notre diocèse, c'est-à-dire notre propre avenir. Deux jours avec le frère Jean-Marie, de la fraternité monastique de Jérusalem, pour nous laisser façonner et nous laisser enfanter par la parole de Dieu. Deux jours entre nous, avec Paul de Talents et Foi, pour exprimer ce qui nous fait vivre et quelles sont nos attentes. Nous avons eu le temps de participer à une audience de notre pape, de visiter les catacombes et de célébrer l’eucharistie à Saint-Paul Hors les murs.

Que représente un pèlerinage à Rome / au Vatican ?

J’ai déjà participé à un pèlerinage à Rome, donc ce n’est pas mon premier. Je découvre que le pèlerinage est un moment pour renforcer les liens entre nous. La grâce que j’ai reçue n’est pas une grâce personnelle, elle est donnée à l’ensemble des pèlerins que nous étions. Nous avons appris à faire corps. A travers nous, cette grâce est donnée à notre diocèse.

De ces 5 jours, que souhaiteriez-vous partager aux diocésains ?

5 jours de marche à pied (une  fois le métro pour aller à Saint-Paul Hors les murs) pour parcourir les différentes collines de Rome. La Trinité des Monts, être à l’écart pour entendre ce que nous dit La parole de Dieu. La Cité Saint-Pierre, pour entendre le Successeur de Pierre. Le Séminaire pontifical, pour entendre mes confrères. D’un lieu à un autre, il y avait "zaza" pour prendre une bière, Saint Eustache pour prendre un café, des endroits pour nous rafraîchir et nous rassasier. A Rome, les gens prennent le temps et nous aussi nous avons pris notre temps, pour une fois, nous n’étions pas pressés de rentrer chez nous. Les 5 jours étaient des moments d’écoute, de silence et de partage. Quand des prêtres se parlent en vérité, parlent de leur ministère avec authenticité, ils découvrent qu’ils sont appelés à renaître sans cesse. Il y a des jours, où nous sommes devant la crèche, certains jours au pied de la croix et d’autres jours devant le tombeau vide. Notre ministère n’exclut pas les douleurs de l’enfantement, et la joie de voir le nouveau-né se fait attendre… Nous avons porté ensemble dans nos prières la question des vocations dans notre diocèse.

Quel a été le moment le plus marquant ?

Le jour de l’audience, mercredi 10 juin, nous arrivons à 8h30 Place Saint Pierre. Il faut franchir plusieurs barrières. L’un d’entre nous dit au père évêque, vous pouvez emprunter ce chemin, vous arriverez directement... Le père Pascal répond : « Le pasteur n’abandonne pas son troupeau et je reste avec vous. » Quelques mètres plus loin, deuxième barrière, difficile de passer parce que notre nom n’est pas sur la liste ; nous avons fini par passer mais on a perdu quelqu’un en chemin. Que fait-on ? Le père évêque nous dit alors : « Je ne veux perdre aucun d’entre vous et nous allons attendre. » puis est allé le chercher. La suite est un bain de soleil. Ce moment m’a marqué parce que j’ai besoin d’entendre et de voir que l’Evangile s’incarne. Cela s’est fait de façon imprévisible. Le cadeau d’un pèlerinage n’est pas ce que je suis venu chercher, c’est toujours une surprise inattendue. Dieu est bon.

En quoi ce pèlerinage est important dans la vie d'un prêtre diocésain ?

Je ne sais pas quel sera mon avenir comme prêtre diocésain mais j’ai découvert avec surprise avec qui je peux avancer. Je ne peux pas avancer seul dans mon coin, certes soutenus par des fidèles, mais j’ai besoin d’être relié à d’autres prêtres de par mon incardination dans le diocèse de Saint-Denis.

Père Triet, prêtre à Saint-Denis… ECHO

Nous, 14 prêtres de moins de 60 ans, incardinés au diocèse de Saint-Denis-en-France, avec notre évêque, avons vécu à Rome un temps de récollection (lundi et mardi), un temps de partage fraternel (mercredi et jeudi), puis un temps de convivialité et de découverte de Rome.

Pourquoi Rome ? Tout simplement, parce que nous voulions aller à la source de notre vocation, sur les traces des Saints Pierre et Paul et d'autres qui ont répondu "oui" à l'appel du Seigneur Jésus : suis-moi, dans l'esprit de communion et d'universalité.

Durant le temps de la récollection, le père prédicateur nous a aidés à enraciner notre vocation de prêtre diocésain comme don et mystère. Ce ministère est inscrit dans une pastorale de l'enfantement : accueillir toujours une "semence" pour porter la vie, accepter d'être mangé pour que l'autre vive, c'est le mystère de la mort et de la résurrection qu'il nous invite à renouveler chaque jour. Après ce temps, nous avons partagé avec l'aide de Paul, de l'association Talents et Foi, ce qui fonde notre vie : vie d’homme et vie de prêtre, et comme l’apôtre Paul, nous avons partagé sur ce que nous "enfantons" aujourd'hui et comment la vie des femmes et des hommes nous façonne. Dans un 3e temps, nous avons évoqué l'avenir de notre diocèse, mais faute de temps, nous avons peu abordé le sujet.

Par notre diversité : de culture, de formation, de ministère, etc., le partage était très riche, et nous avons passé un moment heureux ensemble, dans un esprit fraternel, une écoute attentive. Chaque confrère est un "compagnon de route".

La visite des catacombes et du tombeau de Pierre était un moment fort pour moi. De la profondeur de l'Eglise, traversant la vie des chrétiens du 1er siècle, nous sommes remontés à l’endroit où est enterré Pierre ; enfin, la Basilique Saint-Pierre dévoilait sa splendeur. Cette visite est comme les étapes d'un baptême qui m'ont accompagné jusqu'à la foi de Pierre : Tu es le Christ… « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. » (Jean 6, 68)
Cette visite est une prière : pour nos ancêtres dans la foi, pour nos frères persécutés aujourd'hui. Cette visite m'invite à naître et renaître comme Nicodème pour saisir la nouveauté de l'Evangile et la porter au monde.

Ce moment de joie et de communion fraternelle vécu avec notre évêque, sous un regard bienveillant, nous a permis de nous connaître davantage les uns et les autres, et de tisser plus de liens. Avec la messe, la prière et la joie de chacun, nous avons renouvelé notre attachement au 93, à notre évêque, au service du peuple à qui le Seigneur nous envoie, et à en prendre soin.