Rencontres oecuméniques... — Diocèse de Saint-Denis-en-France

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Rencontres oecuméniques...

La Semaine de prière pour l'unité des chrétiens (18-25 janvier 2013) a occasionné de nombreuses rencontres dans notre diocèse... Echos du côté de Blanc-Mesnil.
Publié le 27/02/2013

Soirée à Notre-Dame du Blanc-Mesnil avec le pasteur Esther de l’Eglise protestante unie de France

En tant que pasteur, l'œcuménisme occupe une place très importante dans mon ministère. J'ai la chance de travailler dans ce secteur de la Seine-Saint-Denis où les prêtres des églises catholiques ont le souci de travailler en collaboration avec d'autres églises chrétiennes. Depuis trois ans, le père Franz, moi-même et les autres dénominations chrétiennes organisons des rencontres pour permettre à nos communautés respectives de mieux se connaître. Une meilleure connaissance entre différentes églises, permet de vivre, de travailler et d'annoncer l'Evangile dans la cité. Ceci, en nous respectant mutuellement. Nos expressions sont différentes, mais nous avons un seul maître, c'est Jésus-Christ.

Pasteur Esther


    


Après un temps de prière, nous avons échangé sur la vie de nos communautés. Esther a expliqué l’union de l’Eglise réformée de France (à laquelle elle appartient) et de l’Eglise évangélique luthérienne en une seule Eglise : l’Eglise protestante unie de France. Elle a évoqué sa condition de femme pasteur et comment elle conçoit l’exercice de son ministère. Puis nous avons, de part et d’autre, proposé des temps de retrouvailles possibles pour nos communautés. Ce qui nous permettra d’apprendre à mieux nous connaître et à prier ensemble. Parmi ces moments, la séquence « pain, pomme, prière », qui avait rythmé le Carême 2012 tous les vendredis, sera reprise cette année. En nous regroupant, chrétiens de confessions différentes, nous essayons de « manifester l’unité dans la foi au même Esprit Saint ». L’union peut se faire dans l’enrichissement mutuel des diverses confessions par la prière ou l’action communes et non en effaçant les différences.

Chacun garde sa spécificité, c’est une union dans la diversité. Les différences ne sont pas incompatibles avec le vivre ensemble. L’œcuménisme entre petit à petit dans la vie concrète des paroisses par des réalisations non pas spectaculaires mais régulières et pourquoi pas fréquentes.

Nous retenons cette très belle louange à l’Esprit Saint « pour nous avoir fait le don de dépendre les uns des autres et d’être mutuellement solidaires ». Elle ne vaut pas seulement pour l’unité des chrétiens. « Nous venons au monde en dette ». Notre existence est fondée sur cette dépendance, dépendance au Tout-Autre, dépendance à l’autre. »

Monique Frapier,
Paroisse Notre-Dame


Soirée de prière chez les évangéliques Tsiganes

Il n’y a pas qu’une façon de s’engager dans le dialogue œcuménique : il y a bien entendu le dialogue officiel dans le cadre des rencontres entre catholiques, orthodoxes, et différentes familles protestantes ; il y a celui qui s’instaure tout simplement au fil des rencontres de tous les jours. C’est de cette deuxième situation dont nous parlons ici.
Une délégation de quatre paroissiens de Sainte-Thérése, accompagnés des pères Franz et Philibert, ainsi que de Landry notre diacre, s’est rendue à une soirée de prière chez des évangéliques tsiganes du quartier ; cette rencontre a été le fruit d’échanges de longue date entre certains de ceux-ci et un paroissien, le hasard ayant voulu qu’elle se tienne au cours de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens.

La Mission évangélique des Tsiganes de France « Vie et Lumière » (METF) est né à la suite de la guérison, à force de prières du pasteur Clément Le Cossec (sédentaire) à Lisieux, d'un jeune, condamné par la médecine ; beaucoup de ses membres sont issus de l’Eglise catholique, religion, disent-ils, de tradition familiale. Ils sont attachés au « respect de l’Ecriture, rien que de l’Ecriture » et, ce qui a semblé, particulièrement le Nouveau testament.

Les catholiques que nous sommes ont pu être frappés par une expression de foi, tout au long de la soirée, très extériorisée à travers des lectures (nous nous y sommes retrouvés), des témoignages personnels de découverte de leur foi ou de guérisons, des chants très musicaux. Un des participants nous a dit que « la grandeur de Dieu ne s’enfermait pas dans les églises » mais qu’elle était présente partout pour peu que nous y soyons attentifs et y répondions en sachant mettre « toutes choses entre les mains du Seigneur. »

Etre chrétien est une démarche de toute une vie, « on ne naît pas chrétien, on le devient » (Tertullien, fin IIe-IIIe siècle) a repris l’un d’eux. Dans les exposés, les témoignages, certaines choses ont pu nous surprendre, voire nous choquer. L’échange sur les points d’accords ou de désaccords aurait pu se prolonger, sans pour autant aboutir, car tel n’est pas l’objet de telles rencontres. Il s’agit ici, surtout, d’apprendre à se connaître, savoir qui on est, découvrir ce qui fait le fond de la foi des uns et des autres et ce qui nous rassemble. Et là, les convergences sont rapidement possibles quand il s’agit de dire ce qu’est l’enseignement de Jésus pour les hommes et dans notre vie de tous les jours, en sachant que son message « n’est pas quelque chose de gentil qu’on raconte aux enfants comme une histoire, » à savoir qu’il est exigeant. Nous avons terminé la soirée en récitant ensemble le « Notre Père » prière commune à tous les chrétiens.

Régis de Berranger,
Paroisse Sainte-Thérèse


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