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Une rencontre sur l'hospitalité dans les diverses traditions religieuses

Comme régulièrement dans notre département, des rencontres ont lieu entre différentes confessions religieuses afin de mieux se connaître et construire le vivre-ensemble... et donc la Paix.
Publié le 28/02/2018

Le dimanche 28 janvier dernier, plus de 150 personnes étaient présentes au gymnase Manouchian à Aubervilliers pour un temps de partage sur le thème de l'hospitalité dans les diverses traditions religieuses : juive, catholique, protestante, musulmane, bouddhiste… Après l’expression d’un représentant de chaque communauté a été lu un poème écrit par Denise Monbailly, ancienne présidente du GIP 93 (Groupe interreligieux pour la paix 93)... Un poème très chaleureusement applaudi.

Après cela, a été donné un témoignage sur l'histoire d’une amitié entre les diverses communautés, en particulier lors des dîners « théo ».

Enfin, un magnifique buffet "fait-maison" donnait une nouvelle occasion aux uns d'aller vers les autres.
 

  


 

REGARDS ET APPEL AU VIVRE ENSEMBLE


Que tu sois Juif, Sikh ou Bouddhiste,
Que tu sois Musulman, Chrétien ou Hindouiste,
Que tu sois aussi agnostique,
Ou bien encore un pur mystique,
Ou toi, un véritable athée
A l’âme parfois tourmentée,
Que tu sois noir, jaune ou blanc,
Que tu aies vingt, cinquante ou cent ans,
Que tu aies l’œil vif et brillant
Ou ta face usée par le temps,
Dans nos multiples diversités,
Nous sommes fils et filles d’Humanité
Et c’est pour quoi :
Tu es mon frère, tu es ma sœur,
Comme moi, doté d’un cœur.

**************

Quand on passait à côté de toi,
Pourtant, on ne te reconnaissait pas.
Toi l’israélite, le proche voisin
Rencontré dans la rue chaque matin.
Tu semblais si différent de tous,
Qu’on s’éloignait de toi, mais en douce.

On se demandait souvent pourquoi,
Tu portais haut, un « je ne sais quoi »
Un jour tu donnas son nom : « Kippa ».
Mais on ne comprenait toujours pas.
Pourquoi avoir sur la tête une calotte
Quand il fait beau ou même s’il pleuviote.

Alors, à force de maintes questions,
Tu en donnas la réelle explication.
En fait, chaque jour pour toi c’est un rappel
Qui te dit qu’il y a l’Eternel
Au-dessus de nous et qu’Il nous conduit
Sur cette Terre sur le chemin de la Vie ;
Qu’il est plus grand que soi
Et qu’on ne peut L’oublier ici-bas ;
Qu’Il a créé ce bel l’Univers,
L’air, le feu, la terre et les mers.
Et puis…
Pour comprendre, long est le parcours,
Parfois sinueux avec détours.
De l’autre avoir plus de connaissance
Nous amène à plus de tolérance.
Mais il faut encore que le regard
Veuille sortir d’un profond brouillard ;
Ainsi donc faut-il continuer la route
Et de l’autre rester à l’écoute.

Et toi, petite amie musulmane,
Autour de ton fin visage diaphane
T’enserre un long et grand foulard
N’as-tu pas peur de tous ces regards ?
Tu as tort ou peut-être raison
De n’y prêter aucune attention,
Mais tu ne passes pas inaperçue
Dans les transports et dans les rues.
Nous en donneras-tu vraiment le sens
Afin d’éveiller la bienveillance ?

Tu n’arbores aucun maquillage
Qui soulignerait ton visage.
Ta noble parure, c’est ton regard
Aux grand yeux vifs et sans fard
Tu préfères, dis-tu, être naturelle
Afin de pouvoir rester telle
Que DIEU l’a voulu et t’a créée
Et respecter cette éthique de beauté.

Tout cela nous a bousculés,
Comment sans offense, t’en parler.
Tes coutumes et ta tradition
Sont des sujets qui posent question.
Nous n’avons pas la même religion,
Mais des valeurs, sommes en communion.
Ensemble, mettons-les en commun,
Ainsi, nous ferons du chemin.

Le temps passe… le parcours se poursuit,
Et peu à peu s’estompe la nuit
Par le moyen de la connaissance
Qui fait s’estomper l’ignorance.

Mais voici, que du fond de l’Asie
Surgissent sur nos routes des Penjâbis.
C’est un véritable étonnement,
De les voir tous portant des turbans,
Cachant leur longue chevelure,
Leur donnant grande et fière allure
Et également longue barbe noire.

Ces règles leur sont obligatoires
Et font partie de leur tradition
Ne pouvant être remises en question :
Ainsi, ne pas couper les cheveux,
Qui sont parures et don de DIEU,
Qui est pour eux leur Créateur
Qu’ils chantent au Temple ou dans leur cœur.

Puis s’inscrit dans le paysage
Des paroles issues de grands sages.
Et notre dernier ami rencontré
Nous parla beaucoup de vacuité,
Mot difficile à appréhender
Et surtout à bien expérimenter
Il ne se dit vraiment pas déiste
Et est de la tradition bouddhiste.
Cependant, nous nous rejoignons
Lorsqu’il nous parle de compassion.

Nos villes aux couleurs arc-en-ciel
Ont une palette multiconfessionnelle.
A chacun de nous de découvrir
Ces ressources pour nous enrichir.

Ainsi ces différentes connaissances
Font reculer nos réticences,
Remplissant nos vides de Sagesse,
Comblant nos manques de tendresse,
Chacun de nous ayant quelque chose
A apporter à l’autre de grandiose.
Alors, effaçons notre tiédeur ;
Apportons nos qualités de cœur
Pour soulager ce Monde en pleurs
Assoiffé d’Amour et de douceur.

Ensemble, brodons ce bel ouvrage,
Que chaque point soit un ancrage
Pour celui en perte de repères
Et que du Monde, il ne désespère,
En lui montrant d’autres horizons,
Que toute violence est déraison,
Et que le cœur est fait pour aimer,
Non pour profiter et agresser.

Avec quelles forces l’y amener ?
Celles de l’Ecoute et de vraie Bonté.
Sans cela tout devient écueil
Et il n’y a plus de vrai accueil.

Aidons-le en donnant notre appui,
En commençant dès aujourd’hui.
Sont là les grands Sages de tous les temps,
Leur vie pour les autres ont fait le printemps.
Lequel sera le Guide sur ce Chemin ?
La réponse est laissée à chacun,
Selon ce qu’il aura su trouver
Au fil de sa propre Destinée
Qui le fera Vivre, Aimer, Pardonner
Agir, Aider, avec tous Partager.

Pour un certain nombre, ce sera DIEU
Mais aussi l’Interreligieux,
Pour d’autres, ce sera l’Humanisme,
Et chacun voulant vaincre l’égoïsme

Et pour tous, c’est la Fraternité
Qui nous pousse à nous respecter.
D’ailleurs...
Ne nous fait-elle pas tourner les yeux,
Sans le savoir, vers les mêmes Cieux ?...

**************

Que tu sois Juif, Sikh ou Bouddhiste,
Musulman, Chrétien ou Hindouiste,
Que tu sois un agnostique,
Ou bien encore un pur mystique,
Ou toi, un véritable athée
A l’âme parfois tourmentée,
Que tu sois noir, jaune ou blanc,
Que tu aies vingt, cinquante ou cent ans,
Que tu aies l’œil vif et brillant,
Ou ta face usée par le Temps,
Puisque tu es mon Frère et toi ma Sœur
Comme moi, dotés d’une âme et d’un cœur
Soyons tous de vrais Ambassadeurs
D’Amour pour que Tous aient le Bonheur.

Denise Montbailly,
ancienne présidente du GIP 93 (Groupe interreligieux pour la paix 93)