Témoignage d'un partenaire du CCFD-Terre Solidaire de la République Démocratique du Congo (RDC) — Diocèse de Saint-Denis-en-France

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Témoignage d'un partenaire du CCFD-Terre Solidaire de la République Démocratique du Congo (RDC)

Comment améliorer l'économie familiale et défendre le droit des femmes agricultrices du Nord-Kivu ?

Cette rencontre est proposée en ce 5e dimanche de Carême, Journée nationale du CCFD-Terre solidaire.

UWAKI Nord-Kivu :
adapter l’économie familiale à la crise

Fédération de groupements de femmes paysannes du Nord-Kivu, qui fonctionne depuis 1995. Cette Fédération a pour mission de travailler à la reconnaissance du statut socio-économique et politique de la femme congolaise. D’une part, UWAKI vise l’amélioration des revenus et la professionnalisation des productrices par la promotion de filières agro-pastorales et des mutuelles de solidarité. D’autre part, UWAKI a initié un certain nombre d’initiatives de défense des droits des femmes, notamment du droit d’accès à la terre. Partie prenante du mouvement paysan congolais, UWAKI Nord-Kivu milite en faveur d’une politique agricole favorable à l’agriculture familiale et prenant en compte la dimension genre.

La République Démocratique du Congo (ex-Zaïre) est en guerre depuis des décennies. Les répercussions sur la vie de la population sont considérables. L’économie est minée et la malnutrition, voire la famine, omniprésente. On estime à 3 millions, le nombre de victimes directes et indirectes de la guerre. D’autres facteurs aggravent encore la situation. La région est globalement surpeuplée et exposée à une très grande pression foncière. Bien que les sols soient riches, l’érosion les a très largement dégradés. Par conséquent, les rendements agricoles sont en baisse, accentuant les disettes.

Le projet
Dans ce contexte difficile, l’Union des femmes paysannes du Nord-Kivu UWAKI joue un rôle essentiel pour adapter l’économie familiale à la crise et pour organiser la survie des populations concernées. L’association assure en particulier des formations à des techniques nouvelles comme la culture du champignon, le travail de la terre avec des bêtes attelées et les techniques de re-fertilisation les sols, l’élevage de petit bétail.

Les réalisations
L’impact de ces innovations a été significatif puisqu’ aujourd’hui plusieurs milliers de personnes, dans cette région, ont pu diversifier leur alimentation. Le taux de malnutrition, dans certaines zones, est passé de 60 à 22 %. À Butembo, UWAKI forme les femmes à l’entretien de jardins familiaux. Au-delà de la formation, l’association les accompagne dans leurs initiatives agricoles et dans la commercialisation de leurs produits... Elle aménage également des pépinières pour la culture d’essences agro-forestières afin de limiter les problèmes de déboisement, dus à la consommation de bois de chauffage. Ces stratégies de survie et de développement, adaptées aux situations de conflit redonnent espoir aux populations.

Parallèlement à ces actions de formation et d’accompagnement vers la souveraineté alimentaire, UWAKI mène des actions de plaidoyer pour promouvoir le droit des femmes à la terre et des actions de sensibilisation à la « bonne gouvernance familiale » pour lutter contre les violences domestiques, dont elles sont très souvent victimes.

Theogène Tambere-Siki est un des responsables de l’Association UWAKI. Il est déjà venu sur notre diocèse en 2013. Catholique engagé, il est marié et père de 5 enfants.

« Avec nos différences, tissons une terre solidaire »