Le corbeau et le renard : produire local n’est pas une fable
Aux dires des uns et des autres notre société française serait marquée par l’individualisme. Non pas l’égoïsme qui consiste à ne vivre que pour soi mais, un individualisme, qui prône l’autonomie de la personne face aux discours et propositions des institutions sociales, politiques et… religieuses ! Le risque est grand alors que l’individu ne s’isole dans sa propre pensée, refusant toutes réflexions qui pourraient remettre en cause ses jugements et comportements.
Dès les origines les chrétiens ont été des anti-individualistes. Ils ont voulu se retrouver les uns avec les autres pour prier, écouter la Parole de Dieu, célébrer l’Eucharistie et partager. Ils exprimaient ainsi la nécessité de se recevoir les uns des autres et de Dieu pour grandir dans la foi et faire de leur vie une louange à Dieu.
Nos communautés de quartier, qui rassemblent des chrétiens qui habitent à quelques centaines de mètres, traduisent ce désir toujours actuel de se retrouver pour se laisser façonner par l’Évangile. Loin de nous renfermer sur nous-mêmes elles seront ce lieu où chacun pourra entendre cet appel du pape François : « Ton cœur sait que la vie n’est pas la même sans le Seigneur, alors ce que tu as découvert, ce qui t’aide à vivre et te donne une espérance, c’est cela que tu dois communiquer aux autres » (La joie de l’Évangile, § 121).
Mgr Pascal Delannoy,
évêque de Saint-Denis-en-France
