La colline de Taizé a accueilli du 13 au 17 juillet 2025, la 8ème rencontre d’amitié entre jeunes chrétiens et jeunes musulmans (18-35 ans). Environ deux cents jeunes (sur les deux mille présents sur le site), sont venus spécifiquement participer à cette rencontre, dont un car rassemblant des jeunes musulmans des mosquées de Lille, de Massy, de Trappes et d’autre villes, des membres du mouvement Coexister et des membres du GAIC (Groupe d’Amitié Islamo-chrétienne).

Tout était pensé et préparé pour permettre aux jeunes de faire « un pèlerinage vers l’autre » et de donner chair au mot « fraternité », grâce à un cadre bienveillant instaurant un climat de confiance, propice à faire l’expérience d’une hospitalité réciproque et d’une connaissance mutuelle.
Les journées étaient bien rythmées avec, le matin, des temps d’enseignement autour du thème de l’espérance par un imam et un frère de Taizé à partir d’extraits choisis du Coran et de la Bible suivis de temps d’échanges en petits groupes, avec également une possibilité pour les musulmans d’assister aux prières de Taizé et aux chrétiens d’assister aux prières musulmanes dans une salle qui leur était apprêtée.
L’après-midi, des temps d’atelier mettaient en valeur des témoignages de personnes engagées sur le terrain au niveau du dialogue et de la rencontre interreligieuse.


Au-delà de la dimension spirituelle, l’expérience « Taizé » c’est aussi celle du quotidien partagé : les repas, les services, les temps de convivialité du soir, autant de moments favorables pour tisser des liens et « s’entre-connaître ».

Au cœur d’une actualité nationale et internationale inquiétantes qui peuvent pousser à la désespérance, ces journées vécues ensemble sous le regard de Dieu dans ce lieu qu’unanimement les jeunes chrétiens comme les jeunes musulmans ont nommé « hâvre de paix » ont apporté à chacun(e) un grand souffle d’espérance ainsi que l’envie de retourner dans leur quotidien en diffusant « l’esprit Taizé » : un esprit bienveillant d’ouverture à l’altérité s’efforçant de déconstruire les préjugés et de changer son regard sur l’autre différent, notamment de par son appartenance religieuse.
Comme le disait l’imam Chamouini de la mosquée de Massy : « le monde changera par des secondes transformées en acte d’amour. Celui qui veut la paix doit commencer à la féconder dans le présent. Que Dieu fasse de nous des ambassadeurs de paix et d’espérance ».
Mon espérance : que des jeunes chrétiens et musulmans de Seine-Saint-Denis soient présents à la rencontre d’amitié en juillet 2026 !
Sr Elodie, co-déléguée du SDRM 93