26ème Dimanche ordinaire — Année B

En ce temps-là, Jean, l’un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les
démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. »
Jésus répondit : « Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; celui qui n’est pas contre nous est pour nous. Et celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense. Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer. Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains, là où le feu ne s’éteint pas. Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds. Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux,  là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. »

REFLEXION DE CE DIMANCHE

En ce 26e dimanche du temps ordinaire de l’année B, dimanche autrement pour commencer l’année pastorale de nos paroisses de Villepinte, les textes de la liturgie nous invitent à l’accueil et à l’ouverture d’esprit. En effet, l’Esprit agit librement et au-delà des frontières visibles de la communauté ecclésiale. L’appartenance au Christ n’est pas limitée à ce qui font partie du groupe des disciples ou à l’Eglise. Il s’agit d’accepter avec joie et compréhension tous ceux qui veulent travailler au bien.  Nous ne sommes pas propriétaire de l’Evangile car tant d’hommes suivent le Christ sans le savoir. Nous sommes invités à reconnaitre la foi implicite qui anime la vie et l’engagement de nombreux incroyants ou non pratiquants. En effet, lorsque d’autres prennent des initiatives dans notre communauté chrétienne, en sommes-nous jaloux ou heureux ?  Des responsabilités nous sont confiées dans l’Eglise et dans le monde. Il s’agit pour nous de les assumer comme un service de tous. Prions-nous l’Esprit de nous éclairer et nous assister dans cette tâche ? Aussi devons-nous rester fermes contre le scandale et l’injustice partout où nous les rencontrons. Saint Jacques dans sa lettre s’élève contre les riches indifférents et oppresseurs. Sommes-nous engagés dans la lutte pour plus de justice entre les hommes et les peuples ? Malheur à ceux qui scandalisent leurs frères affirme Jésus. Des terribles scandales d’abus sur mineurs secouent l’Église. Il s’agit comme nous le recommande Jésus « de rompre radicalement à tout ce qui pourrait faire scandale dans nos comportements en veillant sur nos actions, nos choix existentiels et notre vie intérieure ; il faut retrancher ce qui conduit au mal » pour être au Christ. Demandons-lui « de nous guérir de nos sectarismes jaloux et de nos lâchetés complices ». Que cette eucharistie renouvelle nos esprits et nos corps.

P. Guillaume, cm.