Dans la nuit du 9 au 10 janvier, l’église Saint-Pierre de Bondy a fait l’objet de multiples vols et dégradations. Le lendemain soir, une messe de réparation a été célébrée par notre évêque, Mgr Pascal Delannoy. Une cérémonie réconfortante, après l’effroi de la veille, et à laquelle les Bondynois sont venus très nombreux.
Les fidèles étaient d’humeur maussade en arrivant en groupe ou isolément à la célébration, bouleversés par les dégradations et les vols découverts la veille dans l’église. Rapidement l’édifice s’est rempli complètement, en ce soir de semaine.
Venus nombreux, les Bondynois ont signifié leur attachement à cette église du centre-ville, et à leur vie paroissiale, connue pour être dynamique.
Au cours de cette liturgie pénitentielle de réparation, les rites et les paroles issues des lectures, ou prononcées par l’évêque lors de son homélie, convergeaient tous vers un unique objet : le pardon.
“L’amour suscite le pardon et le pardon suscite un surcroît d’amour”, a souligné Mgr Delannoy.
Au sortir de cette sobre et émouvante célébration, les commentaires enthousiastes fusaient. “Quel bonheur d’avoir partagé ce moment tous ensemble, c’était si réconfortant après ce que nous avons vécu hier. J’étais si dévastée !”, témoignait une habituée de la paroisse auprès d’une personne de passage. Le visage du père Jocelyn Petitfils, aux traits douloureux la veille après avoir découvert la profanation, irradiait maintenant de bonheur. Comme une “réparation-éclair”. Une transformation pour un nouveau départ.
A observer les expressions rayonnantes des fidèles s’attardant sur le parvis de l’église, le contraste était saisissant d’avec les mines affligées de début de messe. Avec certitude, il s’était produit “quelque chose” durant cette cérémonie. Quelque chose que l’on pouvait qualifier sans hésitation de “beau”.
Chacun estreparti avec une image plus belle encore de la foi catholique, après cette expérience collective d’un amour qui a toujours le dernier mot, au-delà des offenses et des sacrilèges. Un amour triomphant. Oui, quelle joie d’être catholique ! Et quelle force que celle puisée à la source d’un Dieu d’amour ! Une source qui jamais ne tarit.