Père André SAINTRAYMOND — Paroisses du Plateau

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Père André SAINTRAYMOND

Prêtre retraité résident au presbytère de Vaujours de 2005 à ...

Prêtre retraité résident au presbytère de Vaujours.

Assure les messes de semaines à Coubron et Vaujours.

Réflexions pour un jubilé sacerdotal (extrait)
Je suis le dixième (et dernier) enfant d'une famille très chrétienne et très unie. J'ai fait mes études au collège Sainte-Croix de Neuilly, passé mon bac, fait une math-sup à Janson et une licence de sciences physiques et naturelles à la Catho de Paris, et j'ai décidé d'entrer au séminaire universitaire des Carmes pour être ordonné prêtre en la veillée pascale de 1959. Ma première nomination m'a conduit à La Courneuve, comme vicaire à Saint Lucien, ce qui a été un élément capital dans ma vie. C'était encore le diocèse de Paris, mais en 1966 la décision de créer les quatre diocèses de la Petite Couronne m'a obligé à choisir le diocèse où je voulais exercer mon ministère : j'ai choisi le diocèse de Saint Denis et ne l'ai jamais regretté.

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Le prêtre, révélateur de vocations (extrait)
Je voudrais reprendre la réflexion sur le prêtre, révélateur de vocations. Tout d'abord, mes sources : je me réfère d'abord à ma propre vocation, " certainement influencée par la personnalité d'un grand-oncle franciscain et par quelques prêtres professeurs et préfets dans l'école catholique où j'ai fait mes études ", à celle de ma sœur religieuse. J'ai ensuite été au Petit Séminaire de Conflans pendant 7 ans, d'abord préfet des 4e, 3e puis économe et préfet général où j'essayais d'aider des adolescents à mieux discerner ce que le Seigneur attendait d'eux. J'ai aussi été nommé par le père Le Cordier pendant quelques années responsable diocésain du diaconat permanent (expérience un peu douloureuse car, à l'époque, personne dans le diocèse ne croyait que cela avait un intérêt quelconque et je n'ai été soutenu par personne, pas même par mon évêque).

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Vingt et un ans après !

Le 8 mai 1994, sœur Paul-Hélène Saint Raymond était assassinée en Algérie, en même temps que le frère Henri Vergès. André, frère de Paul-Hélène, actuellement prêtre à Vaujours, nous partage ces quelques lignes...

Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime (Jean 15, 13) »

« Il y a vingt ans, le 8 mai 1994, étaient assassinés dans la bibliothèque de la rue Ben Cheneb à Alger, les deux premiers religieux : Sœur Paul-Hélène Saint Raymond (petite sœur de l’Assomption) et frère Henri Vergès (frère mariste), les deux premiers des dix-neuf "martyrs" exécutés pendant les années noires algériennes, et dont les derniers furent les moines de Tibhirine et Mgr Pierre Claverie avec son chauffeur Mohamed.

On parle encore des moines de Tibhirine grâce à la personnalité de son prieur Christian de Chergé et du film « Des hommes et des dieux », on parle encore un peu de Pierre Claverie grâce à une pièce de théâtre : « Pierre et Mohamed », mais qui se souvient des pères blancs de Tizi Ouzou et de toutes les religieuses froidement abattues d’une balle dans le dos, simplement parce qu’ils ont voulu partager les épreuves du peuple algérien à qui ils avaient consacré une grande partie de leur vie ?

Le 8 mai, jour festif, journée de la paix et en même temps triste anniversaire qu’il ne faut pas oublier. Mais comment faire mémoire ?

A la mi-février, avec une quarantaine d’adultes et de lycéens, j’ai tenu à faire un voyage en Pologne à Auschwitz-Birkenau afin de ne pas oublier la réalité de la Shoah, voyage de mémoire dont on ne sort pas indemne. En 2006, avec un groupe animé par La Croix, j’ai redécouvert les lieux de vie de saint Augustin à Hippone, des moines de Tibhirine et de Charles de Foucauld à Tamanrasset, tout en faisant un petit détour à la bibliothèque de la Casbah et au cimetière Bugeaud. Mais comment arriver à faire comprendre la libre décision de ces hommes et de ces femmes de partager avec leurs frères et sœurs algériens les difficultés de ces années noires, plutôt que de rentrer simplement dans leur pays, comme les y incitaient les autorités civiles et bien souvent leurs amis ? Ce n’était pas de l’inconscience, encore moins un désir de martyre, mais un amour profond de ceux dont ils avaient partagé la vie et qu’il était impensable d’abandonner quand ils étaient dans la tourmente.

Le jeudi 12 mai 1994, jour de l’Ascension du Seigneur, étaient réunis à Notre Dame d’Afrique de nombreux évêques, prêtres, religieux et religieuses, la communauté chrétienne et une immense foule anonyme d’amis musulmans, venus partager notre peine et accompagner Paul-Hélène et Henri jusqu’à leur mise en terre algérienne : cela, je ne peux l’oublier !

Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime (Jean 15, 13) »


Père André Saint Raymond, frère de Paul-Hélène