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5e dimanche de Pâques
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* Nous avons bien du mal à sortir de cette épreuve douloureuse qui s’est abattue sur la majorité des pays du monde, riches ou pauvres .. développés ou encore fragiles. Comme à d’autres occasions, les riches arriveront à s’en sortir, tandis que les pauvres auront bien du mal à s’en relever .
Bousculés par la Passion de Jésus, et les évènements de Pâque, les apôtres sont eux aussi profondément perturbés. Ils venaient pourtant de vivre trois années d’une qualité exceptionnelle d’amitié et de découverte de Dieu, grâce à la présence de Jésus. Tout est remis en question. La solidité de leur engagement aux côtés de Jésus s’effrite. Ils ne savent plus que penser, ni que faire ! « Comment savoir le chemin à suivre désormais ? » se désole Thomas. « Montre-nous le Père, et cela nous suffit » renchérit Philippe. Dieu parait loin d’eux . Ils se sentent abandonnés .. orphelins.
Nous aussi, il y a des heures où nous aimerions sentir vraiment la présence du Christ. Il semble parfois tellement silencieux et peu attentif à nos soucis, nos épreuves, notre désarroi ! Et pourtant , il est clair que ce n’est pas la fidélité de Dieu qui s’est arrêtée en chemin. C’est le chacun pour soi ,la prétention d’être plus fort que les autres, l’individualisme ou l’indifférence vis-à-vis des autres, en particulier des plus fragiles .. qui écartent de Dieu et de la solidarité avec ceux qui n’arrivent pas à trouver leur place dans la vie.
* Ce n’est pas Dieu qui se tait. C’est l’homme qui se bouche les oreilles afin de ne pas entendre les appels des autres ; c’est celui qui ferme son cœur pour ne pas se laisser déranger par les attentes de ceux qui luttent comme ils peuvent pour trouver leur place et un peu de bonheur dans une société qui les ignorent ou les tient à part.
Le psaume 22 que nous venons d’entendre, souligne pourtant à merveille la générosité de Dieu. : « Il est fidèle en tout ce qu’il accomplit » ; « il aime le bon droit et la justice » ; « la terre entière est remplie de son amour » . Oui, Dieu veille sur ceux qui espèrent. Il est heureux et fier quand il voit la solidarité se manifester entre nous. Et Il est présent aux côtés de ceux qui souffrent et qui luttent pour plus de justice et de partage .
* Nous traversons un étape délicate de notre histoire. Tant d’acquis sociaux sont remis en question ; tant de valeurs fondamentales sont ébranlées. Pourtant le respect de la vie, le droit à la santé et à l’éducation, le droit au travail .. la paix entre les nations ; le respect de différences ; la solidarité entre les peuples.. tout cela devrait nous mobiliser et nous rendre fier et heureux, plutôt que de nous diviser .. de nous isoler ! Le projet de Dieu est tout autre. Là encore, le psaume 32 nous le rappelle : « Il veille sans cesse sur ceux qui espèrent » et consacrent le meilleur d’eux-mêmes à faire bouger ce qui ne va pas bien sur la terre.
Le défi des chrétiens d’aujourd’hui, c’est de ne jamais baisser les bras et de garder confiance que beaucoup de choses peuvent encore évoluer. Le bonheur que nous recherchons tous est entre nos mains. Il peut progresser si chacun accepte d’ouvrir généreusement ses talents , son intelligence et son cœur
* Dieu n’abandonne pas son peuple et ne l’abandonnera jamais. Mais il nous respecte trop pour ne pas forcer les obstacles qu’il nous arrive de dresser –consciemment ou non - à côté de nous, voir même les uns contre les autres.
Si Jésus est toujours vivant, comme nous le croyons, c’est bien pour nous accompagner dans nos choix et nos décisions « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » . Il fait le premier pas. A nous maintenant d’aller à sa rencontre et de choisir de le suivre. Il ne nous force pas, mais il se tient toujours prêt et disponible si le chemin de nos vies devient trop rude, difficile ou dangereux. Et pour être encore plus clair, il ajoute « Si vous ne croyez pas à ma parole, eh bien, croyez au moins à cause de mes œuvres »
* Si l’on regarde toute la générosité et le dévouement qui s’expriment en cette période si délicate d’un dur combat contre un virus que l’on connaît encore mal. Si l’on apprécie toute la solidarité et les efforts partagés pour combattre ensemble le mal qui nous détruit, nous ne pouvons que reconnaître que Dieu n’est pas silencieux, ni indifférent. Il est vivant et présent au milieu de nous, solidaire de notre combat contre le Mal.
Aussi, à l’invitation de l’apôtre Pierre « Soyons les pierres vivantes » qui veulent redonner de la solidité à notre humanité en péril. Dieu compte sur chacun, chacune d’entre nous . « Nous sommes chargés d’annoncer et de redirez sans fin les merveilles de Celui qui nous a appelés des ténèbres à son admirable Lumière »
Que chacun d’entre nous se sente heureux et fier de placer son espoir en Celui est qui la Vie ! La vie pour aujourd’hui ! La Vie pour l ’univers entier ! La Vie pour l’éternité !
père Albert Ewald.
