Ils sont nos frères — Paroisses du Plateau

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Ils sont nos frères

Le Père Daniel s'exprime dans le journal diocésain (4 pages) du mois de mars 2019

 Depuis des années, nous, la paroisse catholique Saint-Christophe de Coubron, accueillons la paroisse syriaque orthodoxe Saint-Severios dans notre église paroissiale.

Quand je suis arrivé, j'ai cherché à approfondir les liens fraternels : « Accueillons-les comme des frères, car ce sont nos frères en Jésus Christ. Nous ne leur prêtons pas une salle, nous accueillons des chrétiens dans notre église ! »

Des messes en commun pour prier ensemble le même Seigneur

Avec l'Equipe d'animation paroissiale, nous avons pris contact avec nos frères syriaques pour réaffirmer notre fraternité. Et les catholiques ont invité les syriaques à notre messe catholique du samedi soir. Le lendemain, les syriaques nous ont invités à leur messe syriaque. Nos deux Eglises pratiquent l'accueil eucharistique : les chrétiens d'un de ces rites peuvent communier dans le rite de l'autre. L'évêque syriaque a fait le voyage depuis Bruxelles pour célébrer la messe. Il a été très fraternel. Les chants syriaques sont très beaux, et nous rappellent des mélodies arabes.
Et nous avons continué ainsi chaque année.

Rencontres de catéchisme pour se connaître, affirmer ensemble la foi

L'an dernier, et aussi cette année, nous avons eu en plus une rencontre des enfants du catéchisme des deux paroisses. Les catéchistes syriaques ont présenté l'origine de leur Eglise, là-bas, aux confins de la Syrie, de la Turquie et de l'Irak, avec leur patriarche à Damas. Puis nous avons découvert que les enfants syriaques, qui parlent français à l'école, doivent réapprendre le syriaque puisque la catéchèse et la liturgie se font en syriaque. Ils sont fiers de leur langue : le syriaque c'est  l'araméen, la langue que parlait Jésus !

Ensuite, nous avons divisé les enfants en petits groupes avec un questionnaire sur la foi. Au bout d'un moment, nous ne distinguions plus les syriaques des catholiques, tous enthousiastes à affirmer leur foi chrétienne. Ils se sont rendu compte qu'ils avaient la même foi !
Au cours de la messe catholique qui a suivi, les chants syriaques et catholiques ont été alternés.

En ce moment, la communauté syriaque n'a pas de prêtres car le père Zakias (Zachée) étudie à Athènes. Aussi, nous voyons souvent des familles syriaques participer à nos messes.

Des pas vers l'unité parfaite

Officiellement, le pape de Rome et le patriarche de Damas ont signé un texte affirmant que nous avons la même foi, malgré des expressions différentes (et respectables) et malgré des liturgies différentes. Et ils acceptent l'accueil eucharistique. C'est pourquoi nous avons spontanément commencé par des célébrations communes. Cela n'est peut-être pas possible avec d'autres Eglises avec qui nous ne partageons pas la même foi.

Les syriaques fortifient notre foi par leur fidélité qui les a amenés à quitter leur pays, la Turquie, où ils ne pouvaient plus vivre leur foi. Ils nous donnent aussi un témoignage de solidarité entre eux. Nous, les catholiques, nous voulons les accueillir comme des frères : ils sont nos frères.