Saint-Jean-XXIII — Paroisses du Plateau

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Saint-Jean-XXIII

Eglise de Clichy-sous-Bois remplaçant la Chapelle Jean-XXIII détruite pour la passage du Tramways T4

Dimanche 10 septembre 2023, lors du pèlerinage diocésain annuel de Notre-Dame-des-Anges, à Clichy-sous-Bois (93), Monseigneur Pascal Delannoy, évêque du diocèse de Saint-Denis-en- France, a consacré l'église Saint-Jean-XXIII. La remise officielle des clés de l’église par M. Philippe Roux, l’architecte, a précédé le rite de consécration de ce nouveau lieu de culte. Une magnifique journée, marquée par une célébration qui a réuni plus de deux-mille fidèles.
Pourquoi une nouvelle église à Notre-Dame-des-Anges ?
L’église Saint-Jean-XXIII a vocation à remplacer un ancien lieu de culte catholique détruit en 2015 lors des travaux de la ligne de tramway T4.
« Le sanctuaire de Notre-Dame-des-Anges est un haut lieu de spiritualité depuis 1212. Nous avons la joie de consacrer en ce lieu l’église Saint-Jean-XXIII. Avec cette nouvelle église, ce sanctuaire sera désormais un pôle spirituel important de notre diocèse où des personnes mais aussi des groupes et des familles pourront passer une journée ou quelques heures pour un temps de ressourcement, de partage, de prière en se confiant tout particulièrement à l’intercession de Notre-Dame-des- Anges », explique Mgr Pascal Delannoy, évêque du diocèse de Saint-Denis-en-France.
La consécration (ou dédicace) de l’église Saint-Jean-XXIII
La consécration est l’acte rituel vouant un objet ou une personne à Dieu. L’Église présente à Dieu les objets ou les personnes qui, d’une manière exclusive, sont destinés au service divin ; mais c’est Dieu lui-même qui, par l’effusion de son Esprit, opère la consécration, dans les rites qu’il a institués ou qu’il a laissé l’Église organiser. Pour une église, ce rite de consécration est aussi appelé rite de la dédicace (ce qui a été réalisé par des mains d’hommes est ainsi dédié à Dieu).
Le rite de la dédicace est toujours présidé par l’évêque entouré des prêtres auxquels est confié le ministère pastoral, en présence de la communauté chrétienne.
Ce 10 septembre, Mgr Pascal Delannoy a effectué ce rite dans l’église Saint-Jean-XXIII et présidé la célébration eucharistique, qui fut concélébrée par le vicaire général du diocèse, le père Bertrand Collignon, le recteur du sanctuaire de Notre-Dame-des-Anges, le père Raphaël Grondin, ainsi que par les prêtres et diacres du diocèse, entourés de l'assemblée des croyants. Plus de cent-quarante servantes et servants d’autel étaient aussi présents pour la célébration.
Notre-Dame-des-Anges : les origines
En 1212, l’épaisse forêt de Bondy recouvre la région. L’insécurité est grande sur le chemin qui va de Meaux à Saint-Denis : les guerres civiles ravagent la France au XII° siècle et ont donné naissance à des partisans qui se regroupent dans les forêts des environs de Paris. Ils n’hésitent pas à attaquer les voyageurs qui s’engagent sans escorte sur les routes.
L’histoire rapporte qu’en 1212, trois marchands angevins, traversant la forêt, sont détroussés par des brigands et ligotés à trois chênes. Abandonnés à leur triste sort, ils ne doivent leur salut qu’à l’intervention d’un ange, envoyé par la Vierge Marie pour les délivrer. Ce dernier fait même jaillir une fontaine pour les rafraîchir. En souvenir de cette intervention divine, les trois marchands font alors édifier une chapelle, à l’endroit même où Marie leur avait porté secours, pour rendre grâce de leur libération. Plusieurs fois détruite et reconstruite, la chapelle Notre-Dame-des-Anges trouve sa forme actuelle au XIXe siècle. Elle est classée monument historique en 1942.
Naissance du pèlerinage et du sanctuaire
Peu à peu un sanctuaire naît autour de la chapelle, ainsi qu’un pèlerinage, le plus ancien de France. Il rassemble chaque deuxième dimanche de septembre, près de deux-mille fidèles catholiques.
En souvenir des marchands, trois grandes croix se dressent à l’entrée du site, associant l’expérience de ces hommes à celle du Christ crucifié et ressuscité.
Au pied de la chapelle s’élève la nouvelle église Saint-Jean-XXIII. Contemporaine et modulable, elle a vocation à accueillir les visiteurs et pèlerins, souvent trop nombreux pour célébrer la messe dans la chapelle (d’une capacité limitée à 80 personnes).
Dans cette église, derrière le lieu de célébration, des salles sont mises à disposition des pèlerins, pour prier, se reposer, échanger... À l’extérieur, entre la chapelle et l’église, coule la source de Notre-Dame-
des-Anges, dans une crypte à l’accès légèrement exigu. Symbole de purification, de délivrance et de guérison, cette eau est également visible dans l’église, à droite de l’autel. Face à la crypte, des vignes grimpent le long de l’église, rappelant la « vigne du Seigneur », le peuple de Dieu.
L’accueil, la prière et l’écoute, au coeur de l’église Saint-Jean-XXIII
Etablies dans l’église Saint-Jean-XXIII, les Soeurs Franciscaines missionnaires de Marie ont une mission d’accueil et d’écoute des pèlerins. Cette congrégation, fondée en 1877, a pour vocation d’être artisan de paix et de réconciliation, dans la simplicité et la joie, à la suite de saint François d’Assise. Guidées par la disponibilité de la Vierge Marie, les religieuses accordent une place importante à la prière, notamment l’adoration, la méditation de la Parole de Dieu et à l’accueil.
« Voilà plus de deux ans que nous nous préparons à intégrer ce lieu et à remplir cette nouvelle mission auprès des pèlerins. Nous ne savons pas précisément où l’Esprit nous conduira mais nous accueillons avec joie cette nouvelle mission, au sein du sanctuaire », se réjouit Soeur Jolanta Nowosielska, Responsable de la communauté des Soeurs Franciscaines missionnaires de Marie, implantée sur place.
« C’est par un geste symbolique que le pape Jean XXIII signifiera son intuition d’ouvrir le Concile Vatican
II. Ainsi, il ouvre une fenêtre et déclare : « Je veux ouvrir largement les portes de l’Église afin que nous puissions voir ce qui se passe à l’extérieur et que le monde puisse voir ce qui se passe à l’intérieur de l’Église. » À travers ces mots, saint Jean XXIII a eu l’audace de laisser l’Esprit le guider. Nous devons nous aussi nous laisser guider dans cet esprit d’ouverture et d’audace en nous rendant au sanctuaire Notre- Dame-des-Anges », commente le Père Raphaël Grondin, recteur du sanctuaire.
Saint-Jean-XXIII : une église nichée dans un écrin de verdure
OEuvre des architectes Philippe Roux (Agence PRAA) et Olivier Roux (OR architecte), cet édifice est doté d’une structure en bois.
Le parti pris architectural était de concevoir un bâtiment très simple, semblable à une grange, espace d’accueil pour tous, se fondant dans le site calme et boisé du sanctuaire. Sa conception est le fruit de recherches à la fois écologiques et spirituelles.
Les espaces de la chapelle sont bordés par un déambulatoire desservant de manière homogène l’ensemble du lieu. De grands volets ajourés, métaphore des arbres environnants, protègent les façades de bois.
Construit en trois ans et demi, l’édifice répond à la règlementation thermique de la RT 2012 avec une consommation annuelle ne dépassant pas 50kwh/m²/an. Rectangle de 33 mètres sur 19 avec une double hauteur intérieure de 8.5 mètres, sa surface totale est de 650 m², dont 160 m² habitables et attribués au logement de la communauté de religieuses qui vivent à l’étage.
L’église Saint-Jean-XXIII exploite comme matériaux de construction :
- des tuiles de bois et des bardeaux de châtaignier pour la toiture,
- des poteaux et charpente en bois pour la structure,
- du bois et bardage de tasseaux de bois pour la façade déambulatoire intérieure,
- des plats aciers découpés assemblés thermolaqués blanc et maille métallique pour le filtre déambulatoire extérieur.
Le bâtiment a été financé par l'indemnité d'expropriation de l'ancienne église, complétée par les dons privés des nombreux généreux donateurs et par ceux des Chantiers du Cardinal.

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