La ville de Gagny, peuplée de plus de 40 000 âmes aujourd’hui, dont les origines remontent au haut Moyen Age, était en fait un village possédant un sanctuaire religieux.
La première église, sous le vocable de Saint Germain, est attestée au XIII e siècle. Au gré des évènements, elle sera remplacée par l’actuelle dont les travaux de gros œuvre s’échelonneront de 1839 à 1876. Elle est devenue propriété de la Commune après la loi de 1905. Les différents élus ont apporté au cours du temps une touche personnelle à l’édifice.
L’actuel maire de notre ville M. Rolin CRANOLY, a poursuivi avec ardeur les projets d’urbanisation, d’amélioration de la ville et aussi de l’espace vert autour de l’église, projets déjà établis par son mentor et précédent maire Michel TEULET.
C’est ainsi qu’en deux mois, les travaux de réfection du parvis de l’église Saint Germain ont été entrepris et achevés fin juin 2022 sans empiéter sur la vie liturgique de l’église.
Les laïcs et les paroissiens de Gagny, venus nombreux dimanche 03 juillet 2022 devant l’église, ont savouré le plaisir d’assister à l’inauguration d’un parvis neuf devant Saint Germain, cela au son d’une musique reposante de la chorale de Sainte Thérèse, l’église du quartier du Chénay. Une allocution du maire a été prononcée suivie du verre de l’amitié offert à l’occasion de cette cérémonie d’inauguration.
Simon Hagbegnon
Voici pour nos lecteurs l’allocution de Monsieur le Maire à propos du nouveau parvis :
« Le parvis c’est la transition entre le profane et ce qui est sacré. Le parvis a aussi pour synonyme le paradis parce que c’est la dernière étape avant l’entrée dans un office religieux. Sur ce parvis comme je vous le disais, qui est la transition entre deux mondes, le monde purement laïc et le monde religieux, tout au long de la vie, pour les chrétiens, ce parvis représente énormément de choses. C’est sur ce même parvis que d’ici quelques jours et pendant des années, que seront photographiés les futurs baptisés de l’église catholique. C’est sur ce parvis que les jeunes mariés feront leurs photos de souvenir. C’est sur ce même parvis que nos défunts seront bénis pour une dernière fois. C’est sur ce parvis que chaque année pendant les processions des Rameaux, que prennent les débuts de ces processions.
Mais en tant que maire, je ne suis pas là pour vous parler de religion. Je suis là parce que j’ai repris dès ma prise de fonction un projet qui avait été lancé par mon prédécesseur feu Michel TEULET de rénovation ce parvis. Parce qu’un parvis n’est pas ouvert uniquement aux chrétiens. Ce parvis fait partie de l’espace public, ce parvis est un lieu de partage, un lieu d’échange, un lieu de rencontre. Lorsque le dimanche à la sortie des messes, les chrétiens sortent de l’église, ils y croisent amis et proches qui n’étaient pas forcément à l’église. Ce parvis est un lieu de visite à deux pas du presbytère. Je me souviens encore de l’échange avec le père Patrick-Jacques, lorsque nous avons commencé à travailler sur ce projet, parce que comme à mon habitude, je ne souhaite pas que ma municipalité décide seule des projets proposés aux Gabiniens. Nous avons associé le Père Patrick-Jacques mais aussi les bénévoles de cette paroisse pour que cette paroisse puisse répondre à la maîtrise d’usage des habitants. Je me souviens de ces échanges avec vous, père Patrick-Jacques lorsque vous me disiez : « mais attention, si vous me mettez des bancs trop près du presbytère, je n’aurai pas la quiétude qui m’est nécessaire ! »
Je me souviens aussi de la nécessité absolue de veiller à ce que ce parvis puisse disposer de quelques places de stationnement pour accueillir comme il se doit les funérailles. Lorsque vous accompagnez vos proches pour une dernière bénédiction vers leur dernière demeure, ma responsabilité à moi, c’est de vous enlever le souci de stationnement de convoi funéraire.
Ce parvis a été pensé et réfléchi pour les habitants.
Je souhaite saluer le travail qui a été mené par mes élus : je pense à Valérie SILBERMANN qui à l’époque était adjoint en charge de la voierie, et remplacée aujourd’hui par Jean-François SAMBOU qui reprend le flambeau, je pense à ma directrice de l’espace public madame SUHARD, je l’ai vue mais je ne la vois plus, elle a dû se cacher derrière une grande personne, elle est là, elle est juste en face de moi mais cachée, je pense à mes équipes des espaces verts qui ont pensé justement la renaturation également de ce parvis. Nous avons planté plus d’une vingtaine d’arbres qui sont encore petits, je pense à monsieur CARLI, monsieur CREMONESI qui sans cesse me faisaient des propositions, je pense aussi à madame Ana DOMINGOS qui se cache également, de derrière vos lunettes, j’arrive à vous voir.
Je vais profiter d’un moment de faiblesse aujourd’hui parce que mon cou a une giration très réduite en ce moment, j’arrive à vous voir, chacune, chacun d’entre vous. Je remercie la société de maîtrise d’œuvre qui a fait un bon travail, un travail sous pression parce que madame SUHARD et le reste de mon équipe y ont veillé.
Rénover un parvis en deux mois, en prenant en considération les cérémonies religieuses pour ne pas perturber les offices de cette église, c’est un défi que nous nous étions lancés.
Je vous remercie encore une fois de votre présence et je souhaite de tout cœur que ce parvis de l’église Saint Germain devienne le lieu de rencontre des Gabiniens. Peu importe leur foi, qu’ils en aient ou pas. Parce que comme je vous l’ai dit en tant que maire, je me dois de rester laïc.
Merci à chacune et à chacun d’entre vous. Je vous invite à partager un verre de l’amitié.
Mais avant le partage de ce verre, je vous invite à partager un petit moment de chorale avec la chorale de l’église Sainte Thérèse qui va vous entonner quelques chants, juste en face de moi.
Merci à chacune et à chacun de vous ».
Propos de M. Rolin CRANOLY recueilli et retranscrit par Simon HAGBEGNON