Une nouvelle étape — Paroisses de Saint-Germain et Sainte-Thérèse

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Une nouvelle étape

Après 18 années passées à Gagny, le père Jean Giraud a rejoint en février dernier la Maison Marie-
Thérèse à Paris dans le quatorzième arrondissement.
Il a accepté de répondre à nos questions pour le Courrier de Gagny au cours d’un entretien réalisé
dans sa nouvelle résidence.
Publié le 29/08/2022

ETES VOUS HEUREUX D’ETRE A LA MAISON MARIE THERESE ?

 

Il y a bien sûr la peine du départ mais je veux garder des liens avec Gagny et les paroissiens soit par lettre, téléphone ou par internet.

C’est différent de ce que j’ai vécu jusqu’à présent. Je ne suis pas forcément heureux de devoir partir en maison de retraite, mais je suis rassuré par une sécurité sanitaire et médicale que je trouve ici, et je suis satisfait de retrouver d’anciens copains prêtres  du diocèse. Cela a facilité mon insertion. J’ai même retrouvé d’autres prêtres que je n’avais pas revus depuis très longtemps ; on reparle du passé. C’est ma santé qui m’a poussé à prendre cette décision.

 J’ai choisi librement et je trouve ici de bonnes conditions de vie

 

COMBIEN D’ANNEES AVEZ-VOUS PASSE A GAGNY ?

 

Je suis arrivé en 2004 en même temps que Daniel Houry, il y avait à cette époque Miguel et Francois Xavier ; j’avais alors 70 ans

Les deux paroisses avaient peu d’activités communes, Daniel était à St Germain et moi à Ste Thérèse, j’ai succédé à Jean François Serres (aujourd’hui aumônier du pèlerinage de Lourdes) j’ai été très bien accueilli et j’ai pu travailler de suite avec André et Joëlle Jourde, Thérèse Laruelle et Monique Solignac en pastorale

 

 

COMMENT VOUS ETES VOUS ADAPTE A GAGNY ?

 

Cela a été un grand changement pour moi qui venait d’une banlieue populaire et ouvrière de me retrouver dans un pavillon confortable que j’ai partagé avec de bons compagnons prêtres : citons Pierre Michel, Alfred,  Sébastien,  Faustin puis Franklin depuis 2017. D Houry et B Glaisner sont venus loger aussi durant les travaux du presbytère de St Germain.

Durant ces années, je suis devenu prêtre ainé. J’ai travaillé en Pastorale ainsi qu’à l’accompagnement des fidèles, tant pour la catéchèse, que lors des obsèques, avec les familles en deuil. Accueillir les gens tels qu’ils sont et cheminer avec eux, les accompagner là où ils sont et pour les familles endeuillées, aller chez elles, pour voir avec elles, ce que leur défunt a vécu  dans sa recherche de Dieu. Avec André Jourde nous avons travaillé cette ouverture sur l’extérieur.

 

QU’EST-CE QUI VOUS A PARTICULIEREMENT MARQUE ?

 

Des moments forts, il y en a eu beaucoup : Jean Hainaut qui a créé l’hospitalité des malades, j’ai été aumônier de l’ACO, il y a eu les rencontres avec les musulmans et les familles, des liens se sont tissés.

Il y avait aussi la communauté des sœurs et l’importance de la présence des religieuses dans les quartiers et les invitations lors des fêtes. Ainsi les Misions Ouvrières invitaient leurs amis et il y avait un partage de vie et de foi.

Ce fut pour moi l’occasion de découvrir une autre population car je venais de paroisses plus ouvrières (Les Lilas, Aubervilliers, St Ouen, Sevran)

 

VOUS VOUS SENTIEZ PROCHE DE LA COMMUNAUTE DU PRADO D’ANTOINE CHEVRIER ?

 

Je l’ai découverte avant la prêtrise. Il y règne une proximité avec les gens modestes, le monde du travail, l’Evangile devient concret, il montre le visage de Jésus, le partage, la vie, la foi, le soutien entre prêtres diocésains. Mes modèles restent François Girette, ancien directeur devenu frère et Olivier Fradin prêtre type du Prado pour l’insertion et le service paroissial

 

ET POUR CONCLURE ?

 

Dans ma vie de prêtre, l’Eglise a changé, la pratique religieuse a baissé, mais des relais se sont créés grâce à des foyers actifs. Le « prêtre doit être signe de Dieu » m’a dit un jour une maman…

Je suis un prêtre heureux même si je regrette l’isolement vécu du presbytère du Chénay (dû à l’habitat pavillonnaire) moins favorable pour la création de liens, on ne voit pas toujours les voisins, mais au final je pense avoir réussi ma mission

 

 

Propos recueillis par Jean-Luc Garcia et Christian Fonnet