Depuis sa construction en 1911, l’église était pourvue d’un majestueux autel en bois. Néanmoins, afin de mieux comprendre que l’autel dans la liturgie est le Christ, roc inébranlable pour notre foi, l’Église privilégie que les autels soient construits en pierre. Ce vœu est désormais réalisé.
La consécration de l'autel comporte différents rites. Chacun d'entre eux nous fait comprendre que l’autel est l’image du Christ :
- Aspersion d’eau bénite : l’autel est comme baptisé
- Grande prière de la dédicace : il est envoyé en mission comme un apôtre
- Onction d’huile sur l’autel, l’autel est identifié au « Christ », mot grec qui veut justement dire « oint »
- Encensement de l’autel, comme on honore le Christ, souverain prêtre
- Parure de l’autel : il revêt des vêtements, comme une personne, et blanc couleur de la pureté
- Illumination de l’autel : il est désormais le Christ qui nous éclaire de sa lumière.
Pourquoi un autel dans une église ?
Il faut remonter aux récits anciens. Dans l’Ancien Testament, nous voyons Abraham puis d’autres personnages après lui qui construisent des autels au Seigneur. Ils le font afin d’honorer Dieu en lui offrant en sacrifice des biens de valeurs qui sont la plupart du temps de la nourriture : animaux, plantes issues des récoltes... Par cette privation, c’est une manière de remercier le Seigneur de ses dons immenses et de croire aussi qu’il va les redonner en abondance.
Le culte à Dieu par l’autel prend une place immense lors de la construction du Temple à Jérusalem. Or, lorsque Jésus vient au Temple, il constate que le culte à Dieu s’est corrompu. Il y chasse les marchands installés. Mais, au-delà de cet épisode, le Christ va restaurer le vrai culte en s’offrant sur la Croix pour le pardon des péchés des hommes. Son corps devient ainsi l’autel véritable. C’est pour cette raison que l’autel est tellement honoré dans la liturgie : il est fait en matériaux nobles, décoré, le prêtre ou le diacre baise l’autel au début et à la fin de la messe, le prêtre l’encense et c’est bien sûr sur l’autel que l’on célèbre le saint sacrifice de la messe où Dieu se donne en nourriture.
Enfin, puisque le Christ est le véritable autel, ses membres et ses disciples, eux aussi, sont des autels spirituels sur lesquels est offert à Dieu le sacrifice d’une vie sainte. Nous qui vivons cette conversion fraternelle avec le lancement des fraternités paroissiales, que ce nouvel autel symbolise notre union dans le Christ !
Père Jocelyn Petitfils
Vicaire des paroisses de Bondy et des Pavillons-sous-Bois
Approfondir : liturgie et sacrements de l'Eglise catholique