Cette marche citoyenne et spirituelle, encouragée et soutenue par les municipalités de St-Ouen et l’Ile-Saint-Denis, a rassemblé une grande diversité de personnes : audonien(nes) et ilodyonisien(nes) mais aussi habitants d’autres villes de Seine-Saint-Denis et d’Ile-de-France… juifs, chrétiens, musulmans mais aussi agnostiques et non croyants, de tout âge et de divers horizons, le tout encadré par la police bien mobilisée pour l’événement.
Telle une rivière qui coule tranquillement, nous avons sillonné ensemble les rues de Saint-Ouen et de l’Ile-saint-Denis depuis la Grande Mosquée Al Hashimi jusqu’à l’Eglise St Pierre en faisant plusieurs haltes : tout d’abord à la Synagogue puis à l’Eglise du Vieux Saint-Ouen et enfin au niveau du village olympique. A chaque étape nous avons reçu un accueil chaleureux et des paroles édifiantes des responsables religieux sur le lien entre sport et foi venant des différentes traditions spirituelles musulmane, juive et chrétienne : le lien entre la marche et l’humilité, la marche comme nécessaire déséquilibre, la marche comme pèlerinage…. Sur les bords de Seine, Les élus municipaux ont quant à eux évoqué la dimension citoyenne et fraternelle du sport et des JO et les enjeux importants pour nos villes qui les accueillent.
Chemin faisant, nous avons goûté la joie de marcher côte à côte avec les valeurs communes que nous portons et avec nos différences, de marcher dans une même direction, de nous laisser conduire en ajustant notre rythme à celui des autres, de franchir ensemble un pont… la joie également de faire connaissance, d’échanger, de partager… La joie de l’hospitalité réciproque et de découvrir avec émerveillement les lieux de prière, la nouvelle passerelle et le village olympique… La joie simple et profonde de nous sentir unis par cette commune humanité qui nous relie les uns aux autres et que l’on nomme fraternité.
« La foi amène le croyant à voir dans l’autre un frère à soutenir et à aimer »2 ont écrit le pape François et le Grand Imam Ahmad al Tayyeb en exergue du « Document Fraternité humaine » qu’ils ont co-signé 5 ans auparavant, le 4 février 1019.
La fraternité suppose un effort parfois difficile pour accepter vraiment l’autre dans sa différence et pour lui faire une vraie place, un effort digne de celui des grands sportifs ! Elle est un choix, un engagement, une épreuve parfois, mais elle est aussi une joie quand elle coule de Source… de notre Source commune qu’est Dieu.
Alors, ensemble, dans la dynamique impulsée par cette journée du 4 février, « jouons la fraternité », donnons le meilleur de nous-mêmes, entraînons-nous, entraidons-nous, bien reliés à la Source.
L’équipe de préparation - SDRM 93,
Mosquées de St Ouen et de l’Ile Saint Denis,
synagogue de St Ouen,
paroisses de St Ouen et de l’Ile Saint Denis.
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