Le corbeau et le renard : produire local n’est pas une fable
Dès les premiers siècles de l’Église, les chrétiens se préparaient à vivre les grandes fêtes de Pâques et Noël par un temps spécial, nourri, entre autres, par la prière quotidienne et communautaire.
Vers la fin du premier millénaire, des ordres religieux commencent à célébrer des « neuvaines de messes » qui les préparent à vivre la fête de leur saint fondateur. On honore le saint et on demande son intercession auprès du Seigneur.
Les fidèles commencent également à prier les saints sous forme de neuvaine : pendant neuf jours consécutifs, le fidèle demande au saint d’intercéder pour lui afin d’obtenir une grâce particulière, d’intercéder pour un défunt ou pour un malade.
La neuvaine est une prière reconnue par l’Église. Elle nous aide à retrouver ou à consolider le chemin de la prière. Elle est une représentation symbolique des neufs jours passés entre l’Ascension et la Pentecôte. Marie est présente, avec les Apôtres et la petite communauté, au cénacle : « Tous, unanimes, étaient assidus à la prière, avec quelques femmes dont Marie la mère de Jésus… » (Ac 1, 14).
Il y a plusieurs façons de faire une neuvaine ; mais l’important est de se rappeler que ce n’est pas tant le saint invoqué, en l’occurrence ici Notre-Dame des Anges, qui sauve ; mais plutôt la foi mise en Dieu qui accomplit le miracle ou l’action demandée.
Comment formuler nos demandes ?
Dieu connaît nos besoins. Entrons simplement en dialogue avec lui dans le silence du cœur. Ce livret peut nous aider à avancer.
Comment percevoir la réponse du Seigneur ? Elle peut être bien différente que celle qu’on attend. Faisons confiance : Dieu nous donne ce qui est bon pour nous : « Seigneur, écoute avec bonté les prières de ton peuple : Accorde à tous ce qu’ils te demandent et à chacun ce qu’il lui faut. Par Jésus… » (une des conclusions de la prière universelle)
Mettons-nous en route : soyons disponibles à l’écoute de Dieu et à l’écoute des gens que nous rencontrons, afin d’y discerner les indices que Dieu nous envoie ; car Dieu nous parle par les autres et par les évènements qui nous touchent.
Elargissons nos demandes, car « Dieu attend que quand nous prions, nous nous souvenions aussi de celui qui ne pense pas comme nous, de celui qui nous a fermé la porte au nez, de celui à qui nous avons de la peine à pardonner. Seule la prière défait les chaînes, seule la prière aplanit la voie vers l’unité » (tweet du pape François du 13 août 2020).
