Notre cathédrale (N°39 / Mars - Avril 2018) — Diocèse de Saint-Denis-en-France

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Notre cathédrale (N°39 / Mars - Avril 2018)

La cathédrale est l’église où est placé le siège de l’évêque. « Signe de l’unité des croyants dans la foi qu’annonce l’évêque en tant que pasteur de son troupeau », c’est « là qu’aux jours les plus solennels, l’évêque préside la liturgie, confectionne le saint-chrême et qu’il fait les ordinations. »*

Légende de l'image

*Cérémonial des évêques, réimpression 1995


©Michael Bunel/CIRIC

C’est de la cathédrale que nous recevons des prêtres
ordonnés par l’évêque.

 

Un beau signe d'unité

Touchés !

Émerveillés !

Un puissant lieu de foi

L'Église, Corps du Christ

Un lieu saint chargé d'histoire

Heureux de nous unir dans une si belle cathédrale

J'y trouve la paix

Repères

 

 

Un beau signe d'unite

Georges Khamis, délégué diocésain à la pastorale liturgique et sacramentelle

L’odeur de sainteté de Denis et de ses compagnons, martyrs de la foi au 3e siècle, a attiré vers ce lieu des générations successives de chrétiens. Une modeste église est devenue un écrin gothique grâce au labeur de tant de constructeurs animés par le génie et la foi de l’abbé Suger.     
Dès le 2e siècle, pour les communautés chrétiennes, le lieu de la présence de l’évêque était l’unique lieu du rassemblement, de la célébration, de l’unité et de la communion. Avec l’extension du christianisme, elles ont commencé à construire des églises que l’évêque confiait aux prêtres. L’église de l’évêque prenait alors le titre de « l’église mère ». Le terme « cathédrale » s’est imposé au 12e siècle.
En 1965, les Pères du concile Vatican II ont voulu restaurer les usages des premiers siècles en les adaptant aux besoins de notre époque et en clarifiant leur sens et le rôle de chacun. Ainsi, les rituels ont été adaptés car « la liturgie est une expression de vie qui évolue. » 

Cœur de la vie diocésaine

Ainsi,  l’église cathédrale, celle où est placée la « cathèdre », le siège de l’évêque, nous donne à vivre et rend visible l'unité dans la foi de ceux et celles qui sont invités, convoqués, par l'évêque au nom du Christ, le pasteur par excellence.         
Nous aimons notre cathédrale et nous  la vénérons parce qu’elle est le centre de la vie liturgique et ecclésiale du diocèse. C’est en son sein que nous nous rassemblons pour faire Eglise, pour témoigner de tout ce qui nous fait vivre en ce diocèse. C’est de sa cathèdre que nous sommes envoyés en mission. C’est de ce lieu que nous recevons des pasteurs et des diacres ordonnés par l’évêque. C’est de ce lieu que toutes les églises  du diocèse reçoivent les saintes huiles, dont le saint chrême qui servira pour l’onction du baptême et de la confirmation. C’est de ce lieu que l’évêque appelle les catéchumènes au baptême.

L’aménagement du chœur s’est organisé autour de l’autel, cette belle table de pierre et de verre, devant laquelle tous les croyants s’inclinent car elle représente le Christ qui nous réunit autour de lui.

Un lieu d'évangélisation

Notre cathédrale est un lieu d’évangélisation à travers des visites animées par des chrétiens et des manifestations où l’art témoigne de la foi. Sur le fronton du portail central, le Christ, les bras ouverts, nous accueille en arrivant sur le parvis. De même, tous les chrétiens d’ici et d’ailleurs, les habitants de la ville et de ses environs doivent être invités, accueillis et embrassés, surtout les plus vulnérables. Ainsi, nous pouvons dire que : « Chaque personne est une cathédrale. Sa valeur est infinie. Elle est habitée par l'Esprit. »1

1Mgr Georges Gilson, archevêque émérite de Sens-Auxerre, 12 septembre 2003

 

Touchés !

Françoise Viéville, responsable de la Commission diocésaine d’art sacré
Ma première rencontre avec la cathédrale Saint-Denis reste gravée dans ma mémoire : janvier 1996, suite au décès de Mgr Guy Deroubaix, une veillée de prière avait été organisée. Un intense recueillement était palpable. Lectures et témoignages se succédaient. Les poèmes de notre évêque se teintaient d’une clarté particulière. Au micro, les témoignages avaient la saveur de l’Eglise du diocèse de Saint-Denis unie dans la peine et la prière autour de son pasteur.

Nommée responsable de la Commission diocésaine d’art sacré, j’ai été amenée à mieux connaître la cathédrale. En 2013, Mgr Delannoy décidai la création d’un nouveau mobilier liturgique. Installé le 14 janvier dernier, l’autel, œuvre de l’artiste Vladimir Zbynovsky, éclaire d’une croix de lumière le sol de la crypte où fut inhumé Denis. Désormais autel et ambon témoignent de la foi des chrétiens du 21e siècle. De nombreux sarcophages entourent la fosse de Denis : le cimetière se prolonge sous l’édifice attestant que très tôt, des hommes, des femmes, rois, reines, ont désiré être enterrés au plus près du saint martyr, dans l’espérance de la résurrection. Visiblement touchée, une personne m’a fait cette confidence : « Que l’on soit croyant ou pas, devant toutes ces tombes… On ressent un pincement au cœur. »
Que chacun se réapproprie notre basilique cathédrale et en découvre le chemin. C'est ce qui est demandé aux chrétiens des diocèses du monde entier depuis le concile Vatican II.

Les cathédrales sont des repères

Depuis toute petite, j’entretiens une familiarité avec la cathédrale de Coutances. Dès que je l’aperçois dressée sur son promontoire, je sais que l’on approche de la maison familiale. Implantée au cœur des villes, les cathédrales sont repères, signes dans le paysage.

Dans mon adolescence, d’aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais entendu parler de la basilique Saint-Denis, je n’y suis jamais allée bien que, habitant dans une famille engagée en paroisse, en l’occurrence située à 3 km à vol d’oiseau du centre de St-Denis. Je me souviens avoir été confirmée par un évêque : il s’agissait sans doute de Mgr Le Cordier. Si je calcule juste, j’ai fait partie des premiers jeunes confirmands du nouveau diocèse de Saint-Denis. Par la suite, rien de relatif à l’existence d’une cathédrale, n’est parvenue à mes oreilles !

Le pèlerinage de Chartres des étudiants était un incontournable pour la communauté chrétienne des Beaux Arts que je fréquentais. Après tant de kilomètres, quelle joie lorsque les routes se rejoignaient, fanfares et bannières en tête pour la montée vers le sanctuaire. Les flèches de Chartres : un amer pour les pèlerins dans le ciel de Beauce.

 

Émerveillés !

Père Bertrand Collignon, curé des paroisses de Drancy
Il y a près de deux ans, je suis tombé amoureux… de notre cathédrale Saint-Denis ! J’étais alors responsable de l’équipe diocésaine du Jubilé.

Avant que notre évêque me demande d’organiser un pèlerinage au sein de notre cathédrale, elle était une étrangère pour moi. Je l’avais déjà visitée, un dimanche, dans les années 70. Mais je ne l’avais pas vraiment découverte.

Aujourd’hui, je ne peux penser à ma cathédrale sans avoir un sentiment d’émerveillement au fond de moi. Emerveillement devant le génie de l’abbé Suger qui a su construire un monument théologique de pierre et de lumière, disant Jésus vrai homme et vrai Dieu, ce que notre nouvel autel vient encore affirmer, parachevant l’œuvre du moine. Emerveillement, devant ces portails invitant à contempler le mystère de la Trinité et à une méditation du Pain de Vie et de la fin des temps ! Emerveillement devant les verrières derrière le chœur supérieur, et cette chapelle de la Vierge avec l’arbre de Jessé face aux vitraux de la vie de Marie, nous invitant à voir la cathédrale à l’image de Marie, temple du Seigneur, afin qu’à notre tour, nous devenions par nos vies, Temple de Dieu.

Avec le service diocésain de la catéchèse, nous avons créé un itinéraire pour la première communion des enfants disponible sur le site internet diocésain. Il y a tant de trésors à faire découvrir !

 

Un puissant lieu de foi

Annie Riera, Epinay-sur-Seine
J'ai eu connaissance du pèlerinage à la cathédrale par l’équipe d’animation paroissiale. La démarche qui combinait l'Année de la Miséricorde et le jubilé du diocèse m'a motivée. C'était une étape sur notre chemin spirituel. Ce pèlerinage était pour moi une façon symbolique d'entrer dans cette année en passant la Porte sainte qui me plaçait directement, avec mes frères, au cœur du Corps du Christ qu’est l'Église a fortiori dans cette cathédrale, puissant lieu de foi par l'histoire de son saint fondateur. La parole biblique a pris chair au travers du travail des hommes, des artistes qui nous l'ont transmis.

 

L'Église, Corps du Christ

Patrick Bonne, Saint-Denis
Je fréquente la basilique deux fois en semaine et le dimanche depuis environ huit ans. J'ai commencé à la fréquenter parce que c'était l’église la plus proche de mon domicile, puis j'ai intégré la chorale et j’y suis resté. C’est un lieu chargé d'histoire, central dans la ville de Saint-Denis, et en même temps c'est le lieu où je rencontre les paroissiens, c'est donc une Église, Corps du Christ. Lors de la célébration de ma confirmation dans la cathédrale, étant adulte, j'ai ressenti un passage, une nouvelle conversion : l'Esprit Saint m’a transformé au plus profond de mon cœur dans l'Église du Christ.

 

Un lieu saint chargé d'histoire

Jal, Saint-Denis
Lors de la veillée pascale 2017, j’ai reçu le baptême à la basilique cathédrale Saint-Denis.
C’est au sein de la basilique cathédrale Saint-Denis qu’ont lieu les grandes célébrations depuis la création du nouveau diocèse de Saint-Denis en 1966. C’est donc tout naturellement que j’ai été amenée à recevoir le baptême en ce lieu saint.

Avant le baptême, j'ai été accompagnée pendant deux ans  grâce aux rencontres régulières avec un prêtre. C’est le père Jean-Marc qui a su partager ses connaissances à travers les cours de catéchisme. Cette préparation aide à comprendre le christianisme et nécessairement à approfondir nos connaissances sur l’Histoire. La cathédrale Saint-Denis est un lieu saint chargé d’histoire, celle de la France à travers les siècles parallèlement à celle du christianisme, en témoigne la présence de nombreuses oeuvres d'art funéraire. Savoir que c’est en ce lieu que j’allais recevoir le baptême c’est comme si j'entrais dans l’Histoire de la basilique cathédrale Saint-Denis.

La communauté chrétienne rassemblée

Lors de la célébration de mon baptême, j’ai d’abord pensé à Jésus et aux moments forts de sa vie. Savoir que j’allais recevoir le baptême, comme il l’a reçu de Jean, m’a envahi d’une joie immense et d’une certaine plénitude. Puis j’ai réalisé que cette communauté chrétienne rassemblée était présence pour nous, catéchumènes prêts à recevoir le baptême, mais aussi pour partager cette messe Pascale, à travers les prières, les chants, les lectures et les temps de silence. J’ai pris conscience que nous étions tous ensembles, également avec nos familles, nos marraines et parrains, en commune-union grâce à notre foi, tous, des témoins de ce sacrement, cela m’a réellement touchée au point que j’ai fondu en larmes. Recevoir le baptême est un des actes de la maturation de ma foi.

Je suis fière d’avoir intégrer la communauté chrétienne. Je continue mon cheminement vers la confirmation que je recevrai dans quelques mois. Comme pour entrer une nouvelle fois dans l’histoire, cette célébration aura lieu à la basilique cathédrale Saint-Denis.

Un lieu propice au recueillement

Quand je ressens le besoin de prier ou de me recueillir, j’apprécie de le faire dans une église. C’est un besoin qui se complète avec la messe qui est un moment de partage. Néanmoins, je trouve que la basilique cathédrale Saint-Denis est un lieu propice au recueillement par le silence qui y règne. Elle offre la possibilité d’être au calme afin de trouver une sérénité intérieure et l’apaisement nécessaire à la prière. La basilique cathédrale Saint-Denis est un lieu qui propose une chapelle et une grande nef suffisamment vaste pour que chaque fidèle puisse pleinement s’isoler pour prier ou se recueillir dans le calme. Le temps de silence prend une dimension particulièrement dans ce lieu chargé d’histoire.

J’ai déjà assisté à la veillée pascale dans l’année précédant celle de mon baptême, afin de voir et de comprendre le déroulé de cette cérémonie. Ce fut une réelle prise de conscience sur le fait de pouvoir intégrer la communauté chrétienne. J’assiste également aux messes dominicales, en tant que jeune baptisée, il est nécessaire d’assimiler le déroulé de la messe. Mais surtout de la vivre avec la communauté chrétienne, parce que la messe, c’est la célébration du sacrifice de l’eucharistie mais aussi l’envoi pour vivre sa mission de chrétien.

 

Heureux de nous unir dans une si belle cathédrale

Srijes et Mickaël, Carrières-sur-Seine
Nous nous sommes mariés en octobre 2017 à la basilique cathédrale Saint-Denis. Nous étions très heureux de célébrer notre union dans une si belle cathédrale et de nous unir dans la maison de Dieu pour nous assurer par la suite un avenir dans la foi et la spiritualité pour nous et nos proches. Car nous souhaitons transmettre son amour autour de nous. Le mariage religieux était indispensable.
Ca nous tenait à cœur de célébrer notre mariage dans la cathédrale car étant petits, nous avions déjà eu tous deux l'occasion de nous rendre à la basilique avec nos parents.

Srijes : J'y suis souvent allée avec mes parents qui y vont fréquemment depuis leur arrivée en France, il y a 40 ans. Ils m'ont transmis leur foi : j'ai pu voir dans ce lieu paisible, nos craintes s'effacer par nos prières et notre espérance. La foi a  une grande place dans ma famille.

Mickaël : « Ma grand mère était très croyante donc quand je rentrais dans cette cathédrale, comme dans n'importe quelle église d'ailleurs, depuis que je suis un tout petit garçon, je priais pour qu'elle m'entende de là où elle était. Ainsi, je priais pour que les gens qui n'ont pas de domicile aient un toit pour la nuit, cela n'a pas changé depuis, je pense toujours à eux. »

La période de préparation avant notre mariage était des moments intenses en émotion où les équipes nous ont accompagnés dans la réflexion, dans la compréhension et l'importance qu'est le sacrement du mariage.

 

J'y trouve la Paix

Amilena Monteiro Batica Ferreira, Saint-Denis
Je fréquente régulièrement la basilique cathédrale Saint-Denis depuis que je suis toute petite parce que c’est une église qui me plaît et j’aime y vivre la messe, particulièrement pendant les fêtes de Noël, les Rameaux et Pâques.
Quand je vais à la messe à la basilique cathédrale Saint-Denis, je suis tout le temps émue par la parole de Dieu. Je me sens apaisée par les paroles et j’oublie tous mes problèmes et mes soucis. C’est comme si j’avais la paix que j’attendais.
Ce lieu représente beaucoup de choses pour moi. Je ne sais pas comment l’expliquer.
Je me prépare à recevoir le baptême. J’ai toujours souhaité être baptisée pour être un enfant Dieu, pour être une vraie chrétienne en suivant le chemin de Dieu et recevoir sa bénédiction, pour faire grandir ma foi. Le baptême est important pour moi. C’est l’Esprit Saint de Dieu qui se pose sur moi. 

 

Propos recueillis par Anne-Marie Tossou

 

Repères


A lire

-Pèlerinage à la cathédrale Saint-Denis – 1966-2016 Année jubilaire pour le diocèse de Saint-Denis

-Saint-Denis, Dans l’éternité des rois et des reines de France, Éditions La Nuée Bleue, 2015

-Un prêtre raconte sa cathédrale, Bernard-Jean Berger, Les Éditions de l’Atelier, 1999

- La cathédrale, un lieu liturgique, Document Episcopat n°7/2013

 

A voir
La Cathédrale Basilique de Saint-Denis, DVD coproduction de l’association Suger et de La Goëlette S.A., en vente à la boutique de la cathédrale ou auprès de l’association Suger – 01 48 20 25 44

 

A vivre à la cathédrale
-Messe chrismale : mardi 27 mars 2018, 19h
-Concert Requiem de Brahms : dimanche 8 avril, 16h
-Nuit des cathédrales : samedi 12 mai 2018, 18h-21h30
-Festival de Saint-Denis : du 31 mai au 4 juillet 2018
-Fête de Saint-Denis : dimanche 7 octobre 2018