31 janvier 2014 : Rapport sur l'état du mal-logement en France de la Fondation Abbé Pierre — Diocèse de Saint-Denis-en-France

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31 janvier 2014 : Rapport sur l'état du mal-logement en France de la Fondation Abbé Pierre

Cette 19e édition sort au moment où l’on célèbre les 60 ans de l’Appel de l’abbé Pierre (1er février 1954) pour venir en aide aux sans-abri.
Publié le 04/02/2014

6 décennies après, la situation du mal-logement et des sans domicile est toujours d’actualité, notamment dans le département de Seine-Saint-Denis.

La Fondation Abbé Pierre estime à 3,5 millions le nombre des mal-logés en France, dont 141 500 sans domicile, en hausse de 50% depuis 2001.

En introduction de ce rapport 2014, le président de la Fondation Abbé Pierre souligne l’immense effort qui reste à faire aujourd’hui :

«  Si la situation actuelle du logement dans notre pays ne peut être comparée à celle que la France connaissait en février 1954, les difficultés que rencontrent les plus mal logés s’en approchent ; et pour les plus fragiles d’entre eux, rien n’a vraiment changé. C’est évidemment le cas pour les personnes à la rue, mais le quotidien est également particulièrement violent pour celles et ceux qui sont contraints à des situations de fortune, voire même - à des degrés divers - pour les ménages vivant dans les copropriétés en dégradation, un phénomène massif et préoccupant dont les pouvoirs publics doivent prendre toute la mesure. »


Synthèse du rapport 2014 (68 pages)
Le rapport intégral 2014 (312 pages)
 

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Site Internet de la Fondation Abbé Pierre
 

Vidéo
« Il y a 50 ans : l'appel de l'Abbé Pierre » (2004, documents INA / RTL / X)
 


Appel de l’Abbé Pierre
Prononcé le 1er février 1954 sur les antennes de Radio-Luxembourg

Mes amis, au secours... Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant hier, on l'avait expulsée... Chaque nuit, ils sont plus de deux mille recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d'un presque nu. Devant l'horreur, les cités d'urgence, ce n'est même plus assez urgent !

Écoutez-moi : en trois heures, deux premiers centres de dépannage viennent de se créer : l'un sous la tente au pied du Panthéon, rue de la Montagne Sainte Geneviève ; l'autre à Courbevoie. Ils regorgent déjà, il faut en ouvrir partout. Il faut que ce soir même, dans toutes les villes de France, dans chaque quartier de Paris, des pancartes s'accrochent sous une lumière dans la nuit, à la porte de lieux où il y ait couvertures, paille, soupe, et où l'on lise sous ce titre « centre fraternel de dépannage », ces simples mots : « Toi qui souffres, qui que tu sois, entre, dors, mange, reprend espoir, ici on t'aime »

La météo annonce un mois de gelées terribles. Tant que dure l'hiver, que ces centres subsistent, devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure. Je vous prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l'âme commune de la France. Merci !

Chacun de nous peut venir en aide aux « sans abri ». Il nous faut pour ce soir, et au plus tard pour demain : cinq mille couvertures, trois cents grandes tentes américaines, deux cents poêles catalytiques Déposez-les vite à l'hôtel Rochester, 92, rue de la Boétie. Rendez-vous des volontaires et des camions pour le ramassage, ce soir à 23 heures, devant la tente de la montagne Sainte Geneviève. Grâce à vous, aucun homme, aucun gosse ne couchera ce soir sur l'asphalte ou sur les quais de Paris.

Merci !