Camille et Jacques-Adrien, chercher Dieu ensemble

Bonjour Camille et Jacques-Adrien, pouvez-vous vous présenter ?

C. : Bonjour. J’habite Sevran et j’ai 27 ans. Je suis gestionnaire de copropriété. Je suis en couple depuis huit ans avec Jacques-Adrien. Nous nous apprêtons à nous marier religieusement en juillet 2021, si les conditions sanitaires nous le permettent.

J.A. : Bonjour. Je suis conseiller bancaire. J’ai 32 ans.

Vous avez grandi dans une famille catholique ?

J.A. : Mon père était athée mais j’ai grandi tout de même dans une famille catholique. J’ai baigné dans cet univers catholique sans toutefois être baptisé.

C. : De mon côté, j’ai grandi dans une famille assez croyante, avec une mère catholique et un père juif. Ils m’ont laissé le choix de la religion.

Quand avez-vous eu le déclic, l’envie d’être baptisé(e) ?

C. : Il me semble que j’ai toujours eu la foi. Dans ma famille, nous célébrions les grandes fêtes à la fois catholiques et juives. Avoir rencontré Jacques a été une chance, car il est plus facile de cheminer à deux. J’ai décidé de franchir le cap du baptême chrétien il y a un an et demi environ, en prenant la décision de me marier à l’église. Mais je continue de célébrer aussi, avec ma famille, les grandes fêtes juives.

J.A. : Pour ma part, j’ai eu le déclic lors d’un enterrement, qui m’a beaucoup touché. Et depuis un an et demi, nous allons à la messe en couple, nous discutons autour de notre foi, nous lisons les textes à deux. Et nous effectuons le catéchuménat ensemble.

Avez-vous été bien accueillis par la communauté paroissiale ?

C. : Nous avons été très bien accueillis notamment par notre accompagnateur, Matthieu, diacre à Sevran et par l’ensemble de la communauté paroissiale. Nous avons ressenti chez les paroissiens une vraie joie à nous accueillir, ce qui a facilité notre démarche.

Votre parcours de catéchumène a-t-il été perturbé par la pandémie ?

J.A. : Oui et non. Comme nous étions dans ce même processus de cheminement spirituel ensemble, nous avons profité du premier confinement pour étudier les textes de l’Evangile, notamment le passage des quarante jours de Jésus dans le désert. Nous avons pris le parti de voir le bon côté des choses et de chercher à faire le lien entre les écrits de la Bible et l’actualité. Je dirais que la Bible nous a rempli d’espoir, au quotidien. Et que la pandémie nous a permis de nous recentrer sur les choses importantes, de retrouver les vraies priorités de la vie. Par ailleurs, Matthieu, notre accompagnateur, s’est montré très présent durant notre catéchuménat. Donc nous n’avons pas véritablement souffert de la pandémie. Elle n’a pas entravé notre parcours de foi.

Qui vous accompagné lors de l’Appel décisif en la basilique de Saint-Denis ?

C. : Pour ma part, c’est ma maman, que j’ai choisie comme marraine, qui m’a accompagnée. Et Jacques a choisi ma mamie, cela m’a beaucoup touchée. Il y avait également les accompagnateurs de notre paroisse, à Sevran.

Qu’est-ce qui vous a marqué durant cet Appel décisif ?

C. : Nous avons tous les deux ressenti une vive émotion et une grande joie. J’ai même eu les larmes aux yeux en allant chercher mon écharpe. Ce qui nous a marqué, c’est que malgré la crise sanitaire, il y avait du monde, ce qui nous donne de l’espoir pour la suite. Dieu est à nos côtés et nous aidera à surmonter cette épreuve.

Vous nous raconterez votre « baptême fois deux » ?

J.A. : Bien sûr, avec plaisir !