Dimanche de la parole de Dieu 2020

La Parole couchée

 « J’ai une très belle Bible dans ma bibliothèque, celle de mon grand-père, mais je ne sais pas ce qu’il y a dedans. ». (Marie 24 ans)

Par une lettre apostolique adressée à toutes et à tous, le pape François a mis en place « le dimanche de la Parole » qui sera consacré à la célébration, à la réflexion et à la proclamation de la parole de Dieu, cette année le 26 janvier.

Dans son texte, le pape appelle, entre autres, à la création d’un ministère spécifique de proclamation de la Parole  ouvert aux femmes. 

Un chrétien averti peut se dire pourquoi un dimanche de la Parole ? Les autres dimanches de l’année ne sont-ils pas des dimanches de la Parole ?

Ce jour, nous dit le pape François, « consacré à la Bible veut être non pas ‘une seule fois par an’, mais un événement pour toute l’année, parce que nous avons un besoin urgent de devenir familier et intimes de l’Ecriture sainte et du Ressuscité, qui ne cesse de rompre la Parole et le pain dans la communauté des croyants. »   

C’est un appel à devenir de plus en plus familiers avec la Bible, à inventer des lieux et des moments où nous pourrons méditer ensemble la Parole, prier avec cette Parole et se préparer à la proclamer. Il y a aussi, nous dit le pape, l’urgence pour les catéchistes (toutes celles et tous ceux qui accompagnent d’autres sur le chemin de la découverte du Christ.) « de se renouveler à travers la familiarité et l’étude des saintes écritures. »

Certains chrétiens ont faim, ils sont en attente d’être accompagnés :

« J’ai lu la Bible de la couverture à la couverture, tout est brouillé dans ma tête. » (Julien 35 ans).

C’est l’occasion dans nos communautés de se demander comment  prendre en compte l’appel des « Julien ».  

L’occasion nous est donnée ce dimanche de soigner nos célébrations : chants, lectures, invitation à la méditation de l’Evangile, homélies, prière universelle.^[4]

Lire, proclamer, partager, méditer, étudier la Parole, tout cela risque de nous mettre dans un pétrin car  être un « bon chrétien », c’est être « docile » à la Parole du Seigneur, écouter ce qu’il dit sur « la justice », « la charité », « le pardon », « la miséricorde ». Il s’agit d’être « libre » et non pas « incohérent dans sa vie ».^[5]

^{[4] Vous pouvez vous inspirer des propositions du Service de la pastorale liturgique et sacramentelle (PLSà envoyées en paroisse le 1er janvier.
[5] Homélie du pape François, lundi 20 janvier 2020.}