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Hébergement solidaire sur le diocèse

Chaque année pendant la période du grand froid (de décembre au 31 mars), notre diocèse de St Denis accueille, dans les locaux disponibles, des hommes, des femmes et des enfants, qui vivent la durent expérience de se retrouver dans la rue.
Publié le 16/04/2020

Le diocèse se mobilise

Le père Marcio Pena, délégué diocésain à la solidarité nous explique comment fonctionne l'hébergement solidaire sur le diocèse de Saint-Denis, notamment lors de l'épidémie du COVID-19 :

Plus d’une centaine de bénévoles se mobilisent pour mettre en place cet « Hébergement Solidaire ». Ils sont soutenus par une équipe des professionnels de la Cité Myriam, du Secours Catholique et du diocèse, qui aident l’accompagnement des accueillis. C’est une manière concrète de montrer le visage d’une église hospitalière, qui sert les plus vulnérables, comme Jésus nous a dit de le faire.  

La pandémie a mis à l’épreuve cette fraternité, car beaucoup de questions se sont posées avec l’annonce du confinement. Florinda, bénévole à Aubervilliers, nous raconte : « Après la nouvelle, je ne pouvais pas rester sans rien faire. Donc j'ai pris la décision d'aller avant midi à la cité paroissiale, où Amir l'un des accueillis m'interpelle inquiet de la situation… J'ai vu dans le visage de nos accueillis inquiets le visage du Christ souffrant ». Pour l’équipe d’Aubervilliers comme pour tous les équipes, c’était une évidence, il fallait vivre la mission jusqu’au bout. L’hébergement solidaire a été prolongé au-delà du 31 mars, pour pouvoir trouver des solutions à leurs situations. En effet, c’est une question d’humanité dans cet avenir incertain pour ceux et celles qui sont dans la rue.

S'adapter face aux difficultés

Il a fallu revoir la dynamique des équipes, le confinement oblige. Néanmoins, la fraternité se vit autrement dans la durée. Géraldine, bénévole, continue l’aide aux devoirs pour Adam et Amir par visioconférence. Les visites sont réduites et il est privilégié le suivi par téléphone pour se faire présent. Mohamed, un accueilli, exprime bien l’esprit des accueils : « Notre amitié sera pour toujours ». Et Michelle, bénévole à Pierrefitte, a été touchée par les mots d’Hanan, une accueillie, qui lui dit : « Vous êtes des chrétiens et ça se voit ». Ainsi nous pouvons dire que les accueils sont des lieux d’amitié et d’annonce de la gratuité des disciples du Seigneur, qui se fait proche.

Ce temps de désert a révélé le meilleur en nous. Nous souhaitons reconnaitre le don inconditionnel de soi des paroissiens bénévoles et les professionnelles de la Cité Myriam. C’est un signe d’espérance au milieu de la tempête. Peut-être le virus est venu pour mettre fin à nos égoïsmes et faire commencer ce qui vient ensuite…. Le rêve de Dieu le Père d’un monde plus fraternel où chacun et chacune en ait responsable.

Un premier bilan plus que positif

Les bénéficiaires de l’Hébergement Solidaire ont augmenté cette année. Ils sont 43 personnes accompagnées : 13 hommes (six isolés et sept en couple). 16 femmes (huit isolées et huit en famille dont une enceinte). 14 mineurs accompagnés par leurs parents.

Les professionnels de la Cité Myriam ont déjà trouvé plusieurs solutions pour 14 personnes accueillis en les orientant vers d’autres structures d’accueils.  Et 2 hommes et 1 femme sont partis sans solution, parce qu’ils ne se sont pas adaptés au dispositif d’accueil.

Ils sont 26 personnes encore présentes dans nos accueillies à ce jour. Les paroisses qui vivent cette hospitalité sont : Aubervilliers, Montfermeil, Montreuil, Neuilly Plaisance, Pierrefitte, St Ouen et Villepinte.

P. Marcio Pena, délégué diocésain à la solidarité

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