Le visage d'amour de notre Seigneur — Diocèse de Saint-Denis-en-France

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Le visage d'amour de notre Seigneur

Lors de la messe chrismale, célébrée Mardi saint 11 avril, Katia, catéchumène en chemin vers le baptême, a témoigné de son parcours qui l'a conduite vers le Christ.
Publié le 13/04/2017

Je m'appelle Katia. J’ai 34 ans, je suis infirmière. Je suis en route vers le baptême. Je suis heureuse de témoigner devant vous de ce qui m’a conduit sur le chemin de Jésus.

J’ai reçu une éducation religieuse, mais pas au sein de l'Église catholique. A la suite d'un drame, la mort de mon petit frère, j’ai eu le cœur brisé, et je me suis fâchée avec Dieu. J’ai cru qu’il m’avait abandonnée. Les années passaient, je tentais de panser mes blessures au sein d’un monde qui me paraissait hostile.

J’ai essayé sans succès de retrouver ma foi perdue. J'étais très influencée par les préjugés qu’on porte sur l'Église catholique dans les  médias : comme le soutien de l'esclavage, à une certaine époque, ou malheureusement les cas de pédophilie.
Je suis noire, issue des Antilles. Le christianisme ne représentait pas à mes yeux une religion d'amour.

Pourtant un jour tout a changé. Dans le cadre de mon métier, j’ai soigné et accompagné un homme en fin de vie... un prêtre, Père Gérard Toussaint.

Au début, je le taquinais gentiment et j'avoue inconsciemment avoir voulu le mettre en difficulté. Mais à chacune de ses réponses, j’étais stupéfaite par son amour, son non-jugement et sa miséricorde. J’ai aussi été profondément touchée par la relation soignant-soigné que l’on avait... Il  avait ses peurs, ses doutes comme tout homme.

Ainsi, je le rassurais quand il était angoissé, soignais ses plaies, et lui sans s'en rendre compte, soignait les miennes. Ses doutes faisaient échos aux miens. Il disait, que lui aussi avait eu des questionnements sur sa foi et même sur son ordination, mais que jamais il n’avait perdu de vue cette lumière, celle de Jésus. J’ai découvert à travers cet homme, la vraie image de l'Église catholique. Cette rencontre fut pour moi déterminante et j’ai naturellement entrepris mon catéchuménat.

Aujourd’hui, je suis guérie et remplie de confiance en l'amour infini de Jésus.

Je voudrais dire merci à tous ceux et celles qui m'accompagnent. Ils révèlent ainsi le vrai visage d'amour de notre Seigneur. Aimer et agir avec amour envers son prochain est parfois plus fort que prêcher la bonne parole, car ceux qui sont, actuellement, comme moi jadis, attendent cette main tendue, qui relève d’un regard miséricordieux qui guérit.