Nous sommes la bonne odeur du Christ... — Diocèse de Saint-Denis-en-France

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Diocèse de Saint-Denis-en-France
menu
menu
  • dscf9927-ok.jpg
Actions sur le document

Nous sommes la bonne odeur du Christ...

Malgré une lumière très atténuée et une humidité qui colle à la peau une bonne partie de l’année, un bon millier de fidèles ont pris place dans la cathédrale Saint Denis pour vivre la messe chrismale de ce Mercredi saint présidée par l’évêque.
Publié le 18/04/2014

La liturgie de la messe chrismale est très belle. Elle est le lieu de la bénédiction et de la consécration de trois huiles : tout d’abord, l’huile pour le sacrement des malades, puis l’huile des catéchumènes utilisée durant le carême pour les jeunes et les adultes qui cheminent vers le baptême à Pâques, enfin le Saint chrême pour les baptêmes et les confirmations, mais aussi les ordinations et la consécration des autels et des églises… C’est également le moment pour les prêtres et les diacres de renouveler leurs promesses sacerdotales et diaconales. La messe chrismale manifeste ainsi l’unité de l’Église diocésaine.

  

En mot d’accueil, notre l’évêque a rappelé à l’assemblée l’importance de cette célébration et qu’au milieu de la Semaine Sainte les intentions de prière ne pouvaient manquer. « Au cours de cette messe, nous demanderons au Seigneur de bénir des huiles qui tout au long de cette année serviront à donner l’onction aux catéchumènes, aux baptisés, aux confirmés et aussi je l’espère de tout cœur à ceux qui deviendront prêtres de Jésus-Christ. Ensemble, ce soir, nous voulons également penser à toutes les situations de détresse qui marquent la vie de notre monde ; nous serons en communion avec tous les peuples de la terre dont la vie est marquée par la misère et l’incertitude des lendemains. De manière plus heureuse, nous serons en communion avec tous les jeunes de notre diocèse qui ont été présents au FRAT et qui, en ce moment-même, montent dans le train qui les ramènera chez eux. Ils ont vécu des journées fortes et intenses à Lourdes, des journées qui les ont marquées, et je crois qu’à leur retour, ils auront beaucoup à vous partager. »

  

  

  

   

Photos D.R.

 

Témoignage avant la bénédiction de l’huile des malades

Marianne, de la paroisse du Christ-Ressuscité à Bondy, mariée, mère de quatre enfants et de quatre petits-enfants, témoigne de l'importance du sacrement des malades.

Nous sommes la bonne odeur du Christ
2 Corinthiens 2,15

« Mon époux Pierre a fait un deuxième AVC ; le premier mai, cela fera huit ans. Au bout de six semaines, un vendredi, l’anesthésiste vient me voir et me dit : « ce qui doit arriver va arriver, nous avons tout essayé ! » Je n’ai pas répondu, mais dans ma tête, je me disais "est-ce que tu es le Bon Dieu ?" Je me suis rendue à la chapelle pour la messe, puis j’ai demandé au prêtre le sacrement des malades pour Pierre. Le prêtre est venu le lendemain me dire : "qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse ?"… l’état de mon mari était très critique. Et moi de répondre : "Mais père, donnez-lui le sacrement des malades !" Ma foi m’a conduit à demander l’onction pour que Pierre vive. Etant dans le coma, l’onction me semblait importante pour sauver Pierre. Je me suis remise entièrement dans les mains du Seigneur : c’est toi qui peux tout, que ta volonté soit faite ! Au bout d’une semaine, Pierre est sorti du coma. L’onction des malades peut guérir, mais aussi accompagner et réconforter ceux qui partent. Il ne faut pas attendre pour la demander car avant tout, nous nous remettons entre les mains d’un Père. »

 

Témoignage avant la bénédiction de l’huile des catéchumènes

Christiane, 52 ans, est mariée avec deux  enfants. Elle recevra le sacrement du  baptême samedi 19 avril lors de la nuit pascale, à l’église Sainte-Thérèse-des-Joncherolles à Pierrefitte.

« Je n'ai pas reçu d'éducation "stricto sensu" religieuse, mais mes parents étaient baptisés. Ma grand-mère maternelle était croyante ainsi que mon arrière-grand-mère. Petite, je croyais en Dieu et en Jésus ; je voulais être religieuse et infirmière… Je suis devenue infirmière ! Dans la famille, les hommes meurent jeunes. Mon père fut malade et mourut quand j'avais douze ans. J’étais en colère contre Dieu. Jamais envers Jésus, car lui avait subi les injustices des hommes, ses frères ! Moi aussi, j'ai subi le racisme social, étant de couleur rousse, les yeux bleus, vivant dans des conditions difficiles à Stains, dans une maison en plein champ, sans eau courante ni électricité… Dans mon travail et dans ma vie de famille, je me suis approché de l’Eglise à l’occasion des baptêmes, des mariages et des obsèques de diverses personnes, catholiques et protestantes. Cela m'a fait connaitre mes frères et mes sœurs en humanité, en souffrance, en joie, de la naissance jusqu’à leur mort… j'ai beaucoup appris. Il a fallu que mon fils soit atteint d'un cancer ; je me suis mise à prier Dieu et Jésus pour que je garde mon fils en vie et près de moi. Ils m'ont écouté. Mon fils est là vivant, handicapé, mais indépendant ; il a un chez lui et s'assume. Ma fille est en bonne santé. Je suis tombée malade, en 2009, d'un cancer et approchée la mort suite à une infection nosocomiale. J'ai demandé à Dieu et à Jésus de me laisser encore un peu, pour suivre vraiment leurs commandements, me pardonner mes pêchés, m'aider à être meilleure et continuer à aider les autres, malgré mon handicap. Je remercie le père Daniel, la sœur Catherine, Claude, Françoise et tous les autres catéchumènes de m’avoir accueillie et reconnue pour ce que je suis. Mon chemin vers Dieu, Jésus, et la communauté humaine et chrétienne, est encore long mais je veux que vous soyez fiers de moi, merci à toutes et à tous ! »

 

Témoignage avant la consécration du Saint chrême

Valérie a été baptisée l’an dernier dans la nuit de Pâques, à l’église Notre-Dame-de-La-Consolation à Rosny-sous-Bois. Ce baptême était l’aboutissement d’un parcours catéchuménal commencé un an plus tôt. Aujourd’hui, Valérie poursuit son chemin vers la confirmation.

« Mon déclic : ma petite filleule Séléna ! Dieu l'a choisie pour m'appeler, car ses parents m’ont demandé d’être sa marraine. J’avais grandi avec la foi dans mon cœur sans connaître la religion. Par mon baptême, je peux apprécier le trésor de la foi et vivre un amour intense avec Dieu. Ce jour restera gravé en moi ; ce jour unique où j’ai communié, avec des larmes de joie… Je pouvais enfin ne faire qu’un avec le corps du Christ, lui qui est le chemin, la vérité et la vie. Dieu et le Christ sont dans mon cœur depuis toujours, et maintenant ils me donnent la main au quotidien. J’aime rejoindre la communauté le dimanche pour participer à la messe. Mon chemin vers la confirmation est pour moi la consolidation du lien qui s’est créé avec Dieu. La confiance s’est installée et je souhaite à mon tour pouvoir transmettre. Cela m’a poussée à m’engager dans l'Église pour un petit service comptable et pour l’accompagnement de la préparation aux mariages, avec Eric mon mari, qui participe aux rencontres depuis le début de mon cheminement. La préparation en groupe de la confirmation m’apporte du bonheur et un élan pour  ma vie quotidienne ! Je terminerais par Galates (5, 22-23) : « Voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi. »
 

  

L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction
Luc 4, 18