Pèlerinage tamoul à Notre-Dame-des-Anges, le 25 septembre : témoignage d'Agit, de Clichy — Diocèse de Saint-Denis-en-France

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Pèlerinage tamoul à Notre-Dame-des-Anges, le 25 septembre : témoignage d'Agit, de Clichy

Agit, Clichois d'origine sri-lankaise, nous livre son témoignage, suite à sa participation au pèlerinage tamoul à Notre-Dame-des-Anges, à Clichy-sous-Bois, le 25 septembre 2022.
Publié le 13/10/2022

Je suis un fidèle paroissien de Clichy-sous-Bois depuis mes neuf ans (1989). Je suis très impliqué dans la paroisse de Clichy-sous-Bois avec le Père Raphaël, en ce moment. Je suis d’origine sri lankaise et il y a une forte communauté tamoule à Clichy-sous-Bois qui organise depuis vingt-trois ans un pèlerinage en l’honneur de Notre-Dame, fin septembre. En raison des mesures restrictives liées au COVID, les Tamouls n’ont pas pu célébrer en 2020 et 2021. C’est donc trois ans après que cette nouvelle édition s’est déroulée sous un beau soleil. En effet, la communauté tamoule n’a pas toujours eu de chance ces dernières années car elle célébrait le pèlerinage sous la pluie. 

Dès notre arrivée à Notre-Dame-des-Anges, nous découvrons des décorations très colorées présentes sur les arbres et les réverbères, donnant un petit air de fête. Mais le chapiteau, quant à lui, est tout simplement magnifique, richement coloré et décoré par des fidèles très impliqués, qui n’ont pas hésité à passer des heures à tout préparer pour le grand plaisir de nos yeux. L’accueil que l’on reçoit suppose une organisation extrêmement rigoureuse. Il y a de nombreux jeunes visibles en gilet orange qui assurent la sécurité et le stationnement. Les magnifiques saris que revêtent les femmes tamoules satisfont nos besoins d’évasion et de dépaysement. On se retrouve dans un autre univers lorsqu’à 14h30, les chapelets débutent. Le sanctuaire marial se remplit de plus en plus : parents et enfants venus de toute l’Ile-de-France. 

Le moment le plus vivifiant pour moi fut le début de la procession, avant la messe. La chorale composée de femmes revêtues de splendides saris a entonné l’Ave Maria sous les notes d’instruments de musique à sonorité indienne… leurs voix nous font avoir des frissons et on vit apparaitre des enfants et jeunes servants d’hôtel revêtus d’aubes de couleurs bleue et blanche qui débutent la procession d’entrée. Et très rapidement, derrière ces derniers, on voit apparaitre une multitude d’enfants tenant des drapeaux bleus et blancs qui semblent entrer en osmose avec les décors de mêmes couleurs. On voit derrière eux des adultes portant les drapeaux de chaque paroisse tamoule présentes en Ile-de-France (Clichy-sous-Bois, Aulnay, Créteil, Argenteuil…). Et en fin de cortège, on voit les prêtres précédant Notre-Dame portée par des femmes et hommes portant des habits aux couleurs bleu azur (couleurs des vêtements portés par la Vierge). Le parapluie au-dessus de la statue est présent afin la protéger de la pluie et du soleil. 

Une fois la Vierge Marie arrivée à l’avant du chapiteau, les pèlerins s’inclinent et entonnent l’Ave Maria d’une manière encore plus impressionnante et ce moment fort annonce le début de la messe. J’ai été envahi par l’amour et la tendresse de Dieu… ce même amour que le Seigneur avait pour sa mère, notre Mère.  

A la fin de cette belle célébration, une magnifique procession a débuté et tous les pèlerins ont suivi le cortège. Hommes, femmes, adolescents, enfants et même bébés sur des poussettes ont constitué cette procession qui a fait un assez long parcours à travers les rues longeant le tramway présentes autour du sanctuaire. Au dehors, de nombreuses personnes à pied, en voiture ou même dans le tramway, observaient ce défilé souvent avec des yeux admiratifs et parfois interrogateurs… 

Après la messe, nous avons partagé un verre de l'amitié. A la toute fin du pèlerinage tamoul, on a reçu quelques gouttes de pluie. On pouvait deviner dans le cœur des pèlerins encore présents qu’une certaine bénédiction de Marie venait de se produire d’une manière totalement miraculeuse.  

Ce que je vais garder de ce pèlerinage tamoul 2022 ? L’Ave Maria qui m’a fait comprendre que je faisais partie d’une grande famille : la formidable famille catholique qui fait vivre notre foi à travers des chants qui semblent avoir traversé dix-mille kilomètres pour atteindre nos oreilles et nos cœurs… mais aussi à travers des moments très forts, remplis d’une joie immense qui nous rappelle que Marie nous remet dans la confiance de son Fils. 

Agit. A

 

Album-photos de l'événement