Préparé pendant plus d’un an avec des scientifiques et des organisations de la société civile, ce colloque fera dialoguer pendant trois jours des acteurs généralement cloisonnés : militants associatifs et syndicaux, personnes en situation de grande pauvreté, chercheurs, cadres d’entreprises et décideurs politiques français ou européens.
L’enjeu ? Mettre en débat les questions de justice sociale soulevées par la transition énergétique et faire émerger des zones de convergence autour de réformes économiques et institutionnelles possibles.
Les politiques et initiatives de « transition énergétique » font florès en Europe, et ailleurs, pour répondre au double défi posé par le réchauffement climatique et la dépendance aux énergies fossiles. Mais derrière un quasi-consensus sur la nécessité d’une telle transition demeure l’idée que, face à l’urgence immédiate de l’emploi et du remboursement des dettes, mieux vaut profiter de ‘l’aubaine’ des gaz de schistes, attendre d’en savoir plus sur les risques climatiques et travailler à ce que le nucléaire devienne une technologie intrinsèquement sûre. Dans un contexte de crise, les gouvernements ne souhaitent pas faire peser des charges supplémentaires sur des ménages et des entreprises déjà fragilisés. Pourtant, l’inaction n’empêchera pas l’avènement d’inégalités sociales plus grandes encore : la précarité énergétique s’accroît en Europe tandis que, dans les pays du sud, les plus marginalisés revendiquent un accès aux ressources naturelles.
Une quarantaine d’intervenants, parmi lesquels : Youba Sokona, conseiller spécial développement durable au Centre Sud ; Nebojsa Nakicenovic, directeur de l’institut international pour l’analyse des systèmes appliqués, membre du GIEC; Dominique Méda, sociologue ; Gaël Giraud, économiste ; Andrew Dobson, politologue de l’université de Keele (GB) ; Pascal Canfin, ancien ministre délégué au Développement ; Anabella Rosemberg, responsable développement durable de la Confédération Syndicale Internationale ; Pablo Solón, directeur de l’organisation « Focus on the Global South » ; Pierre Ducret, PDG de la Caisse des Dépôts et Consignations Climat ; Dominique Maillard, président du directoire de RTE ; Bénédicte Tilloy, Directrice de Transilien ; Cécile Renouard, philosophe, directrice de recherche à l’ESSEC ; Jose Ignacio Pérez Arriaga, Professeur à l’Université Pontificale de Commillas, Espagne.
Lieu
Centre Sèvres, 35 bis, rue de Sèvres, 75006 Paris.
Métro : Ligne 12 "Sèvres-Babylone" ; Ligne 4 "Saint Sulpice"
Pour plus d’information, contacter Marie Drique
En savoir+ sur le CERAS
Le Ceras (Centre de Recherche et d’Action Sociales) est une association de loi 1901. Sa finalité principale est de promouvoir et de développer une réflexion sur les questions politiques, économiques et sociales en veillant au respect de justice sociale. Son activité se répartit autour de trois missions : accompagner les ONG engagées dans le champ social, mettre en débat les questions qu’elles portent, les former dans ses champs de compétence. Le Ceras édite la Revue Projet qui porte en particulier le souci du sort des plus fragiles et de l’avenir de la planète, de la vitalité démocratique comme des équilibres économiques et sociaux, en France, en Europe et dans le monde. Elle se veut un lieu d’échange à la fois rigoureux et accessible.